DE
DE VOLTERRA
DANS LESQUELLES ON CROIT RECONNAITRE LE MEURTRE
DE NÉOPTOLÈME PAR ORESTE
Le sujet de cette dissertation m’est fourni par une urne sépulcrale,
inédite, autant que je puis croire, et que le hasard m’a fait rencon-
trer il y a peu de temps à Paris chez mon jeune et savantami M. Fran-
çois Lenormant. Cette urne a été achetée à la vente de la collection
Barrois, dont elle faisait partie. Elle offre sur sa face principale un
bas-relief dans lequel on voit un guerrier, la tète casquée, le corps
nu, sauf une chlamyde jetée sur les épaules, qui tue un autre héros
sur l’autel même où il avait cherché refuge et salut. Ce dernier per-
sonnage est revêtu d’une tunique et d’une cuirasse, sa tête porte le
bonnet phrygien (1). A droite delà scène que nous venons de dé-
crire se montre un homme barbu, habillé d’une longue robe, qui est
évidemment saisi d’épouvante et d'horreur à ce spectacle. A gauche
une femme (dont la tête a disparu), vêtue d’une longue tunique, sou-
lève en l’air une roue qu’elle semble arracher au guerrier près
d’êlre tué, tandis que celui-ci la retient en lui résistant.
Au fond de la scène, et comme s’ils étaient accrochés à une muraille,
se voient deux objets identiques entre eux, qui ressemblent à des
(1) La différence entre le bonnet phrygien de l’un et le casque de l’autre est encore
plus marquée sur l’original que dans le dessin.
XII. — Août 1865.
6
DE VOLTERRA
DANS LESQUELLES ON CROIT RECONNAITRE LE MEURTRE
DE NÉOPTOLÈME PAR ORESTE
Le sujet de cette dissertation m’est fourni par une urne sépulcrale,
inédite, autant que je puis croire, et que le hasard m’a fait rencon-
trer il y a peu de temps à Paris chez mon jeune et savantami M. Fran-
çois Lenormant. Cette urne a été achetée à la vente de la collection
Barrois, dont elle faisait partie. Elle offre sur sa face principale un
bas-relief dans lequel on voit un guerrier, la tète casquée, le corps
nu, sauf une chlamyde jetée sur les épaules, qui tue un autre héros
sur l’autel même où il avait cherché refuge et salut. Ce dernier per-
sonnage est revêtu d’une tunique et d’une cuirasse, sa tête porte le
bonnet phrygien (1). A droite delà scène que nous venons de dé-
crire se montre un homme barbu, habillé d’une longue robe, qui est
évidemment saisi d’épouvante et d'horreur à ce spectacle. A gauche
une femme (dont la tête a disparu), vêtue d’une longue tunique, sou-
lève en l’air une roue qu’elle semble arracher au guerrier près
d’êlre tué, tandis que celui-ci la retient en lui résistant.
Au fond de la scène, et comme s’ils étaient accrochés à une muraille,
se voient deux objets identiques entre eux, qui ressemblent à des
(1) La différence entre le bonnet phrygien de l’un et le casque de l’autre est encore
plus marquée sur l’original que dans le dessin.
XII. — Août 1865.
6