DES COMTES D E PROVENCE. 443
couronné, le 1 Novembre, Roi de Naples, par le Pape
Clément VII. Louis s’embarque à Marseille, le 20 Juil-
1 let de i’année suivante, pour aller prendre possgssion
I de son Royaume de Naples envahi par Ladislas, fds de
1 Charles de Duras. Mais une suite de revers, qu’il devoit
! imputer à son peu d’intelligence et de fermeté, l’obli-
1 gea d’abandonner ce pays au bout de neuf ans. De re-
tour en Provence, avec les débris de son armée, au
£ mois d’Août 1099, il y trouva un ennemi à réduire dans
I la personne de Raymond-Louis, Vicomte de Turenne,
1 qui depuis plus de dix ans ne cessoit de désoler ce pays.
! C’étoit l’esprit de vengeance qui animoit ce Seigneur,
I que Louis I avoit dépouillé des terres du Domaine, dont
1 la Reine Jeanne l’avoit gratifié. Les ravages que le Vi-
1 comte fit en Provence ne finirent, malgré les différentes
1 négociations qu’on entama avec lui, que par sa inort.
§ Elle fut tragique, suivant l’opinion commune. En tra-
1 versant le Rhône, il se noya, dit-on, devant Tarascon
! vers l’an 1400; mais il est certain qu’il vivoit encore
I en 1417. ( Voy. ci-dessus, p. 4o3. ) Louis, dèsl’ân 1090,
| ou plutôt sa mere pour lui, avoit arrêté son mariage
I avec Yolande, fdle de Jeanl, Roid’Aragon ; c’étoit dans
| Pespérance d’engager la Maison d’Aragon , maîtresse
I alors de la Sicile et l’ennemie naturelle de Ladislas, le
! rival de Louis, à prêter le secours de ses armes à celui-ci
1 pour s’emparer du Royaume de Naples. Mais ce ma-
| riage, disféré pour des causes que l’on ignore, ne s’ac-
I complit que le 2 Décembre 1400, cinq ans après la
1 mort du Roi, pere de la Princesse. Ce fut le Cardinal
1 de Brancas qui bénit les deux époux dans l’Eglise d’Àr-
I les. Après les longues et excessives réjouissances qu’oc-
! casionna cette aliiance , ils partirent, le i5 Février
8 1401, avec la Pveine Marie et Cliarles du Maine, Prince
1 de Tarente , pour se rendre à la Cour de France. Elle
8 venoit de se soustraire à l’obédience de Benoît XIII
1 sur le refus qu’il faisoit de donner sa démission. Louis
8 et sa mere suivirent cet exemple. Mais à leur retour
! ils rentrerent sous l’obédience de ce Pape, à la de-
1 nxande des trois Ordres de l’Etat, le 3i Août 1402.
| La Reine Marie fit un dernier voyage à Paris avec ses
1 enfans , et de là s’étant rendue à Ângers, elle y mourut
I le 2 Juin 1404, seize jours après Charles du Maine, son
1 fils puîné. Elle laissa un trésor en especes de deux
I cens mille écus, qui reviennent à deux millions six
■ cens douze mille liv. de notre monnoie ; « somme exor-
1 » bitante, dit le nouvel fiistorien de Provence, qu’011
§ ne pouvoit amasser dans de petits Etats sans injus-
9 3) tice , et enlever à la circulation sans inhumanité ».
; Louis n’avoit point perdu de vue le Royaume de
| Naples, et diverses Puissances d’Italie l’invitoient, avec
8 promesse de leur secours , à passer de nouveau les
! Monts pour arrêter les projets ambitieux de Ladis-
8 las , qui les tenoient en alarmes. S’étant rendu à leurs
1 sollicitations, il partit du port de Marseille au commen-
! cement d’Avril i4°9? avec cinq galeres, montées par
8 cinq cens lances •, et, ayant abordé à Livourne, il vint
1 trouver dans cette ville le Pape Alexandre V, qui voyoit
1 avec douleur la ville de Rome, et plusieurs places dé-
§ pendantes du S. Siége, entre les mains de Ladislas.
