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Revue archéologique — 12.1865

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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0164

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BIBLIOGRAPHIE

Le Château de Gorlay (Côtes-du-Nord), par A. de Barthélemy, membre du
comité des sociétés savantes, etc., etc. Paris, Aubry, 38 p. in-8 et pl. 1865.

Cet opuscule se compose de notions intéressantes et puisées aux bonnes
sources, qui présentent un historique de ce château depuis sa fondation
au xiie siècle jusqu’aux temps modernes. On y remarque plusieurs docu-
ments précieux et entre autres un inventaire fait en 1462 après le décès
d’Alain IX, vicomte de Rohan, qui avait été seigneur de Corlay. On sait
combien de renseignements instructifs ou curieux, surtout pour l’histoire
des mœurs et de la vie privée, nous sont fournis par ces inventaires. Dans
celui de 1462, nous signalerons les articles qui suivent, et qui sont rangés
sous le chapitre : Bijoux et vaisselle plate.

Page 20: « Un collier d’or à croissants en seiz (six) pièces du povs de
2 onces, 3 gros, prisé 21 liv. 15 s. 5 deniers. »

Page 22 : te Un ordre d’or à devise de duc, du poys de 6 onces, 2 gros, à
une hermine pendante, garnye d’ung ruby, ung diamant et une perle, ...
82 liv. 10 s. »

Page 23 : « Une pièce d’or nommée Desire, prisée 13 liv. 15 s. »

Les trois objets qui viennent d’être mentionnés paraissent avoir été des
insignes d’ordre ou emblèmes honorifiques.

Le premier collier semble se rapporter â l’ordre du croissant, institué
par René d’Anjou en 1448.

Dans le second se reconnaît avec évidence l’ordre ducal de l’Ermine,
qui existait en Bretagne dès le xive siècle.

Le troisième article, si je ne me trompe, n’est, autre que la médaille,
frappée en 1451 et années suivantes par ordre de Charles VU, pour célé-
brer la conquête de la Guyenne et l’expulsion des Anglais hors de France.
Nous connaissons huit exemplaires ou variétés de cette pièce. L’une d’elles,
conservée au cabinet de France, est en or et porte pour exergue cette in-
scription quatre fois répétée sur une de ses faces : Désiré suis. Cette même
pièce est percée de deux trous à l’une des extrémités de son diamètre,
puis de deux autres trous à l’autre extrémité. Ces pertuis avaient évidem-
ment pour but de fixer la médaille sur quelque partie du vêtement, de la
coiffure ou de l’armure, et de la porter ostensiblement (1). A. V.

(1) Voy. Vallet de Viriville, Histoire de Charles Vil, t. III, p. 238, 240.
 
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