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Revue archéologique — 12.1865

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0250

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246 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

ques personnes des plus compétentes. Je citerai, parmi elles, MM. de Qua-
trefages, Desnoyers, de Longpérier, qui l’ont, comme vous, examiné avec
l’attention la plus scrupuleuse, ainsi qu’à M. W. Franks, directeur de la
Société des antiquaires de Londres, lequel a bien voulu se charger de
suivre sur le moulage et de noircir au crayon les traits de gravures les plus
arrêtés et les plus caractéristiques des formes que l’on y distingue, c’est
donc en réalité l’opinion de ces savants éminents, celle de M. Falconer et
la vôtre aussi, Monsieur, qui se produira devant l’Académie autant que la
mienne propre.

« Au reste, ce nouveau fait n’ajoutera rien aux convictions déjà acquises
sur la coexistence de l’homme avec l’éléphant fossile et les autres grands
herbivores ou carnassiers que les géologues considèrent comme ayant vécu
dans les premières phases de la période quaternaire. Cette vérité d’évi-
dence rétrospective se déduit aujourd’hui d’un si grand nombre d’obser-
vations concordantes et de faits matériels d’une signification tellement
manifeste que les esprits les moins préparés à l’admettre ne tardent pas à
l’accepter dans toute sa réalité, dès qu’ils veulent bien prendre la peine
de voir et, après cela, déjuger en conscience. »

— Nous recevons de M. l’abbé Cochet la note suivante : Sépultures gau-
loises découvertes à Caudebec-les-Elbeuf en 1864. — Dans les premiers jours
de juillet 1864, le nommé Xavier Blondel, tisserand à Caudebec-lès-Flbeuf
(Seine-Inférieure), défonçait un coin de terre qui sert aujourd’hui de jardin
devant une maison qu’il habite rue Alfred. Cette modeste demeure est
située à peu de distance de la rue Revel, à quelques mètres seulement de
l’édifice romain que nous avons exploré au mois de mai précédent. Dans
le cours de ses travaux, il rencontra, près du mur qui le sépare de M. Rault,
marchand de déchets, deux rangées de vases anciens servant d’urnes et
remplis d’os brûlés. Tous étaient placés à une profondeur variant de
soixante à quatre-vingts centimètres.

Le sieur Blondel nous a déclaré avoir exhumé vingt à vingt-cinq vases
sur un espace d’environ quatre ou cinq mètres de long, sur trois ou quatre
mètres de large. Un petit nombre seulement a pu survivre à la découverte
et à l’extraction. Blondel avait conservé quatre urnes, qu’il m’a livrées.
Quatre autres avaient été achetées par M. Pelletier, maire de Caudebec.
Une neuvième avait été portée à Elbeuf chez M. Alexandre Poussin, et une
dixième avait été cédée à M. Gosselin, pharmacien de Caudebec.

Toutes ces urnes, en terre grossière, étaient d’une grande fragilité;
presque toutes ont été trouvées brisées, et celles qui étaient entières s’en
allaient en morceaux lorsqu’on essayait de les vider. Celte céramique
n’avait rien de romain, il était évident que celte terre avait été préparée
par des mains gauloises. C’était la poterie indigène des Aulerques, dont
Caudebec faisait partie. C’était du reste la même matière que celle qui
était entrée dans la composition des vases gaulois du Vaudreuil, des Damps
et de Moulineaux. Ajoutons que la forme était également la même qu’à
Moulineaux et surtout au Vaudreuil. Le type général imitait un cône
 
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