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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: Poids sémitico-égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0221

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Poids sémitico-égyptiens.

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Quant à M. Bortolotti, qui a repris à son tour tous ces calculs, il a reproduit avec soin
tous ces tableaux de Brandis et les admet, en somme, approximativement en leur faisant subir
quelques légères interversions1. C'est ainsi qu'un des talents dérivés admis par Brandis, celui de
32 k. 100, est devenu son talent primitif. Seulement pour ce talent, il s'appuie à la fois sur l'outen
égyptien et sur le poids d'eau d'un pied cube réformé, basé originairement sur la petite coudée
égyptienne. Son talent primitif serait ainsi de 360 outen ou 32 k. 731 etc., et par consé-
quent très éloigné du vrai talent babylonien.

Nous ne parlons pas de M. Maddbn qui, dans la dernière édition très récemment parue
de son grand ouvrage Sur les monnaies hébraïques, ne fait que suivre à propos du talent les
idées de M. Brandis.

Quant à nous, c'est aux deux uniques talents babyloniens (de 60 mines de 60 unités de
8 gr. 40, et de 60 mines de 50 de ces mêmes unités) que nous rattachons l'origine des divers
talents de l'antiquité. Seulement il va sans dire que l'unité de 8 gr. 40 a pu varier un peu,
surtout avant d'être représentée par une pièce de monnaie, et même varier encore après les
premières émissions monétaires, dans les pays où cette monnaie prise comme type était altérée.

Dans le monde grec, où le talent médico-persan (de 60 talents de 50 unités) avait été
pris pour base, l'unité sicle avait été dédoublée2 en deux drachmes. Tous les talents de ce sys-
tème comprenaient donc également 6000 drachmes. De là une certaine variabilité dans le
poids du talent, qui suivait les diverses modifications apportées à la drachme dans le mon-
nayage de chaque pays. Cependant quelquefois après une réforme monétaire, l'ancien talent
ou l'ancienne mine, basé sur l'ancienne drachme, subsistait comme poids, en qualité de
talent commercial ou de mine commerciale. M. Mommsbn a montré par exemple que la mine
commerciale d'Athènes, comprenant 138 drachmes nouvelles, n'était pas autre chose que la
mine antérieure à la réforme monétaire de Solon, et comprenait ainsi 100 drachmes anciennes.
Le talent de 125 livres3, dout il est question dans les auteurs de la basse époque, est très
certainement un talent de ce genre; car il ne faut pas oublier que dans l'antiquité les mêmes
noms désignaient les pièces d'argent monnayées et les poids correspondants.

Il nous reste à conclure.

En résumé, en dehors du système de l'outen (se divisant par 5, 2 et 3, et comportant
peut-être, à ces deux derniers titres, des raccordements sémitiques), nous trouvons en Egypte
des traces fort curieuses du système pondéral assyrien. Nous avons ainsi, parmi les poids
signalés par M. Golbnischeff, un sekel fort dont l'unité pèse entre 16 et 17 grammes comme
le gros bpW babylonien, et la grosse pierre qui, chez les Assyriens, en est le décuple. Ces
deux poids appartiennent au système de la mine forteJ.

1 Dans son tableau personnel, M. Bortolotti exclut pourtant les talents lourds, doubles des autres.

2 Chez les Hébreux, le bpw (qui était primitivement un didrachme) se dédoublait aussi. Sa moitié
formait le J?p3 (Exode, 3S, 24).

3 A l'époque romaine, quand on évaluait à 1G onces la mine attique et à 12 onces la livre romaine,
on donnait le poids de 80 livres au talent attique, comme l'a dit Hultsch.

4 La mine forte ou double se retrouve aussi dans un poids égyptien publié par M. Mariette (Monu-
ments divers, pl. 97), et qui pèse 190S gr. M. Bortolotti et les autres métrologistes ont cru que c'était un
poids de 20 outen ou 200 kati. Mais la légende démotique nous donne deux unités et non 20 ni 200. On y

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