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Revue archéologique — 12.1865

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Renier, Léon: Inscriptions de Troesmis dans la Mésie inférieure: Extrait d'un rapport fait à l' Académie des inscriptions et belles-lettres, dans les séances des 4 et 18 août 1865
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0421

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INSCRIPTIONS DE TROESMIS. 4? 7

la province et du légat commandant la légion, par un soldat ou un
sous-officier de cette légion (1).

« Les deux empereurs Marc-Aurèle et Lucius Vérusy sont nommés
d’une manière fort abrégée, comme sur les tuiles datées de l’année
de leur avènement (161 de notre ère), année où ils furent tous deux
consuls (2). C’est la date qu’il faut assigner à ce monument.

« Le légat légionnaire, Martius Verus, est un des personnages
les plus célèbres du règne de Marc-Aurèle. Une inscription trouvée
à Pérouse (3) nous fait connaître son prénom Publius et nous ap-
prend qu’il était consul avec M. T ibius Liberalis, le 10 des calendes
d’avril, c’est-à-dire le 23 mars, d'une année postérieure à la mort
d’Antonin le Pieux, puisque ce prince y est appelé Divus.

« Or, Antonin mourut le 7 mars 161 ; on pouvait donc supposer
que Martius Verus et Vibius Liberalis avaient, le 1er mars, remplacé
comme suffecti les deux fils adoptifs de l’empereur, qui ont donné
leur nom à cette année comme consuls ordinaires. Il est vrai qu’un
diplôme militaire publié par Amati (4) nous apprend que dès le
6 mai le consulat était occupé par Celsus Plancianus et Avidius Cas-
sius. Mais on pouvait répondre que le besoin qu’on avait d’Avidius
Cassius pour l’employer dans la guerre contre les Parthes, guerre
qui était prévue dès les dernières années d’Antonin (5), avait pu
faire réduire à deux mois la durée de la magistrature des premiers
suffecti, pour faire arriver au consulat ce général et le rendre apte à
exercer le grand commandement qu’on se proposait de lui confier.

« Notre inscription rend toute ces suppositions impossibles, puis-
qu’elle nous montre Martius Verus exerçant encore après la mort
d’Antonin la charge de légat légionnaire, qui était une charge pré-
torienne. On ne peut, donc faire remonter son consulat plus haut
que l’année 162; mais on ne peut non plus le faire descendre plus
bas, puisqu’il commanda aussi un corps d’armée dans la guerre
contre les Parthes, commandement qui ne pouvait être confié qu’à
un consulaire, et que nous savons d’ailleurs, par le témoignage de
Capitolin, qu’en 165, à la fin de cette guerre, il avait exercé ce
commandement pendant quatre ans : « Duces autem confecerunt.

(1) J’ai trouvé à Lambèse un monument analogue appartenant au règne d’Antonin
le Pieux; voy. mes Inscr. rom. de V Algérie, n° 24.

(2) Marini, Frat. Arval., p. 349.

(3) Vermiglioli, Iscriz. t'erug., p. 384.

(4) Giorn. Arcadico, juillet 1827, p. 73; cf. Cardinali, Diplomi imperiaii, tav. xxi.

(3) Capitol, in Marco, c. 8. Voy. Borghesi, Iscrizioni di Sepino, dans les Annales

de l’Institut de corresp. arch. de Rome, 1852, p. 38 et suiv.

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