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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878

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Nr. 4
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Lefort, Paul: Les écoles étrangères de peinture, [6]: exposition universelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0504

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LES ÉCOLES ÉTRANGÈRES DE PEINTURE.

485

M.Inness, mi-impressionniste, mi-italien ; la Sibylle de Cumes et le Jeune
Marsyas de M. Yedcler, qui reprend pour son compte la tradition anglaise
des préraphaélites et, enfin, un Paysage de la Nouvelle Angleterre par
M. Wyant, qui mêle à des études d’après les vieux maîtres anglais un
peu du sentiment de Théodore Rousseau.

Mais un groupe d’artistes américains fait déjà preuve de plus d’origi-
nalité et d’indépendance, soit dans le choix et l’arrangement de sujets,
soit dans le caractère et le sentiment du dessin et de la coloration.
Tel est M. Winslow Homer. Les Scènes noires, la Visite à la vieille
maîtresse et le Dimanche matin en Virginie, sont de petits tableaux
un peu tristes et fermés d’aspect, mais expressifs, naïfs et d’une véritable
saveur.

Des paysages d’une sincérité absolue d’observation se recommandent
aussi à notre attention. Nous notons donc à ce titre : les Cèdres, de
M. Swain Gifford; Mount-Renier, de M. Sandford Gifford; la Forêt et le
Printemps, de M. Richards, les Chariots d’émigrants traversant un
torrent, deM. Colman; la Maison d'école sur la colline, de M. Thompson.
Un coin de la Rue de la Douane, à New-York, de M. Tiffanv, avec ses
échoppes adossées à des maisons basses, couleur de chocolat, ses
enseignes et leurs bariolages, est d’une impression et d’une justesse
parfaites. M. Quartley a peint un Effet du matin dans le port de New-
York d’une finesse et d’une transparence exquises, et enfin M. Dana, qui
a exposé également une très belle étude de la Plage de Dinan, s’élève
dans cette page grandiose qu’il a intitulée Solitude à une remarquable
hauteur de sentiment et de poésie. Rien de plus saisissant, de plus sinistre
et de plus terrible que cette mer, noire, démontée, dont un rayon de
lune éclaire les vagues profondes, qui montent et s’écroulent les unes
sur les autres, en entrouvrant à l’œil épouvanté leurs mystérieux abîmes.

PAUL LEFORT.
 
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