§ Assuré du zele du Pontife, il va joindre à Sienïie l’ar-
1 mée des alliés commandée par Malatesta et le fameux
1 Balthasar Cossa, Légat de Bologne ; deux hommes plus
8 versés que lui dans l’art de la guerre et de la politique.
! Soutenu de leurs talens et de leur courage , ii traverse
! rapidement la Toscane, reprend les places usurpées sur
1 lês Florentins etsur le S. Siége par Ladislas, et arrive
8 devant Rome dont il soumet une partie ; puis , laissant
! Tannegui du Châtel pour continuer le siége, il retourne
1 en Provence pour lever des troupes et de l’argent. De
| sept galeres qu’il en ramene, chargées de huit mille
! liommes, il en perd six, le 16 Mai 14 1 °? dans un com-
9 bat qui lui est livré par quinze bâtimens tant napoli-
■ tains que génois-, et la septieme, sur laquelle il étoit,
1 se sauve comme par miracle dans un port d’Italie, d’où
1 il repasse en Provence. liome le revoit dans la semaine-
sainte de l’an 1411 avec Balthasar Cossa, devenu Pape
sous le nom de Jean XXIII. 11 en part, le 28 Avril, à
a tête de douze mille chevaux, d’une nombreuse in-
fanterie, et accompagné d’un grand nombre de Sei-
gneurs qui partageoient avec lui le commandement. Ar~
rivé sur les bords du Garillan, il remporte, le 19 Mai,
une victoire complete sur Ladislas. Mais la perfidie
es Généraux italiens et son indolence lui font perdre
e fruit de cette journée. Ayant donné par sa lenteur
e tems à son ennemi de se relever d’une si grande
ierte, il trouve tous les passages du Royaume de Na-
iles fermés, voit ses troupes déserter faute de vivres, et
se détermine à reprendre, le 3 Août 1411, la route de
Provence , abandonnant ses partisans à la vengeance
de Ladislas.
La mort ayant enlevé Ladislas le 6 ou le 8 Août
1414? sans qu’il laissât de postérité, Louis, sollicité
oar ie Pape Jean XXIII, se prépare en diligence à faire
une nouvelle tentative pour la conquête du Royaume
de Naples. S’étant concerté avec la Cour de France,
il fait partir un corps de troupes pour l’italie sous le
commandement du Maréchal de Loigni. 11 se disposoit
à le suivre ; mais une dangereuse maladie qui lui
survint l’obligea de suspendre l’exécution de ses des-
seins. Revenu en santé, il établit en Provence, le
i5 Août un Parlement coinposé de six Conseil- |
iers, d’un Avocat et d’un Procureur-Fiscal. L’année
suivante fut mémorable par une peste qui emporta les !
deux tiers des habitans de Provence. Louis, apprenant
que les Anglois menaçoient le Maine et l’Anjou, partit
delaCourdeFrance,oùilétoit,pour veillerà la défense
cle ses Etats. 11 étoit à Angers lorsqu’une nouvelle mala-
die l’emporta le 29 Avril 1417. De son mariage il laissa
trois fils et autant de filles. Les fils sont Louis, René,
quisuivent, et Charles, Cointe du Maine : les filles,
Marie, femme de Charles VII, Roi de France; Yo-
lande, mariée à François I, Duc cle Bretagne; et N.,
qui épousa le Comte de Geneve, suivant une Charte
de Louis III. (Noiw, hist. de Prov. ) Quelquesma-
nuscrits lui donnent un fils naturel nommé Louis,
Seigneur de Mezieres. (Voy. les Rois de Nuples et les
Ducs d’Anjou.)
L 0 U I S III.
