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Revue archéologique — 12.1865

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0158

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154

REVUE ARCHEOLOGIQUE.

Ce terrain étant ensemencé en blé, et d’ailleurs les ressources nous man-
quant, nous ne poussâmes»pas plus loin nos recherches ; mais toul semble
indiquer que toute celte partie de la plaine est remplie de substruclions,
et doit contenir des caves, des puits, des fours et une foule d'autres débris
antiques qui, sans doute, seraient de natuie à nous édifier sur le genre
de population qui occupait anciennement ces lieux.

En résumé, nous pensons :

1° Que ce cimetière était au service d’une population franque, résidant
dans le voisinage, et ayant femmes et enfants, dont les dépouilles ont pu
être constatées au milieu des autres inhumations.

2° Que cette population était militaire, comme l’indiquent les armes et
nombreuses plaques de ceinturons trouvées dans les tombes. Une popu-
lation purement agricole, d’ailleurs, ne se serait point établie sur ce ter-
rain graveleux et nommé les Sablons à raison même de son aridité. Par sa
position stratégique, au contraire, ce lieu convenait parfaitement pour un
poste militaire destiné à couvrir, près de Soissons, l’importante voie qui
de Lyon se rendait à la mer.

3° Que l’absence complète de monnaies mérovingiennes et la rareté de
signes chrétiens tendent à reporter l’époque de cette occupation militaire
vers les premiers temps du règne de Clovis.

11 serait bien à désirer qu’une nouvelle allocation nous permît de com-
pléter nos recherches par des fouilles pratiquées sur Y emplacement de cet
ancien poste mérovingien, qui, à en juger par les sépultures, a dû être
très-important, et qui, par sa proximité de l’ancienne capitale de Clovis,
emprunte un intérêt que la Commission de la topographie des Gaules
peut apprécier mieux que personne.

Daignez agréer, etc. Cali.and,

Bibliothécaire de la ville de Soissons.

Soissons, 16 juin 1865.

a M. le Directeur de la Revue archéologique.

Monsieur et cher confrère,

Diverses indications m’avaient fait espérer rencontrer des habitations sur
pilotis ou habitations lacustres dans le sud-ouest de la France. Je viens
d’explorer les lieux, mais j’ai été trompé dans mon attente. Je n’en ai
pas moins constaté quelques faits archéologiques fort intéressants.

Dans une Notice sur les cailloux ouvrés d’origine dite celtique, des environs
cVAgen, publiée à Bordeaux en 1863, M. J.-B. Gassies dit, p. 151 : « Sur
la rive gauche de la Dordogne, nous reconnûmes l’ancienne voie romaine
nommée dans le pays Chemin de la Vie (de via, voie), édifiée sur les ma-
récages au moyen de pieux en chêne fichés perpendiculairement, recou-
verts par des poutrelles horizontales, sur lesquelles est amoncelée une
couche épaisse de gravier. Là encore s’est révélée la présence des silex
ouvrés ayant la forme de ceux dits couteaux. »

Au bas de la rampe d’accès du fameux pont de Cubezac (Gironde), sur
la rive gauche de la Dordogne, se trouve l’église neuve de Saint-Vincent.
 
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