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Revue archéologique — 12.1865

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Renier, Léon: Inscriptions de Troesmis dans la Mésie inférieure: Extrait d'un rapport fait à l' Académie des inscriptions et belles-lettres, dans les séances des 4 et 18 août 1865
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0425

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INSCRIPTIONS DE TROESMIS. 421

Ialliae, Iallii Bassi et Catiae Clementinae filiae, piissimae matri,
Clementinae inpace, Aelius Cleniens filius.

\iventio dulcissimo.

a Induit en erreur, comme Borghesi, M. Henzen, Amaduzzi et
Fea, par l’extrême rareté du gentilicium lallius, M. de Rossi a sup-
posé une négligence du lapicide dans la gravure des deux premiers
mots de cette inscription, et, dans son texte (-1), il a pris pour une L
la première lettre de ces deux mots. Mais le premier désignant une
femme, qui ne pouvait avoir de prénom, il n’a pas détaché cette L
du reste du mot, et il a fait du tout le gentilicium Lallius, gentili-
cium extrêmement rare aussi, mais dont on a cependant quelques
exemples incontestables (2). Il n’y a rien à changer au texte de ce
document, dont la lecture est parfaitement certaine, ainsi que le
prouve le fac-similé de M. de Rossi.

t C’est une inscription chrétienne; sa provenance, et surtout la
formule IN PAGE, qu’on y lit, ne permettent pas d’en douter.

« Quatre personnages y sont mentionnés :

lallius Bassus ;

Catia Clementina, sa femme;

lallia Clementina, leur fille;

Aelius Clcmens, fils d’ lallia Clementina.

« Je ne parle pas de Viventius, dont le nom a été gravé après coup
dans le cadre de l’inscription, et qui était probablement un esclave
ou un affranchi de cette famille.

« L’indication de la généalogie est extrêmement rare dans les
inscriptions chrétiennes. Celle-ci forme donc, sous ce rapport, une
exception, que M. de Rossi a cru pouvoir expliquer en supposant
que la femme pour laquelle ce monument avait été élevé appartenait
à la haute aristocratie romaine. L’un des consuls ordinaires de l’an
230 de notre ère, Sex. Catius Clementinus (3J, porte en effet les
mêmes noms que la mère de cette femme et appartenait évidemment
à la même famille. La découverte du monument de Troesmis con-
firme pleinement cette explication ; car on ne peut douter aujourd’hui
que le lallius Bassus dont il est ici question ne soit le même que ce-
lui qui est mentionné sur ce monument comme gouverneur de la

(1) Page 309.

(2) Voy. notamment M. Mommsen, I. N., 6769, col. i.

(3) Avellino, Opusc., t. III, p. 178; Henzen, ii° 5520.
 
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