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Revue archéologique — 12.1865

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Daremberg, Charles: Études d'archéologie médicale sur Homère, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0099

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ÉTUDES

D’ARCHÉOLOGIE MÉDICALE

SU R

CONDITION DES MÉDECINS

ANATOMIE — PHYSIOLOGIE - CHIRURGIE — MÉDECINE

INTRODUCTION

Il semblerait naturel de commencer l’histoire des sciences médi-
cales par l’histoire de la médecine, qui passe pour la plus ancienne,
c’est-à-dire par la médecine des Hébreux et des Indiens, de laquelle
on a voulu rapprocher la médecine des Colchiens, des Égyptiens, et
parfois aussi celle des Chinois. Diverses raisons ne permettent pas
de se conformer à cet usage : d’abord il n’est pas du tout certain que
la médecine orientale (j’entends une médecine scientifique) soit plus
ancienne que la médecine grecque; en second lieu, la médecine
orientale n’est l’origine de rien; en effet, qui dit origine, entend un
point de départ, un germe d’où quelque chose prend naissance et se
répand : or, la médecine orientale, confinée et pour ainsi dire momi-
fiée dans des castes, n’a exercé aucune espèce d’influence sur le déve-
loppement de la science; elle-même n’a fait aucun progrès notable en
vertu de ses propres forces ; j’aurai l’occasion de le démontrer ailleurs.
Tout, pour la médecine occidentale, je veux dire pour notre méde-
cine, procède de la Grèce comme d’une source inépuisable. La puis-
sance civilisatrice, personnifiée dans le mythe de Prométhée, com-
mence chez les Hellènes aux extrêmes limites de l’histoire et couvre
successivement le monde entier des produits les plus vivaces et les
plus féconds. A aucune époque nous ne retrouvons cet état sau-
vage par lequel un médecin hippocratique veut que tous les hommes
 
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