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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène; Revillout, Victor: Seconde lettre à M. Lenormant sur les monnaies de cuivre et d'or, leur rapport avec les monnaies d'argent et les étalons monétaires des Lagides, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0284

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246

Eugène et Victor Revillout.

et la formule sacramentelle contenait les mots : «Tu m'as donné, et mon cœur en est satis-
» fait, l'argent qui est le prix de mon bien tel et tel. Je l'ai reçu de ta main sans aucun
» reliquat». Il suit de là que les seuls actes enregistrés eurent l'estimation du prix de la
vente nécessaire pour le paiement de l'impôt, mais que nous n'avons généralement rien de
pareil à attendre pour les contrats de la première période Lagide, puisqu'ils ne sont que très
rarement enregistrés sur l'acte.

Nous avons cependant pu recueillir quelques indications indirectes sur la valeur des
terrains.

Par exemple, en l'an 19 de Philadelphe, dans un contrat de partage entre deux frères,
relatif à des terrains bâtis sis à Tlièbes et à des liturgies, nous trouvons pour l'aîné un pré-
ciput ou supplément de part en argent s'élevant à 5 argenteus ou 25 sekels. (V. CTirest.,
p. 233.^

En l'an 36 de Philadelphe (ibid. p. 246), nous voyons une hypothèque sur la moitié
de la même maison et des mêmes liturgies etc. pour une dette de trois argenteus ou 15 sekels.
Il est également prévu que, trois ans plus tard, quand les intérêts auront élevé la somme à
28 sekels, les biens en question seront livrés au créancier.

En l'an 2 d'Evergète Ier (ibid. p. 254), les biens en question sont livrés pour la créance
de 28 sekels.

En l'an 20 d'Evergète Ier (ibid. p. 288), nous avons un reçu de paiement de l'impôt
du dixième pour la vente d'une maison et d'une moitié de maison (l'une et l'autre sises à
Tlièbes) dont nous possédons également l'acte (ibid. p. 278). Nous savons ainsi que le dixième
touché sur le prix de ces immeubles s'élevait à un argenteus 2/io et demi, en sekels 6'/.,.
Le prix total était donc de 12 argenteus 4/,0 ou 62 sekels.

Dans un autre reçu, de l'an 3 d'un règne inconnu mais ancien, relatif à une vente dont
nous ne possédons plus l'acte, nous voyons que la moitié d'un terrain non bâti et indéter-
miné est vendue deux argenteus et 5/10, puisque l'impôt perçu est de 2/Lfl et demi d'argenteus.
(Voir plus haut p. 116.)

Enfin, dans un autre reçu qui se trouve exactement clans les mêmes conditions (ibid.
p. 116 et 117), le 10e perçu est également de 2/in d'argenteus pour la part d'Amon d'un
terrain de 3 r.rtyzi- ou 300 jhet occupé par des tombes.

Parmi ces indications la plus précieuse est certainement celle de l'enregistrement de
l'an 20 d'Evergète Ior, car c'est bien à une vente réelle d'une maison et demi que nous avons
affaire. 62 sekels correspondent, suivant votre calcul, à 248 drachmes d'argent, ce qui fait
■— selon le calcul de SIM. Bernardino Peyron et Lumbroso, — 4 talents plus 5760 drachmes
de cuivre.

Dans les actes de l'an 36 de Philadelphe et 2 d'Évergôte Ior le prix d'une moitié de
maison à étages et de liturgies est de 28 sekels répondant à 112 drachmes d'argent ou à 2
talents 1440 drachmes de cuivre. Mais il faut remarquer qu'il s'agissait d'une dette fictive,
contractée par un mari au bénéfice de sa femme pour pouvoir lui laisser son bien. Les
chiffres sont donc plutôt trop faibles. Nous en avons, du reste, la preuve dans l'acte de l'an
19 de Philadelphe; car c'est la même maison et les mêmes liturgies qu'on partageait alors
par moitié et le calcul du préciput donné à l'aîné sur la valeur de ces biens, nous conduirait
 
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