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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0301
DES COMTES D’ASTARAC. ,83’j
ii 896c î 1045 Vital, surnommé tantôt de Montaud, tantôc
cIcMontagud, tantôtde Montaigu, qualificde même depuis
1 : 9 3 jusqu’en ï z15, sans parler de Bernard V , Comte de Co-
minges, qui porta le titre de Vice-Gérent de l’Astarac depuis
1194 jusqu’en 1108. Centule seligua, l'an 1183 , avec piu-
sieurs Seigneurs aquitains contre le Duc Richard, depuis Roi
d’Angleterre, dont la tyrannie les avoit soulevés Mais cctte
confédération ayant été dissipée l’année suivante, Centule fut
des premiers à rentrer dans le devoir. Lorsque la Croisade fut
pubtiéc contre les Albigeois, Centuîeprit parti dans cette ex-
pédition , Sc alla se ranger avec ses gens sous tes drapeaux de Si-
mon de Montfort dont il servit également le zele ambitieux cou-
vert du masque de la religion. L’an iz 1 z , il alla combattre les
Mahométans en Espagne, & eut part à la célebre victoire rem-
portée sur ces Infidcies le 16 Juitlet decette année, aux Naves
de Tolose. Après ia mort de Simon de Montfort, arrivée le
zyJuinmS, il abandonna le parti d’Amauri, son fiis, pour
se réconcilier avec Ie Comte de Toulouse, son Suzerain. L’an-
née suivante, au printem«, it défendit Marmande pour le
jeune Raymond, Comte de Toulouse, contre îes Croisés com
j mande's par le Prince Louis, fils du Roi Phitippe-Auguste. La
ptace , après un rude assaut, ayant été obtigée de ie rendre à dis-
crétion, le Comte d’Astarac fut amené avec la garnison devant
la tente du Prince, qui les fît conduire prisonniers à Pui Lau-
rent, contre l’avis de l’Evêque de Saintes qui vouloit qu’on les fit
mourir. Centule fut bientôt après remis en liberté. Ce Comte
se préparant à partir pour la Terre-Sainte, vint, l’an iz.o,
à Berdoues, & déclara franches toutes les terres qu’il avoit don-
nées à ce Monasterc. ( Cart. Berdon.fol. z 31 , v°. ) L’an 1 ZZ9 ,
voyant le Conrte de Toulouse disposé à faire sa paix avec le
Roi S. Louis, il ie prévint, & fit son accommodement particu-
lier avec le Monarque. Cette démarche précipitée déptut à Ray-
[ mond VII, &c causa du refroidissement entre les deux Comtes.
Mais, l’année suivante, ils se réconcilierent avec tant de fîncérité,
que Raymond, le ; Septembre de cette année, donna en fiess
a Centule lechâtcau de S. Orens, avec toute la terre de Fimar-
con en Agénois, outre le château de sompui dans le diocèse
d’Auch, qu’il lui avoit auparavant donné. ( Hist. de Lang.
j T. III, p. 389. ) Centule vécut, suivant Oihenhart & le P. An-
setme, jusqu’en 1133. Mais D. de Brugeles met sa mort en
IZ30 , éc dit qu’elle arriva à Mancied dans i’Armagnac , après
qu’il eut diclé son testament, par lequel il fit plusieurs lcgs à
diverses Eglises. Berdoues fut une de ccltes qui eurent le plus
de part à ses libéralités. 11 fît rebâtir l’Eglise de S. Vincent près
de Castillon , oss l’on voit, suivant le nréme Auteur, scs armoi-
ries à la < lef de la voute du sancluaire. F.lles sont écartelées de
gueutes & d’azur, a.colées de la croix de la guerre sainte. D. de
Brugcles se trompe en donnant à Centule pour premiere femme
Pétroniile, filie de Bernard V, Comte de Cominges. Elle avoit
épousé Gaston VI, Vicomte de Béarn. De Seguine ou Syg-
nis , la seule femme que l’on connoisse à Centule I, fiile de
Géraud IV, Comte d’Armagnac, & vivante encore en 1146,
( Hist. de l ang. T. III, pr. p. 43 3, ) il eut Bernard mort avant
lui ; Centule, qui suit; Bernard; 6c Blanche, mariée à Sanche
Garcie, Seigneur d’Aure.
