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Revue archéologique — 12.1865

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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0082

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BIBLIOGRAPHIE

Vorschule der Volkerkunde und der Bildungsgeschichte. Eléments de 1’etlmo-

logie et de l’histoire de la civilisation, par Lorenz Dieffenbach. Francfort-sur-le-

Mein. 1864.

Monsieur L. Dieffenbach, qui est l’un des premiers linguistes de l’Alle-
magne, a consenti à faire un livre pour tout le monde et à instruire les
ignorants, excellente idée, s’il est vrai que les meilleures choses sont
celles qui profitent au plus grand nombre. Nous ne possédons que trop de
livres populaires rédigés à la hâte par ce qu’on appelle aujourd’hui des
vulgarisateurs; mais lorsqu’un vrai savant, un homme qui a fait ses preu-
ves, daigne écrire pour ceux qui, en dehors de sa petite église, s’inté-
ressent aux résultats de la science, il faut l’en féliciter et lui en être
reconnaissant. M. Dieffenbach était peut-être mieux que d’autres préparé
à celle tâche qui a ses difficultés. On connaît, en France comme en Alle-
magne, ses nombreux travaux d’érudition , ses celtica, son lexique comparé
de la langue gothique, son glosscirium hitino-germcmicum mediæ et infimœ
ætcitis, précieux supplément de l’ouvrage de Ducange, ses origines Euro-
pacæ; plusieurs de cesécritsont été distingués par l’Institut. On sait moins
dans notre pays, que cet esprit souple et aimable se délasse souvent de
ces travaux sévères en écrivant, entre un lexique et une dissertation, une
de ces nouvelles fines et délicates qui sont fort goûtées de l’autre côté du
Rhin.

L’étude des langues a ouvert de nouveaux horizons sur l’origine et la
filiation des peuples; aussi intéressante pour le philosophe que pour l’his-
torien, elle éclaire les traits les plus saillants du caractère des nations,
elle fait connaître les procédés de l’intelligence humaine à l’âge primitif,
et permet d’en suivre d’époque en époque les développements, les progrès
et les défaillances. A ce compte, l’examen des langues devait tenir une
grande place dans cet ouvrage. U en est le point de départ, et, quoique
renfermé dans de justes limites, il en forme une partie considérable et
abondante en faits et en aperçus curieux. Mais tous les autres phénomènes
où se marquent à la fois la diversité et la parenté des peuples sont tour à
tour étudiés par l’auteur, d’abord les caractères physiologiques des races, ces
branches principales de la grande famille humaine, puis le climat, le sol,
la nourriture, les vêtements, l’habitation, consi dérés dans la double influence
qu’ils exercent sur le corps et sur l’âme des hommes. On arrive ensuite
au grand et intéressant chapitre des mœurs et des institutions, tableau
 
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