Revue archéologique (12.1865)

NOTICE

S 11 R

niî L’I LE DE THÉ ISA

RELATIVES A UNE SOCIÉTÉ RELIGIEUSE

Il y a quelques années, on découvrit dans l’île de Tliéra, aujour-
d’hui Santorin, deux inscriptions grecques de l'époque romaine,
gravées sur deux stèles piales en marbre et surmontées de bas-reliefs
bien conservés. Ces précieux monuments furent transportés à
Athènes, et je dus à l'ami lié de feu M. Pitlakis, alors conservateur du
Musée, la facilité de les voir et de les étudier de près, en vue d’un
travail que je préparais dès lors sur les Sociétés religieuses dans
l’antiquité grecque. Les deux inscriptions me parurent dignes d’une
attention particulière, à cause des inductions qu’on en peut tirer, par
voie de rapprochement, pour l’histoire intérieure de ces sociétés à
la fois financières et mystiques, appelées tantôt fpavoi, tantôt Otao-ot
clans les textes épigraphiques qui nous en ont transmis le souvenir.
Le nombre de ces textes, qui s’accroît chaque jour, est une preuve
de la multiplicité de ces associations, dont les auteurs anciens ne
nous avaient pas révélé l’existence, et dont le rôle néanmoins paraît
avoir été considérable dans la vie civile et religieuse de l’Orient
hellénique, pendant la période qui précéda immédiatement l’ére
chrétienne (l).

(i) Voir à co sujet : 1° un extrait de mou Rapport sur des recherches épigraphi-
ques dans l’Archipel grec (Moniteur du 23 octobre 1863) ; — 2° mon article sur des