I.A
CARTE DE LA GAULE
EXAMEN DES OBSERVATIONS AUXQUELLES ELLE A DONNÉ LIEU
(Suite.)
Philologus. — L’article de M. Heller est une revue critique des
travaux sur les Commentaires de César, qui ont été publiés depuis
quatre ans, tant en France qu’en Allemagne, et parmi lesquels
figurent, à côté de l’édition nouvelle donnée par le docteur Frigell
d’Upsal, les études militaires de MM. le général badois von Goëler et
de Saulcy. La philologie pure tient naturellement la première place
dans cette revue, mais la stratégie y a également sa part, et ainsi
les observations du savant critique ont un droit particulier à notre
curieuse attention. Je suivrai, dans l’examen que je vais en faire,
l’ordre chronologique des campagnes.
Livre 7er. — M. Heller n’est pas entièrement satisfait de la route que
nous faisons suivre à l’armée romaine, qui venait d’Ilaiie en Gaule
pour s’opposer à l’émigration des Helvètes. C’est son droit, et per-
sonne ne songe à trouver mauvais qu’il en use; mais je ne saurais
lui passer la querelle qu’il fait, dès le début, à M. de Saulcy, parce
qu’elle est aussi injuste au fond qu’inconvenante dans la forme.
Notre savant collaborateur avait eu le désagrément de voir une de
ses citations latines altérée à l’impression. Il s’agit de ce passage :
a lacu Lemano quem flumen Rhodanum influit (Rev. arch., t. I,
p. 186). Évidemment, quem n’était rien de plus qu’une faute typo-
graphique pour qui in, puisque M. de Saulcy traduisait (p. 169) :
« à partir du lac Léman, qui se déverse dans le Rhône. » D’ailleurs
il venait d’écrire (p. 183) Helvetiorum inter fines et Allobrogum Rho-
danus influit. Ce serait donc bien à tort qu’on l’accuserait d’avoir
mis Rhodanum comme nominatif : personne, à coup sûr, ne prendra
CARTE DE LA GAULE
EXAMEN DES OBSERVATIONS AUXQUELLES ELLE A DONNÉ LIEU
(Suite.)
Philologus. — L’article de M. Heller est une revue critique des
travaux sur les Commentaires de César, qui ont été publiés depuis
quatre ans, tant en France qu’en Allemagne, et parmi lesquels
figurent, à côté de l’édition nouvelle donnée par le docteur Frigell
d’Upsal, les études militaires de MM. le général badois von Goëler et
de Saulcy. La philologie pure tient naturellement la première place
dans cette revue, mais la stratégie y a également sa part, et ainsi
les observations du savant critique ont un droit particulier à notre
curieuse attention. Je suivrai, dans l’examen que je vais en faire,
l’ordre chronologique des campagnes.
Livre 7er. — M. Heller n’est pas entièrement satisfait de la route que
nous faisons suivre à l’armée romaine, qui venait d’Ilaiie en Gaule
pour s’opposer à l’émigration des Helvètes. C’est son droit, et per-
sonne ne songe à trouver mauvais qu’il en use; mais je ne saurais
lui passer la querelle qu’il fait, dès le début, à M. de Saulcy, parce
qu’elle est aussi injuste au fond qu’inconvenante dans la forme.
Notre savant collaborateur avait eu le désagrément de voir une de
ses citations latines altérée à l’impression. Il s’agit de ce passage :
a lacu Lemano quem flumen Rhodanum influit (Rev. arch., t. I,
p. 186). Évidemment, quem n’était rien de plus qu’une faute typo-
graphique pour qui in, puisque M. de Saulcy traduisait (p. 169) :
« à partir du lac Léman, qui se déverse dans le Rhône. » D’ailleurs
il venait d’écrire (p. 183) Helvetiorum inter fines et Allobrogum Rho-
danus influit. Ce serait donc bien à tort qu’on l’accuserait d’avoir
mis Rhodanum comme nominatif : personne, à coup sûr, ne prendra