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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878

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Liesville, Alfred Robert Frigoult de: L' exposition historique de l'art ancien: exposition universelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0022

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16

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

râbles suites; les étains, les cuivres ne paraissent que peu ou presque
point. L’horlogerie, l’orfèvrerie, donnent de très-bonnes moyennes sous
le rapport du nombre. La bijouterie et la joaillerie auraient pu fournir
plus de pièces. Les médailles, d’excellent choix, apportent un appoint
aussi fort qu’on pouvait le souhaiter.

Les boîtes, bonbonnières, brimborions divers, les miniatures des
xviie et xviii6 siècles, sans affluer, présentent des séries assez étendues.

Les instruments de musique auraient pu être plus variés, mais leur
groupe paraît fort convenable.

La série antique n’avait jamais pris de telles proportions à aucune
exposition et les Tanagras font une espèce d’explosion.

Le grand art de la Renaissance enfin est magnifiquement représenté.

Si Ton se plaint des lacunes de l’exposition, la réponse est simple.

La splendeur d’une exposition où tous les amateurs eussent bien
voulu exposer leurs trésors, où toutes les séries eussent été propor-
tionnellement complètes, surpasserait tous les rêves de l’imagination,
écraserait les plus beaux musées et irait au delà des limites du pos-
sible.

L’exposition de 1878 porte en général un caractère déjà bien assez
excessif, et une galerie de l’art rétrospectif, si elle avait été trop réussie,
eût dépassé à son tour les forces de contemplation et d’examen dont le
plus vigoureux puisse être doté.

Contentons-nous donc de ce que nous avons, d’autant plus qu’il y a
là de quoi contenter sinon ces difficiles qu’on ne désarme jamais, du
moins des esprits passablement difficiles, et félicitons M. de Longpérier
d’avoir mené à bien, à travers des obstacles de toute nature, avec une
confiance et une volonté que rien n’a ébranlées, avec un savoir que rien
n’a mis en défaut, la très belle exposition historique de l’art ancien qui
a été ouverte le 8 juin 18781.

A.-R. DE L l E S V ILLE.

\. M. de Liesville ne s’est pas cité, mais il a été l’un des plus actifs et des plus dé-
voués parmi ces membres des commissions qui ont prêté et porté leur concours un peu
de tous côtés. Comme exposant, il a envoyé de nombreuses pièces de céramique,
entre autres un très-beau plat siculo-arabe, une plaque de Delft fort rare, d’impor-
tants spécimens de Rouen, Nevers, Pré d’Auge, Beauvais, pâtes tendres, une collec-
tion unique de Sèvres de la République. On a aussi de lui une vitrine d’objets du
temps de la Révolution qui est très-curieuse, et une fort importante série de dessins,
coins et médailles de Dupré, le directeur des monnaies delà République, etc., etc.

(n. D. L. R.)
 
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