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Revue archéologique — 12.1865

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Mariette, Auguste: Quatre pages des archives officielles de l'Éthiopie
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0180

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176 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

à Dongola, et publiée dans le grand ouvrage de la commission prus-
sienne. Il s’appelle de son prénom Amen-si-meri et de son nom Hor-
si-atef. Sa mère, qui prend le litre de royale sœur, régente de Cousch,
se nommait Tesma-nefer-ro. Sa sœur, et, suivant la coutume éthio-
pienne, sa royale épouse est la princesse Behtari. La date gravée à
la première ligne du texte courant, est celle de ban 35 et du 13 Mé-
chir du roi, taureau puissant qui s’est manifesté dans Noph, seigneur
des diadèmes, etc.

On peut diviser l’inscription en trois chapitres.

Au premier, Hor-si-atef énumère les dons qu’il a reçus de son
père Ammon de Noph, et ceux qu'il lui a rendus. « Mon bon père
« Ammon de Noph a commencé par me donner le pays des Nehès
« (des noirs) ; il a commencé par montrer son amour en me donnant
« la couronne, il a commencé par porter son regard sur moi pour
« accomplir les choses qu’il m’avait dites... On m’a fait venir devant
« Ammon de Noph mon bon père, pour dire : que la royauté sur le
« pays de Nehès me soit donnée. Et Ammon de Noph m’a dit : je te
« donne la royauté sur le pays de Nehès; je te donne les quatre
« angles du monde entier. Je te donne l’eau bonne, je te donne l’eau
« qui manque de bonté, je te donne tous tes ennemis sous tes san-
a dales, etc. »

Ainsi c’est l’empire sur le pays des noirs qu’Ammon accorde à
Hor-si-atef. Mais qu’entend-il par l’eau bonne, et l’eau qui manque
de bonté? Le dieu distingue-t-il entre les terres du Soudan qu’arrose
l’eau toujours bienfaisante du Nil et celle que couvre l'eau saumâtre
des marécages? ou bien l'eau qui manque de bonté est-elle l’eau
salée de la mer, et Ammon pose-t-il pour limites à l’Éthiopie, le Nil
d’un côté, et la mer Rouge de l’autre? Le champ est ouvert aux con-
jectures.

Leroi expose ensuite qu’étant à Noph dans le temple de son père
Ammon, on est venu lui parler du mauvais état de l’édifice, dont les
constructions en pierre if avaient môme pas encore été achevées,. Le
roi donne ses ordres, et en quatre mois tout est fini jusqu’aux pein-
tures.

Puis vient (lig. 25), une longue énumération des dons par les-
quels Hor-si-atef a embelli le temple. Cette liste couvre les cinq der-
nières lignes de la face principale et toute la tranche gauche. Au
milieu d’ustensiles de toute sorte, de colliers, d’amulettes, d’autels,
de vases sacrés, je distingue deux chandeliers à cinq branches, et
un bloc d’or massif pesant quarante outen, dont on a fait cinq mille
cent vingt anneaux. Une étable à bœufs, pouvant servir à deux cent
 
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