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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 3)

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Mussini, Luigi: Les travaux de restauration de l'Église de Santa Croce, à Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.17801#0313

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RESTAURATION DE L'ÉGLISE DE SANTA CROCE, A FLORENCE. 2,9

Les investigations poursuivies sur les parois du transept ont
amené une découverte architecturale aussi importante qu'inat-
tendue. Au sommet de l'arc qui donne accès à l'abside, et.assez
près de la charpente du toit, on a trouvé, entièrement masqué
par de la maçonnerie, une fenêtre circulaire, ornée d'une élégante
moulure, et encore munie de l'armature en fer à laquelle s'ajus-
tait le vitrail, dont les fragments étaient encore là pour en attester
l'existence. Il va sans dire que, provisoirement imité par un
transparent, il sera bientôt rétabli, et que l'établissement De
Matteis e Francini, qui a déjà produit en ce genre des œuvres
remarquables, attachera à Ce vitrail une importance exception-
nelle, bien justifiée par sa position centrale vis-à-vis la grande
nef. Le riche et généreux capitaliste étranger, qui a presque entiè-
rement subvenu à la dépense de la nouvelle façade de l'église, et

qui avait promis de supporter celle de ce vitrail, M. Sloan étant
mort, il est à regretter que son héritier, le comte Bputourlin,
ne se croie pas tenu de faire honneur à une promesse qui pour
n'être pas écrite n'était pas moins notée à l'actif de la commission.

Pour ce qui est des peintures murales vingt fois blanchies à
la chaux depuis que Vasari en avait fait mention dans les termes
les plus approbateurs, un exemple des plus frappants est sans
! contredit celui que nous offre la grande chapelle des Castellani.
— Dans la vie de Gherardo Starnina, là où Vasari nous apprend
qu'à la demande de cette famille Gherardo décora leur chapelle
« di moite storie di Sant' Antonio Abate, in fresco, ed alcune
ancora di San Niccolo Vescovo con tanta diligenza e si bella
maniera », une note des derniers commentateurs du biographe
nous dit qu'il ne reste de ces peintures que celles de la voûte.

Le Cr.oÎTRE de la chapelle Paz2i; église de Santa Croce, a Florence.
Dessin de Niccola Sanesi.

Dans la nouvelle édition que nous prépare leur érudition
aussi vaste que solide, arrivés à cette note, les auteurs pour-
ront en rédiger une nouvelle à peu près en ces termes :
« Depuis que l'église de Santa Croce se défait des haillons qui la
déparaient, les fresques de Starnina, dont en la précédente édi-
tion nous déplorions la perte, ont reparu comme évoquées par
un miracle. Sous la direction de M. Bianchi deux bons moines,
avec une patience de bénédictin, ont fait tomber miette à miette
les couches de badigeon qui les recouvraient sur toute l'étendue
des vastes parois de la chapelle des Castellani. »

C'est au même procédé qu'est due la découverte du portrait
de François da Barberino et de i'inscription dictée par Boccace en
rhonneurde ce poète, orateur et canoniste, et de son fils, victimes
l'un et l'autre de la peste de 1348. — L'autel des Barberino par
Vasari a été enlevé et remplacé par le monument de l'un des
précurseurs de l'indépendance italienne, Neri Corsini, marquis
de Lajatico. L'autel correspondant des Cepparello a fait place
au monument tout aussi récemment élevé à la mémoire de l'illus-
tre Cherubini. Ces deux monuments sont dus au ciseau de Fan-

tacchiotti. Il est à regretter que cet artiste distingué ait l'air
d'avoir ici préféré les exemples classiques de Canova aux tradi-
tions de la statuaire nationale de nos quatrccoitistes.

Un mot maintenant de l'appoint que les patrons des cha-
pelles qui longent le transept ont apporté à la grande œuvre
réparatrice avec une libéralité d'autant plus méritoire qu'elle
contraste davantage avec l'emploi qui se fait de nos jours de la
richesse.

La chapelle Spinelli-Sloan, dont l'autel, la fenêtre, la voûte
et le dallage avaient subi les plus étranges déformations, a été
par M. Sloan restaurée à grands frais, et décorée de vitraux
splendides.

La chapelle des comtes Guicciardini a vu comme la précé-
dente son autel, [son dallage refaits en entier dans le style du
monument, et sa fenêtre ogivale également enrichie de vitraux,
dus comme les autres au talent de M. De Matteis.

Le baron Bettino Ricasoli et M. Ubaldino Peruzzi — ce
sont là des noms illustres entre tous — ont entrepris des restaura-
tions tout aussi radicales des chapelles de leurs familles qui
 
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