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Revue archéologique — 12.1865

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Conestabile, Giancarlo: De quelques urnes sépulcrales de Volterra, dans lesquelles on croit reconnaitre le meurtre de Néoptolème par Oreste
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0086

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82

REVUE ARCHEOLOGIQUE.

vases et qu’on est autorisé à supposer en relation directe avec l’autel,
soit comme offrandes à la divinité à laquelle il était dédié, soit pour
servir aux libations.

Nous pensons en examinant cette scène, souvent reproduite sur les
urnes étrusques, que l’opinion de ceux qui croiraient reconnaître un
héros grec dans le meurtrier, et dans sa victime un personnage appar-
tenant à l’Asie Mineure, ne serait point à dédaigner. Et ce premier
point admis, j’oserai proposer d’y voir le meurtre de Politès par
Pyrrhus-Néoptolème sur l’autel de Jupiter Hercéus : autel sur lequel
son malheureux père devait également périr de la propre main du
fils d’Achille (1). J’emploie à dessein l’expression j’oserai, parce
que, cà propos de ce bas-relief, il me revient en mémoire ce qui a été
dit par des archéologues éminents au sujet de cette composition,
reproduite avec plus ou moins de variantes sur les monuments de
Yolterra (2); d’abord Raoul Rochette, étudiant un de ces exemples
les plus complets de cette représentation (3), croit devoir s’éloigner
de l’explication proposée par Gori et reconnaître avec certitude le
meurtre de Néoptoléme, dont Oreste punit le sacrilège dans le sanc-
tuaire de Delphes (4); la peinture d’un vase de Nola, du cabinet Pour-
talés (5), nous fait voir, en effet, l’ami dePylade cherchant un refuge
à ce même autel, et implorant la protection de la divinité sous le
laurier sacré après avoir accompli son crime.

Cette interprétation a été adoptée par plusieurs savants émi-
nents (6), notamment par Muller (7), et par l’illustre Cavedoni dans
l’étude qu’il a publiée sur une urne du musée du Vatican.

Les urnes de la galerie de Florence (8) nous offrent des répétitions
du même sujet, et nous le retrouvons encore sur un monument du
même genre, placé au Campo Santo de Pise (9), comme aussi sur
trois autres urnes récemment découvertes à Yolterra, qui font partie

(1) Æn. II, 529-532, 550-553.

(2) Gori, Mus. etr., II, clxxi; Museo Guarnacci, XV1-XVII. Inghirami, Gull. Orner.
Tav. cxciv.

(3) Mon. inëd. pl. XXXIX, b. 298 et suiv. Cf. Gori, Op. cit. Tav. cit.

(4) Cf. Euripid. Androm., v. 1099-1100 Schol. ad Pind. Pyth. V, 45. Ann. Inst.
diRoma, II, p. 136. Mon. I, tav. 9. Nouv. ann. II,pl. B, p. 3. Bull. Nap. II, p. 112 a.

(5) R. Rochette, ibid. pl. XL, 2. Cf. Muller, Handb. § 416, 2, p. 719 (Welcker).
Panofka, Cabinet Pourtalès, pl. VII, p. 37.

(6) Creuzer et Guigniaut, Rel. de l’antiq. Atl. n. 820, p, 392.

(7) L. c.

(8) Gai. de Florence, par Mongez et Vicar. pl. XLI1, 3.

(9) Dennis, The cities and cemeteries of Etr. II, 90.
 
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