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Gutkowska-Rychlewska, Maria: Haftowane opony z herbami Oginiec i Junosza w zbiorach Czartoryskich w Krakowie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.48233#0419
MARIA GUTKOWSKA-RYCHLEWSKA
II. 18. N. Orda, Widok pałacu w Hanucie. MNK III r. a 3391 z Teki rysunków niewydanych
Tours ou la tramę est plus epaisse que la chaine,
rendait plus aisee la broderie, et sur le revers du
tissu des noeuds et des bouts de fil de soie sont bien
visibles.
Les sigles qui entourent les armoiries Oginiec
signifient: de Kozielsk Tadeusz Ogiński chatelain de
Troki. Cette dignite appartenait en effet a T. Ogiń-
ski a l’epoque de 1740 a 1770. Quant aux initiales
des armoiries Junosza, elles se lisent comme suit:
Jadwiga Załuska epouse de Tadeusz Ogiński depuis
1762. Les broderies en question ont ete executees
entre 1762 et 1770.
La destinee des deux tentures se lit dans le con-
tenu des medaillons sur des blasons dissymetriques
avec des motifs rocaille. Sur le fond d’un decor
vegetal sont places, sur les deux tissus, des symbo-
les et prefigurations de 1’Eucharystie et du Christ
(fig. 6—14). Tous les motifs sont empruntes a des
cycles typologiques de provenance medievale, remis
en vogue par les Jesuites.
Les blasons aux motifs rocaille imitent des gra-
vures franęaises (J. Fr. Blondel, Fr. Cuvillies et le
graveur Habermann d’Augsbourg). Les motifs flo-
raux font penser a des fleurs fantastiques peuplant
les gravures de Jean Pillement, artiste qui a fait
un sejour a Varsovie dans les annees 1765—1767.
Le point de broderie „armure sergee” (saint stitch)
selon Phyllis Ackermann, etait en usage en Perse
pour des decors figuraux et ornamentaux des habits
et tapis, et c’est de la qu’il vint en Europę. La bro-
derie a point couche se rencontre en Pologne dans
diverses variantes (fig. 17—19). On suppose que les
broderies en question ont ete executees a 1’atelier
du couvent varsovien des Soeurs du Saint Sacre-
ment, ou la chatelaine Ogińska, soeur de l’eveque
Józef Andrzej Załuski, avait des amies intimes. Le
format allonge des tentures et leurs couleurs raffi-
nees temoignent de ce qu’elles etaient destinees a
orner la chapelle palatine, probablement celle de la
residence des Ogiński a Hanuta (fig. 20).
II. 18. N. Orda, Widok pałacu w Hanucie. MNK III r. a 3391 z Teki rysunków niewydanych
Tours ou la tramę est plus epaisse que la chaine,
rendait plus aisee la broderie, et sur le revers du
tissu des noeuds et des bouts de fil de soie sont bien
visibles.
Les sigles qui entourent les armoiries Oginiec
signifient: de Kozielsk Tadeusz Ogiński chatelain de
Troki. Cette dignite appartenait en effet a T. Ogiń-
ski a l’epoque de 1740 a 1770. Quant aux initiales
des armoiries Junosza, elles se lisent comme suit:
Jadwiga Załuska epouse de Tadeusz Ogiński depuis
1762. Les broderies en question ont ete executees
entre 1762 et 1770.
La destinee des deux tentures se lit dans le con-
tenu des medaillons sur des blasons dissymetriques
avec des motifs rocaille. Sur le fond d’un decor
vegetal sont places, sur les deux tissus, des symbo-
les et prefigurations de 1’Eucharystie et du Christ
(fig. 6—14). Tous les motifs sont empruntes a des
cycles typologiques de provenance medievale, remis
en vogue par les Jesuites.
Les blasons aux motifs rocaille imitent des gra-
vures franęaises (J. Fr. Blondel, Fr. Cuvillies et le
graveur Habermann d’Augsbourg). Les motifs flo-
raux font penser a des fleurs fantastiques peuplant
les gravures de Jean Pillement, artiste qui a fait
un sejour a Varsovie dans les annees 1765—1767.
Le point de broderie „armure sergee” (saint stitch)
selon Phyllis Ackermann, etait en usage en Perse
pour des decors figuraux et ornamentaux des habits
et tapis, et c’est de la qu’il vint en Europę. La bro-
derie a point couche se rencontre en Pologne dans
diverses variantes (fig. 17—19). On suppose que les
broderies en question ont ete executees a 1’atelier
du couvent varsovien des Soeurs du Saint Sacre-
ment, ou la chatelaine Ogińska, soeur de l’eveque
Józef Andrzej Załuski, avait des amies intimes. Le
format allonge des tentures et leurs couleurs raffi-
nees temoignent de ce qu’elles etaient destinees a
orner la chapelle palatine, probablement celle de la
residence des Ogiński a Hanuta (fig. 20).