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Revue archéologique — 12.1865

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Miller, Emmanuel: Bas-reliefs archaïques: découverts dans l'ile de Thasos (inédits)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0445

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BAS-RELIEFS ARC H AIQ DES.

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a dit, en s’adressant aux Muses : Eî'O’ -ùjxsTç y£ ^ ’0Xuu.™u cùv ’Ato'XXmvi
Mou<T7)Y£Tri tv]v Osiav oiSt)v aîcxs. Quant à l’emploi de Nu[Acp7)Y£TY]ç dans le
même sens, il est très-régulier, car on sait que dans la haute anti-
quité les Nymphes étaient identifiées avec les Muses; un certain
nombre de passages anciens ne laissent aucun doute à cet égard (1).

0vjXu xal apcrev (2), avec le A ayant la forme du T. Ces deux mots
trouvent leur application dans oïv et yoîpov qui viennent plus loin.

Les six lettres qui suivent comportent un sens difficile à détermi-
ner; les deux premières AM sont certaines. On trouve ensuite un
signe qui ressemble à un petit C et qui représente la forme du II
dans l’inscription crétoise de M. Thénon et sur des monnaies de Pliæs-
tus. Mais comme notre texte donne ailleurs une autre forme du II, nous
devons renoncer cà cette assimilation. Observons ensuite que l’inscrip-
tion comprend presque toutes les lettres de l’alphabet, moins B, Set ML
Les deux dernières se prêtent peu ici à une combinaison raisonnable.
Reste le B. Adoptons cette lettre, bien que sa forme ne soit justifiée par
aucun exemple connu. Q. devient O et T répond au A, suivant la règle
observée par le lapicide ; ce qui nous donne a|j<.ëoXrj. Ce mot m’a long-
temps embarrassé. La phrase, telle que je la comprenais, pouvait s’en
passer à la rigueur. Dès lors je ne pouvais me contenter du sens que
je trouvais; car à;utêoXfi n’était pas là pour rien. Je consultai M. Düb-
ner, dont la science est toujours prompte et communicative; il approuva
ma restitution du mot àp.goX9j en lui donnant le sens de préludes. Ce
sens me paraît le véritable : mais tout en jetant de la clarté sur l’in-
terprétation générale de la phrase, il laisse, pour moi du moins, sub-
sister encore quelques obscurités. Ce mot àfnêoXr) rappelle le com-
mencement d’une ode de Pindare (Pyth. I, 1) : « O lyre d’or, trésor
commun d’Apollon et des Muses à la noire chevelure, la danse qui
commence la fête obéit à tes accords, le chant est docile à ton signal,
quand sous ta corde vibrante retentit le prélude de l’hymne qui con-
duit les chœurs : «Y’/i'7r/.o,pwv- •• ^pooipitov àjxêoXdç. » C’est dans le même
sens qu’Homère emploie le verbe àvaêaXXop.ai, en parlant du chantre
PhémillS : ô cpopfjuÇoov àvaêdXXsTO xaXov astoeiv (3).

(1) Voy. les passages indiqués par M. de Witte, Elite des mon. cer., t. II, p. 271,
not,. U, et M. Maury, Hist. des religions, t. I, p. 459, not. 1.

(2) Ces deux mots, à propos de sacrifice, se trouvent dans une inscription publiée

par M. Konze (Reise auf der Insel Lesbos, Hannover, 1865, p. 11) : 0eo; xvya àyaOà.
"O xe OsXyj 0uy]V sut tu [3(f>p.w xàç ’Atppoolxaç xaç Ilf.iOwç xal xw Epjxà, 0uéxw Ipyjtov
ôxxi xs OsXr] xal "EPSEN xal 0HAX 7t. xal ôpvi0a.

(3) Ce mot àjxëoXr] se retrouve encore dans une inscription de Philes. Letronne
 
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