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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: Authenticité des actes, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0161

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Authenticité des actes.

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par sa signature les données des diverses pièces qui lui avaient été transmises. C'est ce qu'on
appelle habituellement l'enregistrement trapézitaire. La diagraphè du téloriès, l'approbation
donnée à cette diagraphè par X antigrapheus y sont visées, le sommaire de l'acte y est repro-
duit, et, après l'estimation de la chose vendue, la somme à recevoir comme droit proportionnel
s'y trouve inscrite, deux fois, successivement, afin d'éviter toute erreur. L'acquéreur versait
cette somme avant de reprendre son acte.

Ainsi, à cette époque, sans compter les minutes du notaire, quatre registres financiers por-
taient la preuve écrite de toute vente d'immeuble. On pouvait donc, pour s'assurer si une telle
vente avait eu lieu, s'informer indifféremment soit auprès des fermiers d'impôts de cette année,
(c'est ce qu'avait fait notamment le taricheute Amenhotep au sujet de sa maison de Djèmc^,
soit à l'un des bureaux, pleinement officiels, du graphion, de l'antigrapheus on de la trapéza.

Et ce n'était pas tout, puisqu'aucune mutation de propriété immobilière, ainsi que nous
l'avons vu, ne pouvait avoir lieu sans qu'il en fut pris note sur le triple cadastre : au bureau
de la localité, par le comogrammate ; au bureau de la subdivision administrative correspon-
dant à nos sous-préfectures, par le topogrammate ; et au bureau central du nome, par le
basilicogrammate. Dans les procès, tous ces bureaux étaient également consultés.

Mais, comme aucun changement de propriétaire ne pouvait se produire, de quelque
manière que ce fût, soit par contrat enregistré, soit par déclaration de succession légitime,
sans qu'il y eût une somme à payer à titre d'impôt, et sans que l'antigrapheus eût à inter-
venir dans la fixation de cette somme, (car rien n'était reçu et rien n'était payé par les
caisses royales, ou au nom du roi, sans le contrôle de ce fonctionnaire,) ses registres étaient
les plus complets de tous, avec les registres cadastraux.

Ajoutons que les trois agents responsables dont nous venons d'avoir à parler, le préposé
du graphion, l'antigrapheus et le trapézite paraissent avoir été égaux dans la hiérarchie
administrative, car nous avons la preuve qu'ils permutaient souvent

Ils étaient, du reste, tous les trois, comme nous l'apprend La lettre de Paniscus rap-
prochée d'autres renseignements contemporains, sous les ordres d'un directeur qui, dans chaque
nome, centralisait tous les services des finances.

§ 4. — La signature des contrats et le TipoaTayjia de Ptolémee Alexandre,
Ce paragraphe sera court.

Pendant des siècles nous voyons les notaires signer seuls 2 les contrats et prendre en
conséquence le titre de monographes3. Puis, tout à, coup, entre l'an 16 1 et l'an 26 5 de Pto-

1 Nous montrerons cela dans un travail spécial sur l'antigrapheus et le trapézite, qui interviennent
également clans beaucoup d'autres cas.

2 On ne trouve que deux exceptions du temps de Darius (Nouvelle Chrestomathie, p. 141 et 142). Mais
il s'agissait d'un hiérogrammate qui avait tenu à donner aussi sa signature.

3 Voir le bilingue, p. 80, de ma Chrestomathie : typeciev Qpo; <I>a(3tTo; o xapa twv tEptcov tou A[j.ovpascv-
6r]p xai Ttov ayvvacùv Oeajv^jtovoypatpo;.

4 Les papyrus de l'an 10 ne portent pas de signatures de parties (voir les papyrus 106 a et b de
Berlin, 9 et 10 de Turin, 2436 a du Louvre, etc.).

5 Voir le papyrus grec 0 de Leyde signé par le débiteur Pétiraouth (Fupynis grecs de Leyde, p. 77).
— Notons que le notaire Héraclidft est appelé tj'jyyaooouXoi:. ..On--appolk^us6i-«««»ewnéton-(«■uXa-xr;) le bureau
do l'enregistrement ou plutôt des transcriptions. 11 y en avait deux alors à Memphis.

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