Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — 12.1865

DOI Artikel:
Delaunay, ...; Bourgeois, ...: Notice sur la Grotte de la Chaise
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0097

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
NOTICE SUR LA GROTTE DE LA CHAISE.

93

8° Lièvre (lepus timidus);

9° Os d’oiseaux indéterminés.

Les espèces les plus communes sont le cheval, le renne et l'au-
rochs. Le grand ours et le sanglier ne sont représentés que par trois
dents, l’hyène par deux seulement, et le rhinocéros par une dernière
molaire supérieure (fig. 9, grandeur naturelle), et un astragale.
Le lièvre, également très-rare, n'est représenté que par un bassin
et un radius appartenant à deux individus.

Nous n’avons pas rencontré d’ossements du grand ours et du rhi-
nocéros qui présentassent, comme à Aurignac, des incisions attestant
la coexistence de l’homme et de ces espèces perdues; mais le degré
d’altération, la densité, la couleur étant exactement les mêmes que
dans les os incisés par les couteaux de silex, pour en détacher les
chairs ou fracturés pour en extraire la moelle, il est naturel de con-
clure à la contemporanéité.

On peut se demander aussi quelles sont les relations chronologi-
ques des objets trouvés dans la grotte avec Palluvion quaternaire
signalée plus haut. Devons-nous les considérer comme ayant été
enfouis sous les matériaux charriés par le courant, ou bien ne
dateraient-ils que d’une époque postérieure au déblaiement de la
caverne? Nous inclinons pour la première hypothèse; car aux
grottes de Montgodier situées il quelques kilomètres plus haut, sur
la même rive de la Tardoère, nous avons trouvé dans la même allu-
vion rouge, évidemment non remaniée, le grand ours, le grand chat
des cavernes (felis spelæa), le renne, l’aurochs, etc.; en un mot, la
même faune, et enfin un péroné humain qui paraît avoir appartenu
à un individu d’assez grande taille.

On ne peut supposer que la matière alluviale qui remplissait au-
trefois la grotte est venue du plateau supérieur en pénétrant par des
fissures ou par l’entrée, comme le fait paraît avoir existé pour cer-
taines cavernes du Périgord, entre autres celle du Moustier, car le
roc, à l’intérieur, ne présente pas la moindre crevasse, et la pénétra-
tion par l’ouverture est physiquement impossible.

Aux preuves archéologiques et paléontologiques viennent donc se
joindre les preuves stratigraphiques, pour démontrer que la grotte de
la Chaise a été habitée à une époque plus reculée que celles du Péri-
gord, et qu’elle est synchronique de la station d’Aurignac.

Les instruments ornés de figures d’animaux que nous faisons con-
naître au public, appartenant à la période la plus ancienne des mo-
numents authentiques laissés par les habitants primitifs de l’Europe
 
Annotationen