CENTULE II.
IZ30 ou XZ33. Centule II, fils deCentuIe I, lui succéda
en très bas âge, sous la tutele de sa mere. L’an 1144, cetre
Comtesse s’étant rcnduc à Toulouse, mit, Ie 13 Novembre,
sa personne, celle de son fits Centule, & tous les domaincs qui
avoient appartenu à son époux, sous Ia proredtion & le vasse-
Iage de Raymond Vil, Comte de Toulouse, lequel reçut en
méme tems l’hommage du jeune Centule. ( Hift. de Lang.
T. III, p. 448. ') La mere & ie fits renouvellerent en 1.48 les
coutumes, loix & privileges qui avoient été accordés cent ans
auparavant aux habitans de Barbarens parle Comte Bernard II
& le Seigneur Guillaume des Barrats. ( Chron. d‘ uc ■, p. 3 3 8. )
La rncme année, Centule eut guerre avec Arnaud-Guillaume
de la Barthe, Vicomte des quatre vallées, qu’il fit prisonnier
dans un combat avec plufîeurs de ses vassaux. L’année suivante
il abdiqua pour se retirer à l’Abbaye de Simorre oss il mourut
le z; Août, pcu de jours après avoir pris l’habit monastique.
( Ibid. ) 11 avoit épousé N. fille de Bernard V, Comte de Co-
minges, dont il ne laiss'a point d’enfans.
BERNARD IV.
IZ49. Bernard IV, frere & successeur de Centule IT, fut du
nom’bredesSeigneurs& Barons, lesquels, sur la citation qui leur
fut faite après la mort d’Alfonse , Comte de Poitiers & de Tou-
louse, comparurent dans cette derniere vitle en izyr, devant
le Sénéchal de Carcassonne, pour préter serm.ent de fidélité au
Roi de France, à raiton des Fiefs qu’ils possedoient dans le
Comté de Toulouse. L’an XZ74, il fut admis en paréage pour
la ville de Masseube, par Bonel, Abbé de l’Escale-Dieu. 11 ac- |
cepta de même, en 1 z 80 , celui de Meithan , que lui oflsit EIu- 1
gues, Abbéde Berdoues, & l’un &c l’autre donnerent ensuite i
des loix Sc coutumes aux habitans de ce lieu. Pierre, success'eur 1
de Hugues, à son exemple associa le Comte Bernard, en 1187, 1
dans la Seigncune de la ville de M.irande, qu îls s’appliquerent |
depuis à reconstruire dc nouveau. Le Comte y fit de plus bâtir I
un château magnifîque , oss il établit sa demeure, & dont les
superbes masures attestcnt encore aujourd’hui l’opulence de
son fondateur. Bernard fînit ses jours vers la fin de i’an IZ91.
( Chron. d’Juch. ) En mourant, il laissa de son mariageCentule,
quisuit; Jean Bernard, & Arnaud , qui, entre autres bicns,
eut en partage le Fief de Mezamat près de Castel - Sarasin,
dont il porta le surnom. Arnaud épousa JeannedeFaudoas, qui
!e fît pere de Bernard de Mezamat, qualifié comrne son pere,
Eyues & Dux quinquaginta militum. C’est de lui que dcscen-
dent en ligne direcfte & masculine Messieurs de Mezamat de
Canazilles, établis à Castel-Sarasin, comme l’a vérifié sur les
titrcs originaux Dom Villevielle, notre confrere, qui a bien
voulu nous faire part du résultat de son examen.
CENTULE III ou CENTULLION.
