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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: Note sur les plus anciennes monnaies hébrai͏̈ques
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0273

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Note sur les plus anciennes monnaies hébraïques.

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H n'y a donc pas de doute que le système araméo-phénicien ne soit le vieux système sémi-
tique, transporté par le commerce des marchands phéniciens dans tout le monde antique et

en argent (monnaie phénicienne île 28 gr.) et le quart du même bpv en or (2 gr. 10); b) le quart du beka
(Vph) d'or en argent (monnaie de Byblos etc. de 14 gr.) (dont la moitié de 7 gr. se retrouve avec le type
royal [roi tirant de l'arc]), et peut-être aussi le quart de beka en or (1,05); c) le quart du pak d'or en
argent de 2 gr. 33. — 3° Par la division par 3 : a) le tiers de la darique d'or, pièce d'or de.2,80 (Chypre);
b) le tiers du beka d'or ou double pak d'or de 1,40 (ainsi que le pak de 0,70 et le demi-pat de 0,35), avec
correspondants en argent en dehors du monde phénicien). Avec cette division par 3, on a aussi en argent :
le tiers de guerro, 60° du double sicle d'or, pesant 3 gr. 72 environ (Citium, Byblos, Tyr, etc.) ; le tiers de
guerro, 60e du petit sicle d'or ou darique, 1 gr. 86 (Citium, etc.); le tiers du demi-guerro, 60e du beka
d'or, pesant 0,93 (Citium, Byblos, etc.). — (Voir aussi p. 227, note, et p. 220, 1. 24 et suiv.)

Notons de plus qu'on trouve un système analogue en Macédoine, mais avec la proportion grecque
de 1 à 10 entre l'or et l'argent. En effet, les vieilles unités pondérales sémitiques ont été empruntées sous
leur forme attique contemporaine par Philippe, père d'Alexandre.

Ses monnaies d'or rentrent pleinement dans le monnayage attique de cette époque. Nous avons ainsi:

1° le xpooouç ou didrachme d'or, imité de celui d'Athènes, pesant 8 gr. 64, et qui dépasse même
quelquefois ce poids dans le monnayage de Philippe (une des pièces de la collection de Paris pèse 8,67
selon le catalogue de M. Muret, deux autres pèsent 8,64, sept 8,62, etc.);

2° sa moitié, la drachme d'or ou demi-/p-jaou; de 4,32 (c'est le poids exact des trois pièces de la
collection de Paris);

3° la demi-drachme, hecté et demi, de 2,16 environ (dans la collection de Paris, sept ont le poids de
2,17 et une de 2,15);

4° le quart de drachme, de 1,8 (sur les trois pièces de la collection de Paris, une pèse 1,8 et deux-
autres 1,9);

5° l'obole d'or, demi-hecté, de 0,72 (celle de Paris pèse 0,73 ; Brandis en cite deux du British Muséum
pesant 0,71 et 0,72).

Ainsi nous pouvons constater que, dans les pièces d'or, il y a souvent un écart en plus, par rapport au
poids étalon. Cet écart se retrouve proportionnellement dans le monnayage d'argent, comme nous le ver-
rons. Chacune des monnaies d'or, (comme aussi celles d'argent,) se distingue, non-seulement par son poids,
mais par sou type. Ainsi le xpuoou? a au droit la tête lancée d'Apollon, au revers une victoire sur un trige.
La- drachme d'or a au droit une tête imberbe d'Hercule revêtue de la peau de lion, au revers la partie
antérieure du lion. La demi-drachme d'or a le même droit que la drachme; mais au revers elle porte un
arc, une massue et un troisième emblème qui varie selon les pièces : c'est un foudre, ou un trident, ou un
vase à deux anses appelé canthare. Le quart de drachme a également le même type au droit que la
drachme; mais au revers, il n'existe plus ni arc ni massue. On y trouve seulement le troisième symbole:
un trident, un foudre ou un vase à deux anses. Quant à l'obole, demi-hecté ou pak, elle reprend au droit
le type du ypuao'j; : la tête d'Apollon laurée, et au revers un foudre.

Les monnaies d'argent de Philippe étaient calculées proportionnellement d'après la proportion de
1 à 10 entre l'or et l'argent. Philippe fit frapper ainsi:

1° Des hectés du jyjuoôut en argent. L'hecté d'or n'a pas encore été retrouvé. Mais d'après le poids
des demi-hectés ou oboles d'or existantes et des autres monnaies d'or de la série de Philippe, on peut
estimer son poids à 1,44, ou même un peu plus avec l'écart habituel déjà signalé. Le poids des pièces
d'argent correspondantes devait donc être dix fois plus fort. En effet, on trouve des pièces qui déliassent
de quelques centigrammes le poids étalon de 14,40. D'autres représentent exactement cet étalon. D'autres
enfin ont perdu de leur poids par l'usure.

2° La moitié de cette pièce, correspondant à l'obole d'or (demi-hecté) pèse en argent dans les échan-
tillons de . la Bibliothèque nationale exactement 7 gr. 20, comme l'obole d'or pèse en moyenne 0,72. Ces
pièces d'argent répondant à l'obole d'or sont bien plus rares que les précédentes, justement parce qu'elles
représentaient un type existant en or.

3» Le quart d'hecté, qui n'a plus d'équivalent en or, pèse 3 gr. 60. Il est rare.
Toutes ces pièces forment donc une série dicotomique basée sur l'hecté, de même que nous avons
vu dans les pièces d'or une série dicotomique basée sur le /puaouç : xpuaouç, '/s ypuao'j;, '/4 de /pusou;, '/8
de xp"<"iuç. Dans cette série, le >/ig de /.Puaou«j <ïln en 0I' eût pesé 0,54 et en argent 5,80, n'est représenté
ni en or ni en argent. Mais le V32 de ypuaouç, qui en or eût pesé 0,27, forme une monnaie extrêmement
fréquente en argent. L'étalon en serait de 2,70. Il en existe une pesant jusqu'à 2,78 dans la collection de
Paris. Les poids de beaucoup d'autres sont entre 2,70 et 2,60 etc. N'oublions pas que cette monnaie se
divise aussi par moitié.

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