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Revue archéologique — 12.1865

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Martin, Thomas Henri: La foudre et le feu Saint-Elme dans l'antiquité, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0297

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L A F 0 UI) R F

ET

LE FEU SAINT-ELME

DAN S L'ANTIQUITÉ

( Suite )

| 8. — Eclairs accompagnant des aérolithes.

Virgile (1) semble confondre avec le tonnerre la détonation d’un bolide
suivi d’une trainée de lumière, et il semble confondre avec la foudre le
bolide lui-même, dont la chute répand au loin, dit-il, une vapeur sul-
fureuse. Une détonation précède ordinairement la chute des aérolithes.
Mais Daïmachus (2), Dion Cassius (3) et Sénèque (4), parlent d’aéroiithes
qui tombèrent, suivant eux, avec accompagnement d’éclairs et de foudres.
Sénèque pense, il est vrai, que ce fut Là une coïncidence fortuite; mais
Dion Cassius semble considérer les deux phénomènes comme liés entre
eux, et Daïmachus dit expressément que l’aérolithe d’Ægos-Potamus
produisait des éclairs en tombant. Pausanias (b) rapporte que suivant la
tradition un morceau de bois était tombé du ciel avec la foudre qui tua
Sémélé, et que Polydore, ayant revêtu d’airain ce morceau de bois, le
nomma Aiovucro;'/.x8[j.sto<;. Suivant Ovide (6), le bouclier sacré des Romains
était tombé du ciel au milieu de la lueur des éclairs et du bruit du ton-
nerre. Athénée (7) raconte que chez les Iapyges on garda pendant long-
temps des masses d’airain tombées du ciel avec du feu sur des sacrilèges
qui pillaient un temple. Suétone (8) rapporte que, tandis que Galba était 1

(1) Æn., II, 692-698. — (2) Dans Plutarque, Lyscuidre, ch. 12. — (3) XL, 47.

(4) Q. n., II, 55. Comparez Jean de Lydie, Des prodiges, ch. 7, p. 281 (Bekker).

(5) IX, 12, § 3. — (6) Fastes, III, 368-374. — (7) XII, 24, p. 523 (Casaubon).

(8) Galba, ch. 8.
 
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