Centule III ou Centullion, fîls du Comte Bernard &
son collegue des l’an 1169, eut avec Amanieu d’Armagnac, Ar-
chevêque d’Auch, une querelle qui duroit encore en i Z78. L’an
1183 , ii rnivit le Roi Philippe le Hardi dans son expéditïon
contre le Roi dAragon. L Abbaye deSimorre, qu’il vexoit,
porta ses plaintes contre lui au Parlement qui se tint a ia Pen-
tecôte de i’an iz87, dans la ville de Toulouse, & obtint jus-
tice. Le Comte & son Sénéchal furent condamnés à réparer les
dummages qu’iis lui avoient causés. s Hift. de Lcag. T. IV,
p 6z.) On ne connoît point d’antre trait important de sa vie
qui finit au ptus tard en 1300. De sa femme, Assalide, fitle
d’Amanieu VI, Sire d’AIbret, il lailla un fils, qui suit.
B E R N A R D V.
j
1300 au plus tard. Bernard V, fiîs de Centule, Iui succèda I
au Comté ci’Astarac. üétoitmarié, des i’an 1^94, avec Ma- j
the , fille de Roger-Bernard III, Comte de Foix. ll fut caution, l
l’an 1300, pour Héiie-Taleyrand , Comte de Périgord, d’une |
amende à laquelle il avoit été condamné. L’an 1304 , le Roi [
Philippe le Bei, dans la convocarion qu’il fit de la Nobîdse
pour la guerre de Flandre, adressa un ordre particul.tr au
Comte d’Astarac de se hâter à venir le joindre. ( Hist. de Lang.
T. IV, p. iz6. ) Bernard, l’an : 314, fut un des Seigneurs qui
s’entremirent, mais inutilement, pour accommoder Bernard-
Jourdain V, Seigneur de l’Isle-Jourdain, avec Jourdain IV,
son pere, touchant la succession qm devoit luirevenir. ( ibid.
p. 60.) L’an 131 , le Roi Phiiippe le Long ayant résoîu de !
se rendre en Langueaoc, écrivit, le 49 Juillet, au Comte d’As- [
tarac, ainsi qu’àd’autres Seigneurs, de se trouver dans l’ocftave j
de Noèl à Toulouse. Bernard, 1 année suivante, fuc mandé de *
se trouver en armes & chevaux à Arras dans le prochain Di- |
manche avant l’Asiomption. Le P. Anselme dit qu’il vivoit en- î
core en 13 z8. DcMathe de Foix, sa premiere fernrne, il I
eut deux fiis, Bernard & Amanieu qui suit. Le premier , qui s
mourut avant son pcre, épousa, l’an 1309, Auguste, fitîe de !
Gautier, Seigneur de Bramebaque, ” sseu remarquabîc, dit j
«Brugeles, par le trésor fameux & fabuleux qu’on dit être |
33 dans tes ruines de son vieux château ui la vatiée de Valourse |
33 ou Batourse. 33 Fiburge , fiîle de Jourdain IV, Baron de ITsIe- [
Jourdain , seconde femme du Comte Bernard V> ne lui.donna ;
point d’enfans.
A M A N I E U. i
13Z6. Amanieu , fils de BernardII& son successeur, s’étoit (
rendu fameux du vivant de son pere par des atrocités qui obli- |
gerent le Viguier de Toulouse à l’arrêter & à l’amener à Paris, jj
oss il fut enfermé, l’an i;zz, dans les prisons du Châteiet. j
( Hift. de Lang T. IV , p. 191. ) On ignore comment il en sor- p
tit & de quelle maniere il se comporta lorsqu’il fut devenu I
Cornte d’Âstarac. Son gouvernement fut de courte durée. 11 s
étoit mort avant l’an 1331. II avoit épousé Cecile, fille de é
BernardVII, Comte de Cominges , dont il eut, entre autres |
enfans, un fils qui suit. Cécile, après la mort d’Amanieu, se |
remaria avec Jean Paléologue II, Marquis de Moncferrat, & i
non avec Jean d’Aragon, Comte d’Urgel, comme on l’a dit jj
plus haut < p. z6 6, col. z , ) d’après le P. Anselme.
CENTULE IV.
