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Revue archéologique — 12.1865

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Martin, Thomas Henri: La foudre et le feu Saint-Elme dans l'antiquité, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0128

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LE FEU SAINT-ELMË

DANS L’ANTIQUITÉ

AVANT-PROPOS

§ I. — Objet de ce mémoire.

Parmi les phénomènes lumineux de l’atmosphère, il n’en est aucun
qui, à toutes les époques, ait excité plus vivement la curiosité que la foudre.
Son apparition soudaine, son vif éclat, le bruit qui l’accompagne, ses
effets redoutables et instantanés, forcent l’attention, en même temps qu’ils
causent une crainte souvent déraisonnable par son exagération, et mesurée
sur le bruit et l’éclat qui frappent l’imagination, plus que sur une appré-
ciation judicieuse des chances de danger. «La foudre, en tombant, dit
Sénèque (1), apporte du péril à un très-petit nombre, mais à tous de la
crainte. »

En outre, les religions du polythéisme antique attachaient à ce phéno-
mène naturel un intérêt superstitieux. Les Chaldéens croyaient que les
tonnerres étaient les voix des puissances aériennes et que les foudres
étaient les traces de leur vol; telle paraît avoir été aussi en Grèce l’opi-
nion des Pythagoriciens, et en Orient celle des disciples de Manès (2). La
foudre, soit seule, soit dans les serres d’un aigle, ou dans la main d’un
dieu, était représentée sur beaucoup de médailles de villes et de princes
des diverses contrées de la Grèce, des colonies grecques et des pays conquis

(1) De la démence, I, 8, § 4.

(2) Voyez ci-après, IIe partie, § 25 et 34-
 
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