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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: Les pensions alimentaires
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0187

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Les pensions alimentaires.

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c'est-à-dire 36 artabes par an. Dans un autre1 il y a quatre mesures par jour, juste le
nombre de pains que les jumelles recevaient de l'Asclépeium2, c'est-à-dire 48 par an etc. etc.3.
Chacune de ces mesures vaudrait ainsi '/m de l'artabe, comme le pain des jumelles.

En calculant d'après ces bases et en donnant à la grande mesure tbébaine la conte-
nance de cinq artabes, contenance que nous prouverons surabondamment plus loin dans notre
travail sur les prêts de blé, nous avons les proportions suivantes pour les céréales dans les
pensions alimentaires connues de nous :

1° La pension de Panas à sa mère............. 2 artabes par mois, 24 par an.

2° La plupart des contrats de Tbèbes et de Memphis et

les soldats grecs.......•.......... 3 » 36 »

3° Le contrat 373 a de Leyde................ 4 » 48 »

4° Le papyrus grec n° XIII et son similaire le papyrus

démotique 3265 du Louvre........... 5 » 60 »

5° Le contrat 2433 du Louvre............... 6 3» 72 >

G° Le contrat d'Amenhotep de Djème1...........10 » 120 »

7° La pension des jumelles.................12 » 144 »

Cette dernière pension comprenait 8 artabes par mois, payées par le Sérapeum, et 4 par
mois (à savoir 4 pains par jour) payées par l'Asclépeium, pour des libations spéciales qu'elles
allaient faire sur les tables de pierre disposées à cet effet5.

1 Ce papyrus, portant à Leyde le n° 373 a, a été déjà traduit dans la Bévue, I, p. 91 à 92. Comme
je l'ai dit plus haut, p. 132, note 2, c'est le contrat de mariage de Petèsé, fils de Chonouphis. Il a quelques
lacunes et des parties assez effacées. J'ai donc encore quelques corrections à faire à ma traduction. Eu ce
qui touche la pension alimentaire, il faut traduire ainsi p. 92, 1. 7 et suivantes : «... je te donnerai aussi
» 4 mesures d'un 30" (ou 30°) d'artabe par jour, un hin de tekem et un Kin d'huile fine, par mois, plus sept
"grosses pièces d'airain et V,0, en sekels d'airain 37 et demi, sept grosses pièces d'airain et 5/,0 en tout,
»en airain dont l'équivalence est de 24 contre */w d'argenteus, pour ton argent de poche de 12 mois. Tu fou-
rcheras 200 grosses pièces d'airain, en-sekels de cuivre 1000, en grosses pièces d'airain 200 en tout, en
» airain dont le change est de 24 contre 2/io d'argenteus, pour ta pension annuelle, au lieu que tu voudras».
(Pour la question des pièces de cuivre voir plus loin mon travail sur les monnaies et pour les mots resti-
tués dans la lacune le facsimile de M. Leemaxs, Monuments de Leyde, 11° part., pl. CLXXXV à CLXXXVI.)

2 Voir les papyrus grecs 27 du Louvre et XIV du British Muséum.

3 Voir le papyrus 2433 du Louvre portant G mesures d'uu trentième d'artabe par jour (72 artabes par
an). Mais la pension en huile est aussi triple de ce qu'elle est toujours dans les autres contrats de mariage et
nous avons vu plus haut par quel motif Patma grossissait ainsi tous les chiffres. C'est un contrat exceptionnel.
Exceptionnel aussi, mais en sens contraire, est le chiffre de 2/30 (ou y36) d'artabes par jour (24 [ou 20] artabes
par an) que le frère de Patma doit payer à leur mère commune, d'après le contrat de l'an 21 de Phila-
<lelphe dont j'ai parlé dans la Revue (I, p. 0, 1. 1 et suiv.). Ici, en effet, la mère en cédant ses biens à son
fils, a bien soin de spécifier que sa pension comprendra, outre les autrès articles et les 2/30 d'artabes indi-
qués ci-dessus, la moitié des blés que son fils recevra en nature, comme choachyte, sur les liturgies funé-
raires qu'elle abandonnait. Cela pouvait aller aisément à la différence entre 24 et 30 artabes; car nous
avons vu dans le Reniement des Ohoachytes (voir mon travail intitulé : Taricheutes et Choachytes) que l'on
donnait des provisions en nature pour les liturgies, en outre de l'argent. — Il nous faut ajouter que Panas,
•'aîné des fils de Neschons, payait seul la pension à sa mère: mais que le cadet Patma devait sur sa part
dédommager son aîné en lui payant 5 argenteus ou 25 sekels d'argent pendant trois ans à partir de la
mort de sa mère (voir ma Chrestomathie démotique, p. 239).

4 Papyrus de Turin publié dans la Revue, I, p. 93 à 94. Je n'indique ici que ce seul renvoi; car les
autres chiffres résultent du papyrus déjà signalé plus haut, avec les détails nécessaires.

5 Voir le papyrus XII du British Muséum pour ce dernier détail, et pour les chiffres, les papyrus
cités plus haut.
 
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