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Revue archéologique — 12.1865

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0249

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES

ET CORRESPONDANCE

La lettre suivante, de M. Larlet, a été communiquée à l’Académie des
sciences le lundi 21 août, par M. Milne Edwards, à qui elle était adressée.

Lame d’ivoire fossile trouvée dans un gisement ossifère du Périgord et portant
des incisions qui paraissent constituer la reproduction d'un éléphant à longue
crinière.

« Puisque vous jugez utile de donner publicité à cette pièce paléontolo-
gique qui vous a été montrée et sur laquelle on retrouve les contours et
autres détails linéaires d’une forme animale rapportable à un éléphant,
je vous fais passer, avant mon départ, un moulage de ce morceau exécuté
par M. Stahl, l’habile artiste attaché au Muséum. L’original restera, d’ail-
leurs, après ma rentrée à Paris, à la disposition des personnes qui souhai-
teront en faire un examen plus direct.

«Voici l’histoire de cette pièce, dont la découverte remonte à plus de
quinze mois :

« En mai 1864, M. de Verneuil et notre défunt ami le docteur Falconer
m’ayant témoigné le désir de visiter les cavernes et autres localités de la
Dordogne que j’avais explorées en commun avec mon bien regretté colla-
borateur feu M. IL Christv, je les accompagnai dans cette excursion. On
continuait alors les fouilles au gisement de la Madelaine, qui avait déjà
fourni un certain nombre de ces figures d’animaux gravées sur os ou sur
bois de renne, et dont quelques-unes ont été mises Pannée dernière sous
les yeux de l’Acacémie. Au moment de notre arrivée, les ouvriers avaient
nouvellement mis à découvert cinq fragments éclatés d’une lame d’ivoire
un peu épaisse, qui avait dû être anciennement détachée d’une assez grosse
défense d’éléphant. Après avoir rejoint les morceaux par les points de
repère que fournissaient les anfractuosités des cassures, je montrai au
docteur Falconer de nombreuses lignes ou traits de gravure peu pro-
fonde, dont l’ensemble ainsi rapproché paraissaient accuser des formes ani-
males. L’œil exercé du célèbre paléontologiste qui a le mieux étudié les
Proboscidiens y reconnut aussitôt une tète d’éléphant. Il y signala ensuite
d’autres parties du corps, et particulièrement dans la région du cou, un
faisceau de lignes descendantes qui rappelait la crinière de longs poils
caractéristique du Mammouth ou éléphant des temps glaciaires.

« INe voulant pas, suivant la règle que nous nous étions imposée, publier
cette découverte avant qu’elle se trouvât confirmée par un duplicata d’ob-
servations analogues, je m’étais contenté de montrer ce morceau à quel-
 
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