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Revue archéologique — 12.1865

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Saulcy, Félicien de: Note sur les inscriptions hébraïques de Kefer-Bere'im
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0074

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REVUE ARCHEOLOGIQUE-

« Quant aux autres synagogues deRabbi Simeon, fils de iochaï, il y
« en a qui sont détruites, d’autres existent encore. »

Ce renseignement, s’il peut être admis comme positif, est très-pré-
cieux en ce qu’il nous donne la date de construction de ce monument
religieux. En effet, Rabbi Siméon, fils de Iochaï, fut disciple de l’il-
lustre Rabbi Akiba, né, suivant les uns, un an avant l’ère vulgaire, et,
selon les autres, l’an 41 de la même ère. Suivant les premiers, Akiba
serait mort l’an 120, et selon les autres, en 61, à l’âge de cent vingt
ans. Ces derniers doivent évidemment avoir raison, puisqu’Akiba,
ayant embrassé le parti de Bar-Kaoukab ou Barcochebas, fut arrêté
par les Romains et mis à mort à Césarée. C’est donc sous les premiers
Antonins que Rabbi Siméon ben-Iochaï a dû faire élever les synago-
gues que lui attribue le Rabbi Samuel-Bar-Simson (1).

A la page 136, nous trouvons dans le récit de ce pèlerin un nou-
veau passage relatif à Kefer-Bere’irn ; le voici :

« De cet endroit, nous allâmes à Kefer-Bere’im et nous y trou-
« vâmes, dans la synagogue publique, le tombeau de Pinehas-ben-
« Iaïn 11 est orné d’un grand monument en forme de moulin, au
« milieu duquel il est debout. Au-dessus de ce monument, il y a une
« très-belle synagogue dont les murs sont très-solides. Nous y trou-
« vâmes une place où il y a une école, au-dessous de laquelle est
« enterré Abdias, le prophète ci-dessus-mentionné, etc. »

A la page 380 du même recueil, nous lisons encore dans le Iichus-
ha-tzadikim (ouvrage du xvie siècle et de Gerson de Scarmela) :

« A Kefer-Bere’im, au sud du village, est le sépulcre de Rabbi Pi-
« nehas, fils de Iaïr ; un monument est construit au-dessus.... Quant
« au village, il renferme deux synagogues en ruines. »

Enfin, aux pages 455 et 456, nous trouvons un passage de Iichus-
ha-abot (ouvrage composé par un anonyme en 1537, et revu par Uri
de Biel), dans lequel il n'est pas question des synagogues de Kefer-
Bere’im, mais bien des tombeaux que l’on vénère dans ce village.

De ces différentes citations il paraît naturel de conclure que si
Kefer-Bere’im était célèbre au moyen âge, c’était par les tombeaux
qu’on y visitait, beaucoup plus que par ses deux synagogues, qui ne
sont pour ainsi dire mentionnées qu’en passant. De plus, la phrase
reproduite plus haut : « Quant au village, il renferme deux synago-

(1) A propos de ces synagogues, M. Carmoly ajoute à son travail la note suivante, 85 :
Il est remarquable que ni Benjamin de Tudele, ni Petachia de Ratisbonne ne parlent
de ces synagogues; tous les autres voyageurs en font mention.
 
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