13 31 au plus tard. CentuleIV, fils d’Amanieu, Iui suc- |
céda sous la tutele de sa mere. 11 servit, l’an 13 3 9 > en |
ii 896c î 1045 Vital, surnommé tantôt de Montaud, tantôc
cIcMontagud, tantôtde Montaigu, qualificde même depuis
1 : 9 3 jusqu’en ï z15, sans parler de Bernard V , Comte de Co-
minges, qui porta le titre de Vice-Gérent de l’Astarac depuis
1194 jusqu’en 1108. Centule seligua, l'an 1183 , avec piu-
sieurs Seigneurs aquitains contre le Duc Richard, depuis Roi
d’Angleterre, dont la tyrannie les avoit soulevés Mais cctte
confédération ayant été dissipée l’année suivante, Centule fut
des premiers à rentrer dans le devoir. Lorsque la Croisade fut
pubtiéc contre les Albigeois, Centuîeprit parti dans cette ex-
pédition , Sc alla se ranger avec ses gens sous tes drapeaux de Si-
mon de Montfort dont il servit également le zele ambitieux cou-
vert du masque de la religion. L’an iz 1 z , il alla combattre les
Mahométans en Espagne, & eut part à la célebre victoire rem-
portée sur ces Infidcies le 16 Juitlet decette année, aux Naves
de Tolose. Après ia mort de Simon de Montfort, arrivée le
zyJuinmS, il abandonna le parti d’Amauri, son fiis, pour
se réconcilier avec Ie Comte de Toulouse, son Suzerain. L’an-
née suivante, au printem«, it défendit Marmande pour le
jeune Raymond, Comte de Toulouse, contre îes Croisés com
j mande's par le Prince Louis, fils du Roi Phitippe-Auguste. La
ptace , après un rude assaut, ayant été obtigée de ie rendre à dis-
crétion, le Comte d’Astarac fut amené avec la garnison devant
la tente du Prince, qui les fît conduire prisonniers à Pui Lau-
rent, contre l’avis de l’Evêque de Saintes qui vouloit qu’on les fit
mourir. Centule fut bientôt après remis en liberté. Ce Comte
se préparant à partir pour la Terre-Sainte, vint, l’an iz.o,
à Berdoues, & déclara franches toutes les terres qu’il avoit don-
nées à ce Monasterc. ( Cart. Berdon.fol. z 31 , v°. ) L’an 1 ZZ9 ,
voyant le Conrte de Toulouse disposé à faire sa paix avec le
Roi S. Louis, il ie prévint, & fit son accommodement particu-
lier avec le Monarque. Cette démarche précipitée déptut à Ray-
[ mond VII, &c causa du refroidissement entre les deux Comtes.
Mais, l’année suivante, ils se réconcilierent avec tant de fîncérité,
que Raymond, le ; Septembre de cette année, donna en fiess
a Centule lechâtcau de S. Orens, avec toute la terre de Fimar-
con en Agénois, outre le château de sompui dans le diocèse
d’Auch, qu’il lui avoit auparavant donné. ( Hist. de Lang.
j T. III, p. 389. ) Centule vécut, suivant Oihenhart & le P. An-
setme, jusqu’en 1133. Mais D. de Brugeles met sa mort en
IZ30 , éc dit qu’elle arriva à Mancied dans i’Armagnac , après
qu’il eut diclé son testament, par lequel il fit plusieurs lcgs à
diverses Eglises. Berdoues fut une de ccltes qui eurent le plus
de part à ses libéralités. 11 fît rebâtir l’Eglise de S. Vincent près
de Castillon , oss l’on voit, suivant le nréme Auteur, scs armoi-
ries à la < lef de la voute du sancluaire. F.lles sont écartelées de
gueutes & d’azur, a.colées de la croix de la guerre sainte. D. de
Brugcles se trompe en donnant à Centule pour premiere femme
Pétroniile, filie de Bernard V, Comte de Cominges. Elle avoit
épousé Gaston VI, Vicomte de Béarn. De Seguine ou Syg-
nis , la seule femme que l’on connoisse à Centule I, fiile de
Géraud IV, Comte d’Armagnac, & vivante encore en 1146,
( Hist. de l ang. T. III, pr. p. 43 3, ) il eut Bernard mort avant
lui ; Centule, qui suit; Bernard; 6c Blanche, mariée à Sanche
Garcie, Seigneur d’Aure.
