DOI article:
Bibliographie
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0324
320 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
connus jusqu’ici dans nos contrées, se sont aussi rencontrées sur plusieurs
points de la France.
En résumé. — Point de haches celtiques de jade authentiques. De nom-
breuses haches en quartz, silex,, agate jaspe, etc., fabriquées avec des
substances qui se trouvent à peu près partout. Quelques couteaux en ob-
sidienne, mais pouvant provenir du Cantal. Enfin, des haches en jadéite
et en chloromèlanite, très-authentiques, qui jusqu’ici semblent être de pro-
venance tout orientale. Ces haches seules, au point de vue de l’histoire
des migrations et du commerce des populations primitives, sont réelle-
ment intéressantes. C’est de ce côté que doit se porter l’attention des sa-
vants.
Voici, du reste, les conclusions de M. Damour lui-même :
« On a pu voir, suivant l’opinion énoncée au commencement de ce
mémoire, qu’avant d’arriver à des conclusions précises au sujet des haches
celtiques et de leur utilité pour aider à résoudre le problème des migra-
tions humaines, il est nécessaire d’analyser et de comparer un grand
nombre d’échantillons actuellement épars dans les collections de la France
et de l’étranger. On peut toutefois prévoir, dès ce moment, que les ma-
tières minérales qui permettront de tirer quelque induction probable sur
.les mouvements et les rapports des anciennes peuplades doivent se réduire
à un petit nombre d’espèces et particulièrement à celles dont les gîtes se
trouvent restreints à quelques points du globe.
« Nous avons indiqué les principaux gîtes de la fibrolite et montré que
c’est des contrées de l’Auvergne et du Lyonnais que les anciens peuples
des Gaules ont dû tirer la matière des haches qu’on retrouve actuellement
dans les plus antiques monuments de la France.
« En décrivant les caractères distinctifs du jade, de la jadéite et de la
chloromèlanite, nous avons cherché à faire cesser la confusion qui existe
sur ces matières et appelé sur elles l’attention des géologues. Elles sont
précieuses pour l’archéologie en ce sens que les gîtes de ces minéraux
paraissant être restreints à un très-petit nombre de régions du globe, et
par conséquent les points d’origine pouvant être fixés, leur présence bien
constatée dans les antiques monuments, dans les cavernes, dans les habi-
tations lacustres de diverses contrées, formera autant de jalons indiquant
le parcours qu’ont dû suivre certaines peuplades à l’époque des anciennes
migrations humaines.
« On a pu remarquer encore, par ce qui précède, que les hommes qui
fabriquèrent autrefois les haches en pierre polie ont su choisir, avec une
rare sagacité, précisément les matières qui seules, à l’exception des mé-
taux, réunissent au pins haut degré les trois caractères de densité, de du-
reté et de ténacité, conditions essentielles pour l’emploi et la durée de ces
instructions. » A. B.
connus jusqu’ici dans nos contrées, se sont aussi rencontrées sur plusieurs
points de la France.
En résumé. — Point de haches celtiques de jade authentiques. De nom-
breuses haches en quartz, silex,, agate jaspe, etc., fabriquées avec des
substances qui se trouvent à peu près partout. Quelques couteaux en ob-
sidienne, mais pouvant provenir du Cantal. Enfin, des haches en jadéite
et en chloromèlanite, très-authentiques, qui jusqu’ici semblent être de pro-
venance tout orientale. Ces haches seules, au point de vue de l’histoire
des migrations et du commerce des populations primitives, sont réelle-
ment intéressantes. C’est de ce côté que doit se porter l’attention des sa-
vants.
Voici, du reste, les conclusions de M. Damour lui-même :
« On a pu voir, suivant l’opinion énoncée au commencement de ce
mémoire, qu’avant d’arriver à des conclusions précises au sujet des haches
celtiques et de leur utilité pour aider à résoudre le problème des migra-
tions humaines, il est nécessaire d’analyser et de comparer un grand
nombre d’échantillons actuellement épars dans les collections de la France
et de l’étranger. On peut toutefois prévoir, dès ce moment, que les ma-
tières minérales qui permettront de tirer quelque induction probable sur
.les mouvements et les rapports des anciennes peuplades doivent se réduire
à un petit nombre d’espèces et particulièrement à celles dont les gîtes se
trouvent restreints à quelques points du globe.
« Nous avons indiqué les principaux gîtes de la fibrolite et montré que
c’est des contrées de l’Auvergne et du Lyonnais que les anciens peuples
des Gaules ont dû tirer la matière des haches qu’on retrouve actuellement
dans les plus antiques monuments de la France.
« En décrivant les caractères distinctifs du jade, de la jadéite et de la
chloromèlanite, nous avons cherché à faire cesser la confusion qui existe
sur ces matières et appelé sur elles l’attention des géologues. Elles sont
précieuses pour l’archéologie en ce sens que les gîtes de ces minéraux
paraissant être restreints à un très-petit nombre de régions du globe, et
par conséquent les points d’origine pouvant être fixés, leur présence bien
constatée dans les antiques monuments, dans les cavernes, dans les habi-
tations lacustres de diverses contrées, formera autant de jalons indiquant
le parcours qu’ont dû suivre certaines peuplades à l’époque des anciennes
migrations humaines.
« On a pu remarquer encore, par ce qui précède, que les hommes qui
fabriquèrent autrefois les haches en pierre polie ont su choisir, avec une
rare sagacité, précisément les matières qui seules, à l’exception des mé-
taux, réunissent au pins haut degré les trois caractères de densité, de du-
reté et de ténacité, conditions essentielles pour l’emploi et la durée de ces
instructions. » A. B.