DOI Artikel:
Delaunay, ...; Bourgeois, ...: Notice sur la Grotte de la Chaise
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0094
NOTICE
S U r. L A
DE LA
La grotte de la Chaise est située dans la commune de Vouthon
(Charente) sur la propriété de M. Arthur de Bodard, qui a bien
voulu nous la- signaler et nous a prêté dans nos travaux d’exploration
le concours le plus aimable et le plus intelligent. Elle est ouverte
au nord-est, sur la rive gauche de la Tardoère, à huit mètres au-
dessus du niveau normal des eaux, vers l’extrémité d’un petit pro-
montoire jurassique dont les flancs sont masqués en amont par le
diluvium à cailloux roulés, et le sommet recouvert par un sable
limoneux, micacé, de couleur rouge. Une ouverture large de sept
mètres et haute de quatre, laisse facilement pénétrer la lumière jus-
qu’au fond de la cavité, qui n’a que huit mètres de profondeur.
L’entrée était barrée en partie, jusqu’à la hauteur d’un mètre, par
une petite colline de sable rouge identique au dépôt quaternaire
supérieur qui couronne le plateau. Des portions de ce même sable
sont encore adhérentes au pourtour interne et aux points les plus
élevés de la voûte; ce qui suppose que la grotte en fut complètement
remplie à une certaine époque.
Quelques objets travaillés par la main de l’homme ont été trouvés
dans cette alluvion rouge; mais le véritable gisement était le foyer
qui paraît avoir occupé la moitié antérieure de l’habitation. C’est là
que nous avons rencontré dans un mélange de sable rouge, de limon
jaune, de cendres, de charbon et de galets, les silex taillés, les os
brûlés, fracturés, incisés, transformés en instruments et ornés de
ligures d’animaux. Sous ce rapport, il existe une identité complète
S U r. L A
DE LA
La grotte de la Chaise est située dans la commune de Vouthon
(Charente) sur la propriété de M. Arthur de Bodard, qui a bien
voulu nous la- signaler et nous a prêté dans nos travaux d’exploration
le concours le plus aimable et le plus intelligent. Elle est ouverte
au nord-est, sur la rive gauche de la Tardoère, à huit mètres au-
dessus du niveau normal des eaux, vers l’extrémité d’un petit pro-
montoire jurassique dont les flancs sont masqués en amont par le
diluvium à cailloux roulés, et le sommet recouvert par un sable
limoneux, micacé, de couleur rouge. Une ouverture large de sept
mètres et haute de quatre, laisse facilement pénétrer la lumière jus-
qu’au fond de la cavité, qui n’a que huit mètres de profondeur.
L’entrée était barrée en partie, jusqu’à la hauteur d’un mètre, par
une petite colline de sable rouge identique au dépôt quaternaire
supérieur qui couronne le plateau. Des portions de ce même sable
sont encore adhérentes au pourtour interne et aux points les plus
élevés de la voûte; ce qui suppose que la grotte en fut complètement
remplie à une certaine époque.
Quelques objets travaillés par la main de l’homme ont été trouvés
dans cette alluvion rouge; mais le véritable gisement était le foyer
qui paraît avoir occupé la moitié antérieure de l’habitation. C’est là
que nous avons rencontré dans un mélange de sable rouge, de limon
jaune, de cendres, de charbon et de galets, les silex taillés, les os
brûlés, fracturés, incisés, transformés en instruments et ornés de
ligures d’animaux. Sous ce rapport, il existe une identité complète