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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 2) — Paris, 1784 [Cicognara, 2479-II-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0846

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828 CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DUCS DE NORMANDIE.

Sergenteries sont des Fiefs relevant
du Roi, dont les propriétaires sont
tenus de rendre aveu à la Cham-
bre des Comptes. Elles ne donnent
point d’aùtre droit que celui de coin-
mettre à bail, pour un certain prix ,
un oli plusieurs Sergens dans les pa-
roisses qui dépendent de la Sergen-
i terie.

ROLLON , niT aussi RAOUL,
ROU et 110, ensuite ROBERT,

PREMIER DUC DE NoRMANDIE.

L’an 876 , suivant la Chronique de
Bretagne, IIollon , fils du Cointe Re-
gnald, surnommé le Riche, étant sorti
de Norwege après avoir eu pendant
cinq ans de grands démélés avec Ha-
rald, Roi de DanemarcK, faitunedes-
cente, par l’Escaut, dans les Pays-Bas,
qu’il désole ; puis étant remonté sur
sa flotte , il la conduit, par i’embou-
chure de la Seine, dans la Neustrie,
et s’avance jusqu’à Iiouen. Les habi-
I tans de cette ville lui députent leur
Archevêque pour traiter avec lui. liol-
lon, ayant reçu la ville à composition,
continue de remonter la Seine peut-
être jusques dans la Bourgogne, pillant
et saccageant toutes les villes qu’il ren-
contre sur sa route. Neuf ans après , il
fait une nouvelle descente dans la Neus-
trie, et vient assiégër Paris vers la fin
d’Octobre 885. La brave résistance
des Parisiens, commandés par Eudes ,
Comte de Paris et depuis Roi de France,
Pobligea de lever le siége le 3o Novem-
bre de l’année suivante, après avoir
néanmoins fait un Traité avec l’Empe-
reur Charles le Gros. De Paris il poussa
jusqu’à Auxerre, où il brûla l’Abbaye
de S. Germain. S’étant rendu ensuite
maître de Meaux, de Troyes, de Toul,
de Verdun, et d’autres villes qu’il livra
au piilage et aux flammes , il revint
devant Paris l’an 889. Eudes marcha
à sa rencontre , et le défit, le 24 Juin,
dans le bois de Montfaucon. Cetêchec
ne l’empêcha pas de prendre Saint-
Lo l’annee suivante , Bayeux en 891 ,
Evreux en 892 ; après quoi il s’em-
barqua , la même année , pour passer
! en Angleterre. On le voit , l’an 8p5,
j reparoitre en France, où le succès de
| ses armes répand une nouvelle cons-
| ternation. 11 est baLtu , l’an 911, de-
j vant Chartres dont il faisoit le siége ,
et mis en fuite le sarnedi, 20 Juillet,
parRichard, Duc de Bourgogne,Ebles,
Comte de Poitiers , et Robert, Duc de
France , qui lui tuent 68000 hommes.

( Hugo Floriac. ) Habile et prompt à
réparer ses pertes , il fait de nouveaux
progrès qui déterminent enfin le Roi
Charlès îe Siinple à lui faire des pro-
positions de paix. Francon , Archevê-
que de Rouen, en fut le porteur : elles
surent agréées ; et le Traitéfutconclu à
S. Clair-sur-Epte. Le Roi céda au
Prince normand cette partie de la Neus-
! trie qui s’étend au Nord de la Seine

COMTES D’ANJOU.

Normands. Robert ayant été tué
dans un combat livré , l’an 866 , à
Brisserte contre ces derniers , Eudes,
son fils, lui succéda dans ce dépar-
tement, ainsi que dans le Duché de
France , dont il faisoit partie, et de-
vint ensuite lloi de France. A l’é-
gard de l’Anjou en-deçà de la Maine ,
il resta uni au Domaine royal.
Quelques modernes prétendent que
Charles le Chauve donna ce pays
avec le Câtinois à Tertulle, fils de
Torquat, citoyen de Rennes. Mais,
suivant l’auteurdu Gesta Consulum
Andegavensium, Tertulle, hls d’un
paysan qui vivoit de fruits sauvages

et de la chasse, rusticanus. de

c.opia siloestri et venatico exercitio
victitans, ne fut que Sénéchal du
Gàtinois, et n’eut aucune part à
l’Anjou. C’est à son fils qu’011 doit
faire remonter l’origine des Comtes
d’Anjou, d’après Foulques le Re-
chin, Cornte d’Anjou lui-inême.
Ces Princes furent appellt'S tantôt
Marquis, tantôt Consuls, et plus
ordinairement Comtes.