CENTULE II.
IZ30 ou XZ33. Centule II, fils deCentuIe I, lui succéda
en très bas âge, sous la tutele de sa mere. L’an 1144, cetre
Comtesse s’étant rcnduc à Toulouse, mit, Ie 13 Novembre,
sa personne, celle de son fits Centule, & tous les domaincs qui
avoient appartenu à son époux, sous Ia proredtion & le vasse-
Iage de Raymond Vil, Comte de Toulouse, lequel reçut en
méme tems l’hommage du jeune Centule. ( Hift. de Lang.
T. III, p. 448. ') La mere & ie fits renouvellerent en 1.48 les
coutumes, loix & privileges qui avoient été accordés cent ans
auparavant aux habitans de Barbarens parle Comte Bernard II
& le Seigneur Guillaume des Barrats. ( Chron. d‘ uc ■, p. 3 3 8. )
La rncme année, Centule eut guerre avec Arnaud-Guillaume
de la Barthe, Vicomte des quatre vallées, qu’il fit prisonnier
dans un combat avec plufîeurs de ses vassaux. L’année suivante
il abdiqua pour se retirer à l’Abbaye de Simorre oss il mourut
le z; Août, pcu de jours après avoir pris l’habit monastique.
( Ibid. ) 11 avoit épousé N. fille de Bernard V, Comte de Co-
minges, dont il ne laiss'a point d’enfans.
BERNARD IV.
IZ49. Bernard IV, frere & successeur de Centule IT, fut du
nom’bredesSeigneurs& Barons, lesquels, sur la citation qui leur
fut faite après la mort d’Alfonse , Comte de Poitiers & de Tou-
louse, comparurent dans cette derniere vitle en izyr, devant
le Sénéchal de Carcassonne, pour préter serm.ent de fidélité au
Roi de France, à raiton des Fiefs qu’ils possedoient dans le
Comté de Toulouse. L’an XZ74, il fut admis en paréage pour
la ville de Masseube, par Bonel, Abbé de l’Escale-Dieu. 11 ac- |
cepta de même, en 1 z 80 , celui de Meithan , que lui oflsit EIu- 1
gues, Abbéde Berdoues, & l’un &c l’autre donnerent ensuite i
des loix Sc coutumes aux habitans de ce lieu. Pierre, success'eur 1
de Hugues, à son exemple associa le Comte Bernard, en 1187, 1
dans la Seigncune de la ville de M.irande, qu îls s’appliquerent |
depuis à reconstruire dc nouveau. Le Comte y fit de plus bâtir I
un château magnifîque , oss il établit sa demeure, & dont les
superbes masures attestcnt encore aujourd’hui l’opulence de
son fondateur. Bernard fînit ses jours vers la fin de i’an IZ91.
( Chron. d’Juch. ) En mourant, il laissa de son mariageCentule,
quisuit; Jean Bernard, & Arnaud , qui, entre autres bicns,
eut en partage le Fief de Mezamat près de Castel - Sarasin,
dont il porta le surnom. Arnaud épousa JeannedeFaudoas, qui
!e fît pere de Bernard de Mezamat, qualifié comrne son pere,
Eyues & Dux quinquaginta militum. C’est de lui que dcscen-
dent en ligne direcfte & masculine Messieurs de Mezamat de
Canazilles, établis à Castel-Sarasin, comme l’a vérifié sur les
titrcs originaux Dom Villevielle, notre confrere, qui a bien
voulu nous faire part du résultat de son examen.
CENTULE III ou CENTULLION.