1417- Louis III, fils aîné de Louis II, luisuccédaà
l’âge de 12 ans (et non de 14) sous la tutele et régençe
d’Yolande, sa mere. LaProvence., depuis que le Comté
de Nice s’étoit donné à la Savoie, étoit en état de guerre
avec cette Puissance. Yolande, et son fils, par Traité, 1
clu 5 Octobre 1419, abandonnerent ce Comté au Duc 1
de Savoie, qui, de son côté,leur fit remise d’une somme |
de 164 mille francs d’or, ou de deux millions 54 mille
livres , qui lui étoit dûe pour les dépenses que son
aïeul, Amédée VI, avoit faites lorsqu’iî mena des trou-
pes à Louis I dans le Royaume de Naples. Louis III
pensoit dès lors lui-même à la conquête de ce Royaume
sans être esfrayé des malheurs que sa Maison y avoit
éprouvés. Bientôt après il y fut efficaceinent animé
par le Pape Martin V et par plusieurs Barons mécon-
tens de la Reine Jeanne 11. Tandis que,pourrépondre
à leurs instances, il fait des levées d’homrnes dans toute
la Provence, il engage Jacques Sforce, soldat de for-
tune, à prendre les devants avec le corps de troupes qu’il
commandoit. 11 ne tarda pas à l’aller joindre; et, s’é-
tant embarqué sur une flotte de treize bàtimens, il ar-
rive, le i5 Août 1420, dans le golfe de Naples. Tout
le fruit qu’il remporta de cette expédition fut, au mi-
lieu d’une alternative souvent répétée de bons et de
mauvais succès, d’être déclaré par Jeamie Duc de Ca-
labre, et reconnu, à certaines conditions, pour son hé-
ritier présomptif à la place d’Alfonse, Roi d’Aragon,
qu’elle avoit adopté d’abord et ensuite rejetté. Ce der-
nier, pendant l’absence de Louis, exerça sa vengeance
sur Marseille, qu’il surprit, le 9 Novembre 1428, au
moment qu’on s’y attendoit le moins. La ville, après
couronné, le 1 Novembre, Roi de Naples, par le Pape
Clément VII. Louis s’embarque à Marseille, le 20 Juil-
1 let de i’année suivante, pour aller prendre possgssion
I de son Royaume de Naples envahi par Ladislas, fds de
1 Charles de Duras. Mais une suite de revers, qu’il devoit
! imputer à son peu d’intelligence et de fermeté, l’obli-
1 gea d’abandonner ce pays au bout de neuf ans. De re-
tour en Provence, avec les débris de son armée, au
£ mois d’Août 1099, il y trouva un ennemi à réduire dans
I la personne de Raymond-Louis, Vicomte de Turenne,
1 qui depuis plus de dix ans ne cessoit de désoler ce pays.
! C’étoit l’esprit de vengeance qui animoit ce Seigneur,
I que Louis I avoit dépouillé des terres du Domaine, dont
1 la Reine Jeanne l’avoit gratifié. Les ravages que le Vi-
1 comte fit en Provence ne finirent, malgré les différentes
1 négociations qu’on entama avec lui, que par sa inort.
§ Elle fut tragique, suivant l’opinion commune. En tra-
1 versant le Rhône, il se noya, dit-on, devant Tarascon
! vers l’an 1400; mais il est certain qu’il vivoit encore
I en 1417. ( Voy. ci-dessus, p. 4o3. ) Louis, dèsl’ân 1090,
| ou plutôt sa mere pour lui, avoit arrêté son mariage
I avec Yolande, fdle de Jeanl, Roid’Aragon ; c’étoit dans
| Pespérance d’engager la Maison d’Aragon , maîtresse
I alors de la Sicile et l’ennemie naturelle de Ladislas, le
! rival de Louis, à prêter le secours de ses armes à celui-ci
1 pour s’emparer du Royaume de Naples. Mais ce ma-
| riage, disféré pour des causes que l’on ignore, ne s’ac-
I complit que le 2 Décembre 1400, cinq ans après la
1 mort du Roi, pere de la Princesse. Ce fut le Cardinal
1 de Brancas qui bénit les deux époux dans l’Eglise d’Àr-
I les. Après les longues et excessives réjouissances qu’oc-
! casionna cette aliiance , ils partirent, le i5 Février
8 1401, avec la Pveine Marie et Cliarles du Maine, Prince
1 de Tarente , pour se rendre à la Cour de France. Elle
8 venoit de se soustraire à l’obédience de Benoît XIII
1 sur le refus qu’il faisoit de donner sa démission. Louis
8 et sa mere suivirent cet exemple. Mais à leur retour
! ils rentrerent sous l’obédience de ce Pape, à la de-
1 nxande des trois Ordres de l’Etat, le 3i Août 1402.
