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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878

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Nr. 6
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Gasnault, Paul: La céramique de l'extrême Orient: exposition universelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0919

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892

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

articles consacrés par lui à la collection Cernuschi l. La science n’a pas
beaucoup progressé depuis lors, et nous retrouvons cette histoire à peu
près au même point.

Si on en doit croire le Mémoire sur les principales fabriques cle por-
celaine au Japon, extrait et traduit par le Dr Hoffmann d’un ouvrage japo-
nais paru à Oosaka en 1799 2, l’établissement au Japon de la première
corporation de fabricants de porcelaine daterait de l’an 27 avant J.-G.,
et il serait dû à une colonie coréenne.

D’un autre côté, nous lisons dans l’opuscule publié par la commis-
sion impériale japonaise sous ce titre, Le Japon ci l’Exposition univer-
selle : « En l’an 27 avant J.-G., des Coréens, venus de la province d’Omi,
fabriquèrent des poteries plus dures que celles existant jusqu’alors. » Il
ne s’agit donc plus de porcelaine proprement dite, dont l’auteur anonyme
reporte à la date de 1510 la première apparition au Japon.

Comme on le voit, l’écart est considérable. Faut-il supposer dans la
première assertion une erreur de traduction, une confusion de terme,
rappelant celle qui faisait donner aux faïenciers de Delft le titre de fabri-
cants de porcelaine ? Nous ne savons et nous ne possédons aucun moyen
de vérifier le fait. Pour ce point, comme pour bien d’autres, nous n’avons,
jusqu’à ce que la lumière se fasse, qu’un seul parti à prendre : nous
résigner provisoirement à l’ignorance et attendre.

Cette brochure de la Commission japonaise nous réserve, d’ailleurs,
d’autres étonnements encore. Ainsi, pour n’en citer qu’un exemple, nous
avions été jusqu’ici accoutumés à cette idée que le kaolin est l’élément
principal, constitutif, indispensable de la porcelaine. La brochure est
d’une opinion contraire, et parmi les ingrédients dont elle donne la liste
comme entrant dans la composition des porcelaines du Japon, nous ne
trouvons même pas mentionné le kaolin, qui, d’un autre côté, est donné
comme base unique des faïences de Satzuma, d’Awata, etc. !

La confusion est ici assez évidente pour ébranler considérablement
la confiance que devait nous inspirer un document officiel, et diminuer
de beaucoup l’espoir légitime que nous avions conçu d’y recueillir une
ample moisson de renseignements.

Le document le plus instructif que nous y trouvions est une liste des

1. Gazette des Beaux-Arts, Au janvier 1874.

2. Ce mémoire, qui a paru d’abord dans la Revue asiatique, se trouve à la fin de
YHistoire de la porcelaine chinoise, traduite du chinois par M. Stanislas Julien.
L’ouvrage d’où il est extrait est intitulé San-kaï-mei-san-dzou-ye, c’est-à-dire
Représentation et description des plus célèbres productions terrestres et marines,
par Kimoura-K ô-Kyo, avec figures par Fô-Keô Kwqnguets,
 
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