Centule III ou Centullion, fîls du Comte Bernard &
son collegue des l’an 1169, eut avec Amanieu d’Armagnac, Ar-
chevêque d’Auch, une querelle qui duroit encore en i Z78. L’an
1183 , ii rnivit le Roi Philippe le Hardi dans son expéditïon
contre le Roi dAragon. L Abbaye deSimorre, qu’il vexoit,
porta ses plaintes contre lui au Parlement qui se tint a ia Pen-
tecôte de i’an iz87, dans la ville de Toulouse, & obtint jus-
tice. Le Comte & son Sénéchal furent condamnés à réparer les
dummages qu’iis lui avoient causés. s Hift. de Lcag. T. IV,
p 6z.) On ne connoît point d’antre trait important de sa vie
qui finit au ptus tard en 1300. De sa femme, Assalide, fitle
d’Amanieu VI, Sire d’AIbret, il lailla un fils, qui suit.
B E R N A R D V.
j
1300 au plus tard. Bernard V, fiîs de Centule, Iui succèda I
au Comté ci’Astarac. üétoitmarié, des i’an 1^94, avec Ma- j
the , fille de Roger-Bernard III, Comte de Foix. ll fut caution, l
l’an 1300, pour Héiie-Taleyrand , Comte de Périgord, d’une |
amende à laquelle il avoit été condamné. L’an 1304 , le Roi [
Philippe le Bei, dans la convocarion qu’il fit de la Nobîdse
pour la guerre de Flandre, adressa un ordre particul.tr au
Comte d’Astarac de se hâter à venir le joindre. ( Hist. de Lang.
T. IV, p. iz6. ) Bernard, l’an : 314, fut un des Seigneurs qui
s’entremirent, mais inutilement, pour accommoder Bernard-
Jourdain V, Seigneur de l’Isle-Jourdain, avec Jourdain IV,
son pere, touchant la succession qm devoit luirevenir. ( ibid.
p. 60.) L’an 131 , le Roi Phiiippe le Long ayant résoîu de !
se rendre en Langueaoc, écrivit, le 49 Juillet, au Comte d’As- [
tarac, ainsi qu’àd’autres Seigneurs, de se trouver dans l’ocftave j
de Noèl à Toulouse. Bernard, 1 année suivante, fuc mandé de *
se trouver en armes & chevaux à Arras dans le prochain Di- |
manche avant l’Asiomption. Le P. Anselme dit qu’il vivoit en- î
core en 13 z8. DcMathe de Foix, sa premiere fernrne, il I
eut deux fiis, Bernard & Amanieu qui suit. Le premier , qui s
mourut avant son pcre, épousa, l’an 1309, Auguste, fitîe de !
Gautier, Seigneur de Bramebaque, ” sseu remarquabîc, dit j
«Brugeles, par le trésor fameux & fabuleux qu’on dit être |
33 dans tes ruines de son vieux château ui la vatiée de Valourse |
33 ou Batourse. 33 Fiburge , fiîle de Jourdain IV, Baron de ITsIe- [
Jourdain , seconde femme du Comte Bernard V> ne lui.donna ;
point d’enfans.
A M A N I E U. i
13Z6. Amanieu , fils de BernardII& son successeur, s’étoit (
rendu fameux du vivant de son pere par des atrocités qui obli- |
gerent le Viguier de Toulouse à l’arrêter & à l’amener à Paris, jj
oss il fut enfermé, l’an i;zz, dans les prisons du Châteiet. j
( Hift. de Lang T. IV , p. 191. ) On ignore comment il en sor- p
tit & de quelle maniere il se comporta lorsqu’il fut devenu I
Cornte d’Âstarac. Son gouvernement fut de courte durée. 11 s
étoit mort avant l’an 1331. II avoit épousé Cecile, fille de é
BernardVII, Comte de Cominges , dont il eut, entre autres |
enfans, un fils qui suit. Cécile, après la mort d’Amanieu, se |
remaria avec Jean Paléologue II, Marquis de Moncferrat, & i
non avec Jean d’Aragon, Comte d’Urgel, comme on l’a dit jj
plus haut < p. z6 6, col. z , ) d’après le P. Anselme.
CENTULE IV.
13 31 au plus tard. CentuleIV, fils d’Amanieu, Iui suc- |
céda sous la tutele de sa mere. 11 servit, l’an 13 3 9 > en |