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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878

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Nr. 2
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Rayet, Olivier: L' art grec au Trocadéro, [1]: exposition universelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0115

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106

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

collections éclectiques. Moi-même, car je suis aujourd’hui condamné à me
mettre en scène, moi-même j’ai fait de mon mieux et rempli tant bien
que mal une vitrine. D’autres, comme MM. de Hirsch, Dreyfus, Armand,
sans exposer d’aussi nombreuses pièces, ont toutefois quelques morceaux
d’un haut intérêt, et tel, comme M. de Laborde, qui ne nous montre
qu’un seul objet, n’en a pas moins droit, non seulement à une mention
reconnaissante, mais à une place tout à fait à part. De nos grands col-
lectionneurs, M. de Clercq presque seul est resté à l’écart : les bijoux et
les bronzes exhumés pour lui, par M. Péretié, des nécropoles de la
Syrie, ne subiront point les ravages que font, à travers les glaces des
vitrines, les regards corrosifs du public. Qu’ils dorment en paix dans
leur nouvelle tombe ! Malgré leur absence, regrettable mais bien peu
sensible, M. de Longpérier, qui a mis à l’organisation de cette fête des
arts tant de persévérance, de dévouement, de fatigue, et M. Schlum-
berger, qui l’a secondé avec une ardeur et une amabilité inaccessibles à
la lassitude, doivent être contents de leur succès; ils peuvent regarder
les salles des antiques avec autant de fierté que celles où s’étalent les
éclatantes merveilles de la Renaissance. Peut-être même les premières,
quoique d’un aspect plus froid et presque triste, sont-elles les plus remar-
quables par les choses inconnues qu’elles révèlent et les enseignements
inattendus qu’elles donnent. Telle a été du moins l’impression des nou-
vellistes qui, dans les journaux quotidiens, ont raconté l’ouverture des
galeries du Trocadéro, et le sentiment du public paraît d’accord avec le
leur, si l’on en juge par la foule sans cesse arrêtée devant les bronzes
de Dodone et les figurines de Tanagre.

A rendre compte d’une exposition pareille, on n’éprouve qu’un
embarras, celui des richesses. Hélas! serait-on tenté de s’écrier, — si
Grâce à Dieu n’était pas plus juste, — la Gazette a cette année trop à
dire, trop à montrer à ses lecteurs. Parmi les pièces dignes d’être repro-
duites, tout au plus peut-elle en trier une vingtaine; pour le reste, force
lui sera de se cou tenter d’une description sommaire, et souvent elle
devra refuser même la mention la plus brève à des choses que, dans
d’autres temps, elle eut tenu à signaler.

1.

Huit cents ans de tâtonnements et d’efforts ont été nécessaires à l’art
grec pour s’élever à la hauteur sublime où le ve siècle l’a vu parvenir.
Dès le xme il s’essaye, avec une gaucherie tout enfantine encore, à
 
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