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Revue archéologique — 12.1865

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Assollant, E.: Archéologie de l'Amérique du Nord, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0295

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ARCHÉOLOGIE DE [/AMÉRIQUE DU NORD.

201

« voulait avaler ou rejeter une masse ovale qui est en partie engagée
« clans ses mâchoires distendues. Cet. ovale est un remblai, ou l’on
« n’aperçoit aucune brèche, ayant quatre pieds de haut; son contour
« est d’une régularité parfaite, son grand axe et son petit axe ayant
« respectivement cent soixante et quatre-vingts pieds. »

Quand, pourquoi, et par qui ces étonnants ouvrages ont-ils été
élevés? C’est ce que nous ignorons encore. Les Indiens d’aujourd’hui
ne les regardent qu’avec respect, mais ne peuvent nous donner sur
leur origine aucune lumière. Le contenu môme des tertres ne nous
sert point pour cette recherche. Plusieurs ont été ouverts, et, « dans
« le cours des travaux faits pour donner une meilleure pente aux
« rues de Milwaukee, beaucoup ont complètement disparu, » mais
le seul résultat obtenu, a été de se convaincra que ce ne sont pas des
sépultures, et que c’est par hasard seulement qu’on y rencontre un
outil ou une parure.En de telles circonstances, on ne peut qu’attendre,
avec l’espoir que le temps finira par amener la solution du problème.

Inscriptions. —Elles forment une classe de monuments dont nous
n’avons rien dit encore, et que nous ne devons point passer abso-
lument sous silence. La plus digne d’attention est celle que porte
un rocher appelé Dighton Rock, sur la rive orientale du Taunton
River. Le docteur Wilson nous donne une histoire amusante de ce
monument célèbre et des diverses conclusions auxquelles on est
arrivé. En 1783, le révérend Ezra Stiles, docteur en théologie, pré-
sident de Yale College, prêchant devant le gouverneur du Connec-
ticut, citait ce rocher, où il croyait reconnaître des caractères phéni-
ciens, comme preuve que les Indiens descendaient deChanaan et
ôtaient par suite maudits. Court de Gébelin y voyait une inscription
carthaginoise* Dans le huitième volume de YArchœologia, le colonel
Yallency tâche de prouver qu’elle est sibérienne, tandis que des anti-
quaires danois la regardent comme runique et prétendent y lire le
nom de Thorfinn « avec une liste beaucoup moins claire, mais
« exacte cependant, de ceux qui, suivant une Saga, accompagnaient
« Karlsefne dans son expédition au Vinland en 1007. » Enfin
M. Schoolcraft en soumit une copie à l’examen de Chingwauk, chef
indien fort intelligent, « qui l’expliqua comme souvenir de victoire
a d’une tribu indienne sur une tribu rivale, » sans exprimer, croyons-
nous, une opinion sur son ancienneté.

Dans le tertre de Grave Creek, on a trouvé un petit disque ovale
de grès blanc, sur lequel vingt-deux lettres étaient gravées. Après en
avoir fait une étude spéciale et avoir consulté plusieurs archéo-
logues d’Amérique et d’Europe, M. Schoolcraft finit par conclure,
 
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