ETUDES
D’ARCHÉOLOGIE MÉDICALE
SUR
HOMÈRE
(Suite et fin) (1)
Y. — TRAITEMENT DES BLESSURES.
Nous avons vu plus haut que l’armée des Grecs était pourvue de mé-
decins chargés du pansement des blessés, et que les guerriers eux-
mêmes remplissaient cet office, au moins en partie, quand l’occasion
était pressante ou quand le blessé était de grande conséquence.
Les cas où Homère nous montre les médecins à l’œuvre sont très-
rares, mais il n’entre pas dans l’ordonnance d’un poème épique de
rappeler à chaque instant de pareils détails; ceux que nous rencon-
trons dans YIliade suffisent à nous montrer où en était à cette époque
la thérapeutique des plaies par armes de guerre. On doit supposer
aussi que tous 1er blessés ne recevaient pas les soins que réclamait
leur état (2); combien sont aujourd’hui abandonnés sur le champ de
bataille, et, à plus forte raison, combien dans ces temps reculés
devaient mourir sans avoir été pansés, malgré l’ardeur que l'on
mettait des deux côtés à ne pas laisser entre les mains enne-
mies les guerriers qu’un fer meurtrier venait d’atteindre!
(1) V. les numéros de la Revue, août et octobre 1865.
(2) V. cependant p. 263 et note h de cette page.
D’ARCHÉOLOGIE MÉDICALE
SUR
HOMÈRE
(Suite et fin) (1)
Y. — TRAITEMENT DES BLESSURES.
Nous avons vu plus haut que l’armée des Grecs était pourvue de mé-
decins chargés du pansement des blessés, et que les guerriers eux-
mêmes remplissaient cet office, au moins en partie, quand l’occasion
était pressante ou quand le blessé était de grande conséquence.
Les cas où Homère nous montre les médecins à l’œuvre sont très-
rares, mais il n’entre pas dans l’ordonnance d’un poème épique de
rappeler à chaque instant de pareils détails; ceux que nous rencon-
trons dans YIliade suffisent à nous montrer où en était à cette époque
la thérapeutique des plaies par armes de guerre. On doit supposer
aussi que tous 1er blessés ne recevaient pas les soins que réclamait
leur état (2); combien sont aujourd’hui abandonnés sur le champ de
bataille, et, à plus forte raison, combien dans ces temps reculés
devaient mourir sans avoir été pansés, malgré l’ardeur que l'on
mettait des deux côtés à ne pas laisser entre les mains enne-
mies les guerriers qu’un fer meurtrier venait d’atteindre!
(1) V. les numéros de la Revue, août et octobre 1865.
(2) V. cependant p. 263 et note h de cette page.