| La Reine Marie fit un dernier voyage à Paris avec ses
1 enfans , et de là s’étant rendue à Ângers, elle y mourut
I le 2 Juin 1404, seize jours après Charles du Maine, son
1 fils puîné. Elle laissa un trésor en especes de deux
I cens mille écus, qui reviennent à deux millions six
■ cens douze mille liv. de notre monnoie ; « somme exor-
1 » bitante, dit le nouvel fiistorien de Provence, qu’011
§ ne pouvoit amasser dans de petits Etats sans injus-
9 3) tice , et enlever à la circulation sans inhumanité ».
; Louis n’avoit point perdu de vue le Royaume de
| Naples, et diverses Puissances d’Italie l’invitoient, avec
8 promesse de leur secours , à passer de nouveau les
! Monts pour arrêter les projets ambitieux de Ladis-
8 las , qui les tenoient en alarmes. S’étant rendu à leurs
1 sollicitations, il partit du port de Marseille au commen-
! cement d’Avril i4°9? avec cinq galeres, montées par
8 cinq cens lances •, et, ayant abordé à Livourne, il vint
1 trouver dans cette ville le Pape Alexandre V, qui voyoit
1 avec douleur la ville de Rome, et plusieurs places dé-
§ pendantes du S. Siége, entre les mains de Ladislas.
§ Assuré du zele du Pontife, il va joindre à Sienïie l’ar-
1 mée des alliés commandée par Malatesta et le fameux
1 Balthasar Cossa, Légat de Bologne ; deux hommes plus
8 versés que lui dans l’art de la guerre et de la politique.
! Soutenu de leurs talens et de leur courage , ii traverse
! rapidement la Toscane, reprend les places usurpées sur
1 lês Florentins etsur le S. Siége par Ladislas, et arrive
8 devant Rome dont il soumet une partie ; puis , laissant
! Tannegui du Châtel pour continuer le siége, il retourne
1 en Provence pour lever des troupes et de l’argent. De
| sept galeres qu’il en ramene, chargées de huit mille
! liommes, il en perd six, le 16 Mai 14 1 °? dans un com-
9 bat qui lui est livré par quinze bâtimens tant napoli-
■ tains que génois-, et la septieme, sur laquelle il étoit,
1 se sauve comme par miracle dans un port d’Italie, d’où
1 il repasse en Provence. liome le revoit dans la semaine-
sainte de l’an 1411 avec Balthasar Cossa, devenu Pape
sous le nom de Jean XXIII. 11 en part, le 28 Avril, à
a tête de douze mille chevaux, d’une nombreuse in-
fanterie, et accompagné d’un grand nombre de Sei-
gneurs qui partageoient avec lui le commandement. Ar~
rivé sur les bords du Garillan, il remporte, le 19 Mai,
une victoire complete sur Ladislas. Mais la perfidie
es Généraux italiens et son indolence lui font perdre
e fruit de cette journée. Ayant donné par sa lenteur
e tems à son ennemi de se relever d’une si grande
ierte, il trouve tous les passages du Royaume de Na-
iles fermés, voit ses troupes déserter faute de vivres, et
se détermine à reprendre, le 3 Août 1411, la route de
Provence , abandonnant ses partisans à la vengeance
de Ladislas.
