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Revue archéologique — 12.1865

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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0401

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BIBLIOGRAPHIE

On ne saurait trop appeler l’attention des lecteurs de la Revue sur l’im-
portant ouvrage de M. Grote, l’historien de la Grèce antique traduit par
M. de Sadous, et dont les cinq premiers volumes ont déjà paru.—Ce chef-
d’œuvre, car il est impossible de lui donner un autre nom, comprendra
dix-sept volumes avec cartes et plans. — M. Grote a apporté dans cette
œuvre capitale, qui est le dernier mot de la science actuelle sur l’histoire
grecque, une immense érudition, le jugement le plus sûr et la plus sévère
critique. Le traducteur, tout en conservant la précision et le nerf du style
de l’original, a su y joindre une grande pureté de langage et beaucoup
d’élégance. — Nous ne saurions donc commencer ce compte rendu sans
payer un tribut de juste admiration à M. Grote et de sympathiques éloges
à M. de Sadous. Nous nous sentirons ainsi plus à l’aise pour formuler
quelques critiques et indiquer certains endroits de l’ouvrage qui font tache
dans ce magnifique tableau.

Nos observations ne porteront pas sur la partie grecque; tout ce qui
concerne la Grèce et le peuple hellénique est traité de main de maitre, et
ne donne prise à aucune objection, mais il n’en est pas de même pour
la partie de l’histoire orientale, qui, au contraire, laisse beaucoup à désirer.

Les deux premiers volumes de l’œuvre sont destinés à l’exposé des
légendes et des croyances religieuses de la Grèce. — M. Grote, avec son
système d’exclusion sévère, se contente de raconter les fables grecques
telles que les Hellènes les concevaient et que les rapportèrent les écrivains
classiques. — Sans doute la méthode est excellente, et c’était bien ainsi
qu’il fallait faire tout d’abord, mais on regrette de ne pas trouver à la
suite de ces deux volumes un traité spécial de mythologie comparée, où
l’auteur aurait pénétré son sujet plus à fond et nous aurait montré les
traditions grecques en germe dans les premières conceptions des ariens.

Nous ne pouvons cependant pas trop reprocher à M. Grote d’avoir né-
gligé une question qui, dans sa grande histoire de la Grèce, n’offrait qu’un
intérêt de pure curiosité. Le génie grec, en effet, ne doit rien à la civili-
sation indienne. — Les quelques traditions religieuses conservées par les
Hellènes et appartenant à cette période d’intuition primitive où les
grandes familles ariennes étaient encore réunies dans une patrie com-
mune et vivaient de la même vie, ont été tellement développées et modi-
 
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