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Revue archéologique — 12.1865

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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0480

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BIBLIOGRAPHIE

Des hymnes homériques, par H. Hignard. Paris, Auguste Durand, 186A.

Le frais éclat de l’inspiration primitive ne suffit pas pour expliquer tout
l’intérêt qui s’est attaché de nos jours aux petits poëmes grecs, connus sous
le nom d’hymnes homériques. Dans ces épopées en miniature, dont chacune
a pris un dieu pour son héros, l’érudition moderne a reconnu des documents
de premier ordre pour l’étude comparée des religions et des langues et
pour l’interprétation des monuments figurés, deux des sciences qui con-
tribuent le plus à étendre les conquêtes de l’archéologie. Aussi peu de
textes anciens ont-ils été plus cités, plus commentés, plus discutés que le
texte des hymnes. Mais aucun critique ne s’était encore placé en dehors
de tout système, pour soumettre à un examen spécial, à un triage rigou-
reux, ce recueil de pièces détachées, entre lesquelles le grand nom qui
les couvre ne saurait établir un lien nécessaire. C’est ce travail de philo-
logie et d’histoire qu’a tenté avec succès un des membres distingués de
notre Université, M. Ii. Hignard, qui est passé récemment de la chaire de
rhétorique de Lyon à la Faculté des Lettres de la même ville. Il a fait de
celte étude le sujet d’une thèse, qui, après avoir été soutenue avec une
rare maturité de talent, devant la Faculté de Paris, est demeurée un excel-
lent liyre.

L’auteur commence par une revue des manuscrits. Il les reconnaît tous,
à des vices de famille, pour des parents assez proches. Cette filiation lui
permet de remonter par induction jusqu’au recueil primitif, formé certai-
nement dès l’antiquité. Toutefois, il n’y voit qu’une sorte de collection
d’amateur, composée avec des copies de provenance diverse et de valeur
inégale, comme le sont encore certains recueils de chants populaires. Le
manuscrit qui reproduit le plus complètement cette antique collection est
celui qui fut retrouvé en 1771, par Matthæi, et qui contient seul un long
fragment en l’honneur de Dionysos et le grand hymne à Dêmêter. Ces
deux pièces ne sont pas ajoutées à la suite des autres, comme on l’a cru
d’abord, mais placées en tête même du recueil, ce qui semble prouver, soit
dit en passant, qu’il a été formé à une époque ou les dieux des mystères
avaient déjà pris le pas sur les autres dieux. Pour consulter ce texte uni-
que, M. Hignard s’est rendu tout exprès à Leyde, où il est conservé. Il a pu
ainsi enrichir son travail de plusieurs lettres inédites de Matthæi, qui
 
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