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Nouvelles archéologicues et correspondance
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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES
ET CORRESPONDANCE
L’Académie des inscriptions a fait, ce mois-ci, une perte qui lui a été
bien sensible. M. Victor Leclerc, l’un de ses plus anciens membres, lui a été
enlevé après une courte maladie.
— Une découverte intéressante a eu lieu à Vignely, près Meaux (Seine-
et-Marne), en septembre dernier. Un ouvrier en extrayant du sable d’une
carrière a trouvé un squelette humain enfoui à soixante-dix centimètres
à peine de profondeur au-dessous du sol. Autour du cou de ce squelette
gisaient un nombre considérable de petites rondelles ayant l’apparence de
l'os ou de l’ivoire, et qui avaient évidemment fait partie d’un collier, car
elles étaient toutes percées au centre. A ces disques étaient mêlés de
petits cylindres également percés d’un trou dans le sens de leur longueur.
Le tout du caractère le plus barbare. On a réuni tous cës débris. Ils
forment, en effet, un grand collier ainsi composé :
Six cylindres de trente à quarante-cinq millimètres, percés dans leur
longueur.
Six petites plaques carrées grossièrement travaillées de dix à quinze
millimètres de côté.
Cinquante-neuf disques d’un diamètre moyen de quatorze à quinze mil-
limètres.
Cent soixante-dix petits disques d’un diamètre moyen de huit à dix mil-
limètres.
M. Carro, bibliothécaire de la ville de Meaux, qui a présenté ce collier
à la Société des antiquaires, inclinait à croire que les disques et les cylin-
dres étaient en ivoire de morse, et y voyait un collier normand. Mais
M. Desnoyers, de l’Académie des inscriptions, après avoir examiné les cy-
lindres et les disques, a déclaré que c’étaient des fragments de coquilles.
L’aspect seul du collier annonce, en effet, une époque bien autrement
reculée que l’époque normande. Des disques semblables en coquillages ont
été à plusieurs reprises découverts sous des dolmens, seulement jusqu’ici
ET CORRESPONDANCE
L’Académie des inscriptions a fait, ce mois-ci, une perte qui lui a été
bien sensible. M. Victor Leclerc, l’un de ses plus anciens membres, lui a été
enlevé après une courte maladie.
— Une découverte intéressante a eu lieu à Vignely, près Meaux (Seine-
et-Marne), en septembre dernier. Un ouvrier en extrayant du sable d’une
carrière a trouvé un squelette humain enfoui à soixante-dix centimètres
à peine de profondeur au-dessous du sol. Autour du cou de ce squelette
gisaient un nombre considérable de petites rondelles ayant l’apparence de
l'os ou de l’ivoire, et qui avaient évidemment fait partie d’un collier, car
elles étaient toutes percées au centre. A ces disques étaient mêlés de
petits cylindres également percés d’un trou dans le sens de leur longueur.
Le tout du caractère le plus barbare. On a réuni tous cës débris. Ils
forment, en effet, un grand collier ainsi composé :
Six cylindres de trente à quarante-cinq millimètres, percés dans leur
longueur.
Six petites plaques carrées grossièrement travaillées de dix à quinze
millimètres de côté.
Cinquante-neuf disques d’un diamètre moyen de quatorze à quinze mil-
limètres.
Cent soixante-dix petits disques d’un diamètre moyen de huit à dix mil-
limètres.
M. Carro, bibliothécaire de la ville de Meaux, qui a présenté ce collier
à la Société des antiquaires, inclinait à croire que les disques et les cylin-
dres étaient en ivoire de morse, et y voyait un collier normand. Mais
M. Desnoyers, de l’Académie des inscriptions, après avoir examiné les cy-
lindres et les disques, a déclaré que c’étaient des fragments de coquilles.
L’aspect seul du collier annonce, en effet, une époque bien autrement
reculée que l’époque normande. Des disques semblables en coquillages ont
été à plusieurs reprises découverts sous des dolmens, seulement jusqu’ici