La mort ayant enlevé Ladislas le 6 ou le 8 Août
1414? sans qu’il laissât de postérité, Louis, sollicité
oar ie Pape Jean XXIII, se prépare en diligence à faire
une nouvelle tentative pour la conquête du Royaume
de Naples. S’étant concerté avec la Cour de France,
il fait partir un corps de troupes pour l’italie sous le
commandement du Maréchal de Loigni. 11 se disposoit
à le suivre ; mais une dangereuse maladie qui lui
survint l’obligea de suspendre l’exécution de ses des-
seins. Revenu en santé, il établit en Provence, le
i5 Août un Parlement coinposé de six Conseil- |
iers, d’un Avocat et d’un Procureur-Fiscal. L’année
suivante fut mémorable par une peste qui emporta les !
deux tiers des habitans de Provence. Louis, apprenant
que les Anglois menaçoient le Maine et l’Anjou, partit
delaCourdeFrance,oùilétoit,pour veillerà la défense
cle ses Etats. 11 étoit à Angers lorsqu’une nouvelle mala-
die l’emporta le 29 Avril 1417. De son mariage il laissa
trois fils et autant de filles. Les fils sont Louis, René,
quisuivent, et Charles, Cointe du Maine : les filles,
Marie, femme de Charles VII, Roi de France; Yo-
lande, mariée à François I, Duc cle Bretagne; et N.,
qui épousa le Comte de Geneve, suivant une Charte
de Louis III. (Noiw, hist. de Prov. ) Quelquesma-
nuscrits lui donnent un fils naturel nommé Louis,
Seigneur de Mezieres. (Voy. les Rois de Nuples et les
Ducs d’Anjou.)
L 0 U I S III.
1417- Louis III, fils aîné de Louis II, luisuccédaà
l’âge de 12 ans (et non de 14) sous la tutele et régençe
d’Yolande, sa mere. LaProvence., depuis que le Comté
de Nice s’étoit donné à la Savoie, étoit en état de guerre
avec cette Puissance. Yolande, et son fils, par Traité, 1
clu 5 Octobre 1419, abandonnerent ce Comté au Duc 1
de Savoie, qui, de son côté,leur fit remise d’une somme |
de 164 mille francs d’or, ou de deux millions 54 mille
livres , qui lui étoit dûe pour les dépenses que son
aïeul, Amédée VI, avoit faites lorsqu’iî mena des trou-
pes à Louis I dans le Royaume de Naples. Louis III
pensoit dès lors lui-même à la conquête de ce Royaume
sans être esfrayé des malheurs que sa Maison y avoit
éprouvés. Bientôt après il y fut efficaceinent animé
par le Pape Martin V et par plusieurs Barons mécon-
tens de la Reine Jeanne 11. Tandis que,pourrépondre
à leurs instances, il fait des levées d’homrnes dans toute
la Provence, il engage Jacques Sforce, soldat de for-
tune, à prendre les devants avec le corps de troupes qu’il
commandoit. 11 ne tarda pas à l’aller joindre; et, s’é-
tant embarqué sur une flotte de treize bàtimens, il ar-
rive, le i5 Août 1420, dans le golfe de Naples. Tout
le fruit qu’il remporta de cette expédition fut, au mi-
lieu d’une alternative souvent répétée de bons et de
mauvais succès, d’être déclaré par Jeamie Duc de Ca-
labre, et reconnu, à certaines conditions, pour son hé-
ritier présomptif à la place d’Alfonse, Roi d’Aragon,
qu’elle avoit adopté d’abord et ensuite rejetté. Ce der-
nier, pendant l’absence de Louis, exerça sa vengeance
sur Marseille, qu’il surprit, le 9 Novembre 1428, au
moment qu’on s’y attendoit le moins. La ville, après