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Revue archéologique — 12.1865

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Assollant, E.: Archéologie de l'Amérique du Nord, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0296

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REVUE ARCHEOLOGIQUE.

d’accorcl avec le docteur Wilson, que de ces vingt-deux lettres
quatre se retrouvent dans l'ancien grec, quatre dans l’étrusque, cinq
dans les anciens runes du nord, six dans l’ancien gaélique, sept
dans l’erse ancien, dix dans le phénicien, quatorze dans l’anglo-
saxon, seize dans le celtibérien, sans parler de l’ancien hébreu.
« Ainsi ce petit disque se prête mieux encore que le rocher de Dighton
« à tous les systèmes possibles sur la colonisation antérieure à Chris-
tophe Colomb. »

Une pierre d’un caractère si douteux prouverait peu dans tous les
cas; mais il faut ajouter que « le docteur James W. Clemens, adres-
« saut au docteur Morton les détails d’une exploration du tertre de
« Grave Creek, ne dit pasun mot de cette pierre. C’est seulement quand
« le caveau qu’on avait ouvert a été disposé par son propriétaire pour
« une exhibition, que la merveilleuse inscription a été découverte
« fort à propos pour attirer les curieux disposés à payer pour la voir
« un droit d’entrée. »

Malgré un ou deux autres faits également douteux qu’on aurait à
citer, on peut, sans crainte de se tromper, soutenir que les nations
de l’Amérique n’ont point eu de système d’écriture correspondant à
un alphabet. L’écriture figurative des Aztèques, et les Quipos des
Péruviens étaient remplacés dans le nord de l’Amérique par le
Wampum. Ce curieux procédé, qui suppléait à l’écriture, consistait
en une broderie généralement faite sur peau avec des grains de cou-
leur différente. Tel est le ceinturon de Wampum « donné au fonda-
« leur de l’État de Pensylvanie par les Sachemsdes Lenni Lenape,
« lors du grand traité conclu sous l’orme de Shachamox, en 1682. »
Il figure dans le musée de la société historique de Philadelphie et se
compose de « seize lils de Wampum, dont les grains blancs et violets
« sont iixés sur des lanières de peau;» le tout forme un ceinturon qui
a vingt-huit pouces de long, et deux et demi de large. « Cinq figures
« y .sont faites en grains violets sur un fond de grains blancs, et au
« centre on voit Penn prenant la main du Sachem. » Les grains
trouvés en si grand nombre dans certains tumuli étaient peut-être
destinés de même à rappeler les exploits et les vertus du mort.

Traduit de l’anglais de M. Lubbock.

E. Assollant.

(La suite 'prochainement.)
 
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