DOI Heft:
Nr. 2-3
DOI Artikel:Revillout, Eugène: Authenticité des actes, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0143
Authenticité des actes. 105
licogrammate et un notaire. Cette double division était tout-à-fait traditionnelle et se retrouve
à toutes les époques.
De l'an 5 à l'an 25 1 de Darius Ier nous voyons l'une des deux études de Thèbes entre
les mains d'un nommé Pétèsé, fils de Téos, fils de Petèsé. Jusqu'à l'an 10 tout au moins, ce
Petèsé s'intitule fils du divin père de Mont-neb-uas, prêtre de la 4e classe de Min et de la
2e classe du temple de Mont-neb-uas, Téos. Mais en l'an 15 Petèsé a succédé à l'une des
dignités de son père et il est devenu lui-même divin père de Mont-neb-uas, sans cesser d'être
notaire. En l'an 25, dans un acte publié dans le précédent numéro de la Revue-, il porte
même un titre plus compliqué : «divin père de Mont-neb-uas, prêtre de la 4° classe du
temple de Mont-neb-uas ». Enfin, en l'an 35, il paraît avoir cédé son étude à un nommé
Osoroer, fils de Nespmète3.
Quant à l'autre étude, elle appartenait, en l'an 16, à Horsiési, fils de Pétémin, en l'an 31
à Hor..., fils de Neshorphrat, et en l'an 33 au fils de ce dernier, Neshorpchrat ('?), fils
de HoH.
Nous n'avons pu retrouver encore les actes des choachytes thébains qui font immédiate-
ment suite à ceux-là. Ils sont, sans doute, dans quelque collection particulière, car il n'est
pas douteux que la cruche, trouvée à Thèbes au commencement de ce siècle, contenait la
aux topogrammates, et qui, sous la direction du maire ^=^®j inscrivaient les plaintes, les dépositions, etc.,
bref tout ce qui concerne la ville. (Voir Revue, p. 175 et 176.) Il ne faut pas oublier que, selon l'inscription
de l'oasis, le topogrammate devait aussi consigner les abus sur son registre : é tiva da-i-pa-/.-:^. jrapxÀo'ywç.
Peyron et Letkonxe ont longuement discuté sur la prééminence du topogrammate et du comogrammate,
ou, en d'autres termes, sur la question de savoir si le to-o; était la subdivision la 'plus grande ou la plus
petite du nome. Cette question me paraît résolue dans le sens de Letbonne par une planchette de la biblio-
thèque parlant (en l'an 36 [?]) d'un toparque du Périthébas : Âcoptovo; tou -orapy^aavTOî -jt.o Irpatcovï tov
^spiOrjpatç toz&v. Le Périthébas n'était donc alors qu'un -or.oc — une sous-préfecture — au lieu d'être un
nome, comme il le fut certainement à une certaine époque. Nous reviendrons ailleurs sur cette question.
1 Deux contrats de l'an 5 (Caillaud, pl. XXVIII A et pl. XXVII, 1) sont souscrits par «Pétôsé, fils
du divin père de Mont-neb-uas, prêtre de la 4e classe de Min (?) de la 2° classe du temple de Mont-neb-uas,
Téos, fils de Petèsé»; un autre de l'an 6 (Caillaud, pl. XXVI) par «Petèsé, fils du divin père de Mont-
neb-uas, prêtre de la 4e classe, Téos». Un autre de l'an 10 (Turin 5) par «Petèsé, fils du divin père de
Mont-neb-uas, Téos»; un autre de l'an 15 (Turin 3) par «le divin père de Mont-neb-uas, Petèsé»; un
autre de l'an 20 (Turin) par «le divin père de Mont-neb-uas, Petèsé, fils de Téos»; un autre de l'an 25
(Louvre 3231, Nouv. Chrest. Aéra., p. 141) par «le divin père de Mont-neb-uas, Petèsé . . .»; enfin un autre
de la même année (Louvre 7128) par «le divin père de Mont-neb-uas, prêtre de la 4e classe du temple de
Mont-neb-uas, Petèsé, fils de Téos».
2 Revue, 1881, p. 30 et suiv., ibid. pl. 23. Un nouvel examen des actes de ce temps m'a montré qu'il
fallait lire le nom du lieu et celui du dieu comme je l'avais fait pour un acte de la même année dans ma
Nouvelle Clirestomathie démotique, p. 141. Au sujet de Mont-neb-uas voir la forme ptolémaïque de ce nom
dans mon ancienne Chrestomalkie démotique (p. 222, col. 2, 1. 12). Le syllabiquee uas ^ qui ressemble sou-
vent en domotique à celui de v"y~ Min 0,1 Xem) est cependant reconnaissable. On peut consulter sur le
temple de Mont-neb-uas l'article intitulé : Données géographiques et topographiques sur Thèbes (Revue, 1880,
p. 172 et suiv.) et le Dict. géogr. de M. Brugsch (p. 162). Quant au nom de Mont, il ressemblait beaucoup
dans le papyrus 7128 au nom de Bast (avec un T supplémentaire pourtant). Mais la comparaison des autres
actes prouve avec certitude qu'il faut y reconnaître Mont. C'est donc à Thèbes même qu'il faut placer
notre acte comme les autres et c'est Thèbes (uas) qu'il faut voir aussi dans le corps même de la vente, là
où j'avais vu ▼ = Panopolis. L'opinion énoncée déjà dans ma Nouvelle Clirestomathie était la bonne.
q ©
3 Turin n° (!.
4 Turin n° 4. — Berlin, Lepsius, Denhm., Abth. VI, Bl. 125, IIIa et Ha.
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licogrammate et un notaire. Cette double division était tout-à-fait traditionnelle et se retrouve
à toutes les époques.