I N C E L G E R.

870 oli environ. Ingelger , fils de Ter-
tulle, Sénéchal du Gâtinois , et petit-
fils de Torquat, eut pour mere Pétro-
niile, fille de FIugues-l’Abbé, flls de
Conrad , Comte d’Auxerre. Le Roi
Charles le Chauve , auquel il étoit
attaché, lui donna, vers l’an 870, le
Cointé d’Anjou de deçà la Mairie. In-
gelger défendit vaillamment cette pro-
vince contre les Normands avec l’aide
d’Eudes, Comted’outre-Maine. Lelloi
Louis le Begue, pour récompenser les
services csu’Ingelger lui avoit rendus ,
lui fit épouser, l’an 878, Adele, fille
et héritiere de Geofroi I , Comte de
Càtinois, que son pere, en rnourant,
avoit laissée sous la garde du Monar-
csue. Ce mariage rendit Ingelger un
des Seigneurs ies plus puissans de
France. Le Gâtinois ( Fagus VIAasti-
niensis ) avoit alors pour chef-lieu Châ-
teau-Landon, etpourbornes le Comté
de Sens, les territoires de Melun et
d’Etampes , le Comté d’Orléans et le
Nivernois, enveloppant dans son éten-
due Courtenai, S. Fargeau, Moret,
Puiseaux , Milli, Gien, Lorris, et les
territoires où sont aujourd’hui situés
Montargis, Nemours, Fontainebleau.
Les Barons du Gdtinois ne virent pas
sans peine cette alliance,ethésiterent à
reconnoître pour leur Seigneur Suze-
rain celui qui avoit ëté leur égal, et
même inférieur à quelques uns d’entre
eux. Mais enfin ils lui rendirent horn-
mage par respect pour Pautorité du
Roi : Barones Wastiniensis Pagi,
prcecipiente Pæge, homagium et li-
gentiam Ingelgero secerunt, etterram
suam de manu ejus susceperunt.

( Gesta ConsuL. Andeg. ) La feinme
d’ingelger lui apporta de plus un hôtel
dans la ville d’Auxerre, avec d’excel-

COMTES DU MAINE.

de Royaume , comme Ra-
gnacaire , son frere, jouis-
soit du Cambresis. Tous
deux furent les victimes de
l’ambition de Clovis , qui
les fit massacrer pour en-
valiir leurs Etats. 11 paroît
que les Manseaux ne se
donnerent pas sans résis-
tance au meurtrier de leur
Roi. On voit en esfet que
Clovis amena dans Ie Maine'
une armée qui dévasta ce
pays. S. Principe , aîors
Evêque cîu Mans , où la re-
ligion chrétienne s’étoit é-
tablie par le ministere de
l’Evêque S. Julien, au troi-
sieme siécle de l’Eglise ,
obtint par l’entremise de

S. Remi, dont il étoit pa-
rent, la liberté de ses Clercs
et la cessation du carnage.
Ceci arriva l’an 510. Les
s uccesseurs de Clovis établi-
rent des Comtes pourgou-
vernercette province. Mais
Cliildebert 111 , à i’exern-
ple de Clotaire 111, laissa,
par une Ordonnance datée
de la quatrieme année de
son régne ; 698 de J. C. ',
le choix de ces Couver-
neurs à l’Evêque diocé-
sain ( c’étoit aîors Berle-
mond ), aux Abbés et aux
notables du pays. ( Mabil.
Ann. Ben. T. I, p. 616. )
Cette Ordonnance ne fut
point fidélement exécutée.
Plusieurs s’emparerent suc-
cessivement de ce Gouver-
nement, et furent dépouil-
lés par d’aulres usurpa-
teurs. Telsfurent Rotgaire,
Hunold, Hatton , Roger ,
Milon, et Grippon , fils de
Charles Martel, à qui ses
freres , Carloman et Pepin,
enleverent le Maine avec
ce qui devoit lui revenir de
la succession de leur pere.

Le Maine par la suite fut
compris dans le départe-
ment duDuché de France,
qui commença à se former
sous le régne de Charles le
Chauve. Robert le Fort,
tué par les Normands en
866, Eudes, son Jfils aîné,
depuis Roi de France, Ro-
bert, frere d’Eudes , mort
en 923, Hugues le Grand ,
et Hugues Capet, sonfils,
posséderent le Maine com- j
me Ducs de France. Us
avoient sous eux des Com-
tes particuliers pour gou-
verneren leur nom les pro-
vinces de Ieu r département.
Mais il paroît quc le Maine
avoit un Comte avantl’érec-

dep uis
 
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