De l'an 5 à l'an 25 1 de Darius Ier nous voyons l'une des deux études de Thèbes entre
les mains d'un nommé Pétèsé, fils de Téos, fils de Petèsé. Jusqu'à l'an 10 tout au moins, ce
Petèsé s'intitule fils du divin père de Mont-neb-uas, prêtre de la 4e classe de Min et de la
2e classe du temple de Mont-neb-uas, Téos. Mais en l'an 15 Petèsé a succédé à l'une des
dignités de son père et il est devenu lui-même divin père de Mont-neb-uas, sans cesser d'être
notaire. En l'an 25, dans un acte publié dans le précédent numéro de la Revue-, il porte
même un titre plus compliqué : «divin père de Mont-neb-uas, prêtre de la 4° classe du
temple de Mont-neb-uas ». Enfin, en l'an 35, il paraît avoir cédé son étude à un nommé
Osoroer, fils de Nespmète3.
Quant à l'autre étude, elle appartenait, en l'an 16, à Horsiési, fils de Pétémin, en l'an 31
à Hor..., fils de Neshorphrat, et en l'an 33 au fils de ce dernier, Neshorpchrat ('?), fils
de HoH.
Nous n'avons pu retrouver encore les actes des choachytes thébains qui font immédiate-
ment suite à ceux-là. Ils sont, sans doute, dans quelque collection particulière, car il n'est
pas douteux que la cruche, trouvée à Thèbes au commencement de ce siècle, contenait la
aux topogrammates, et qui, sous la direction du maire ^=^®j inscrivaient les plaintes, les dépositions, etc.,
bref tout ce qui concerne la ville. (Voir Revue, p. 175 et 176.) Il ne faut pas oublier que, selon l'inscription
de l'oasis, le topogrammate devait aussi consigner les abus sur son registre : é tiva da-i-pa-/.-:^. jrapxÀo'ywç.
Peyron et Letkonxe ont longuement discuté sur la prééminence du topogrammate et du comogrammate,
ou, en d'autres termes, sur la question de savoir si le to-o; était la subdivision la 'plus grande ou la plus
petite du nome. Cette question me paraît résolue dans le sens de Letbonne par une planchette de la biblio-
thèque parlant (en l'an 36 [?]) d'un toparque du Périthébas : Âcoptovo; tou -orapy^aavTOî -jt.o Irpatcovï tov
^spiOrjpatç toz&v. Le Périthébas n'était donc alors qu'un -or.oc — une sous-préfecture — au lieu d'être un
nome, comme il le fut certainement à une certaine époque. Nous reviendrons ailleurs sur cette question.
1 Deux contrats de l'an 5 (Caillaud, pl. XXVIII A et pl. XXVII, 1) sont souscrits par «Pétôsé, fils
du divin père de Mont-neb-uas, prêtre de la 4e classe de Min (?) de la 2° classe du temple de Mont-neb-uas,
Téos, fils de Petèsé»; un autre de l'an 6 (Caillaud, pl. XXVI) par «Petèsé, fils du divin père de Mont-
neb-uas, prêtre de la 4e classe, Téos». Un autre de l'an 10 (Turin 5) par «Petèsé, fils du divin père de
Mont-neb-uas, Téos»; un autre de l'an 15 (Turin 3) par «le divin père de Mont-neb-uas, Petèsé»; un
autre de l'an 20 (Turin) par «le divin père de Mont-neb-uas, Petèsé, fils de Téos»; un autre de l'an 25
(Louvre 3231, Nouv. Chrest. Aéra., p. 141) par «le divin père de Mont-neb-uas, Petèsé . . .»; enfin un autre
de la même année (Louvre 7128) par «le divin père de Mont-neb-uas, prêtre de la 4e classe du temple de
Mont-neb-uas, Petèsé, fils de Téos».
2 Revue, 1881, p. 30 et suiv., ibid. pl. 23. Un nouvel examen des actes de ce temps m'a montré qu'il
fallait lire le nom du lieu et celui du dieu comme je l'avais fait pour un acte de la même année dans ma
Nouvelle Clirestomathie démotique, p. 141. Au sujet de Mont-neb-uas voir la forme ptolémaïque de ce nom
dans mon ancienne Chrestomalkie démotique (p. 222, col. 2, 1. 12). Le syllabiquee uas ^ qui ressemble sou-
vent en domotique à celui de v"y~ Min 0,1 Xem) est cependant reconnaissable. On peut consulter sur le
temple de Mont-neb-uas l'article intitulé : Données géographiques et topographiques sur Thèbes (Revue, 1880,
p. 172 et suiv.) et le Dict. géogr. de M. Brugsch (p. 162). Quant au nom de Mont, il ressemblait beaucoup
dans le papyrus 7128 au nom de Bast (avec un T supplémentaire pourtant). Mais la comparaison des autres
actes prouve avec certitude qu'il faut y reconnaître Mont. C'est donc à Thèbes même qu'il faut placer
notre acte comme les autres et c'est Thèbes (uas) qu'il faut voir aussi dans le corps même de la vente, là
où j'avais vu ▼ = Panopolis. L'opinion énoncée déjà dans ma Nouvelle Clirestomathie était la bonne.
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3 Turin n° (!.
4 Turin n° 4. — Berlin, Lepsius, Denhm., Abth. VI, Bl. 125, IIIa et Ha.
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