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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0348
33°
CHRONOLOGIE HIST'ORIQUE
situt^s dans le Comté de Péralata ou de Pierrelate. ( Marca Hisp.
p. i oaz. ) IL fut du nombre des Seigncurs qui assisterent, 1 an
1041! au Conciie dc Tuluje, a trois müles de Perpignan.
( Vaissete, T. II, p. 18z. ) II tint, le 7 des Ides d’Avrii 1044,
avec Pons, Comte d’Ampurias, un plaid où ils jugercnt, en fa-
veur del’Abbaye de Rodes, un proces qu ellc avoitavec acs per-
sonnes qui retcnoient des vignes 8c des tcrres de ron domaine.
(Marca tiifp. col. 1085.) IÏ fut présent, le 17 des Caiendes
de Décembre ( 15 Novembre) de l’anioau, avec Adel aice ,
safemme, Guillaume, Comte de Bésalu, 8c grar.d nombrc de
Seigneurs du pays, à la consécration de i’Eglile du Monastere
d’Ârles dans le Valespir, au pied de la montagne de Canigou.
( lbid. ) On le voit encore, le 4 des îdes dc Déceiubre 1 oj 8 ,
au Concile d’Elne, assembié pour aviser à la réconstrudfion de
l’Egiise Cathédraie de cctte viile. ( Ibid. p. J 5? S. ) II contribua
non-seulement de ses avis, rnais encore de ses libéraiites^à
l’exécution de cette entreprise. On voit encore a coté du mai-
tre-autel l’inscription suivante dont le style barbare prouve
l’antiquité : Anno lxviiu poft miiieftmo ab Incarnatione Dom.
lnd. vii. reverend. Episcopus istius Eccleftu Raymundus &
Gauiftrcdus Comes, femulque A'^alaïs Comitijfta pariterque
omnibus hominibus istius terrs. potent.es, mediocres atque mi-
nores infiarunt hoc altare sdistcare. II paroît que Gausbert vé-
cutjusqu’en 1075.
GUILABERT II, ou GUISLEBERT et HUGUES.
Guilabirt, ouGuislibert, fîlsdeGaussred II,
etoit, l’an 1075 , en jouissànce du Comté de Roussillon. Nous
le voyons par une Charte du 17 Juillet de cette année, où il
est fait mention de l’insulte qui lui avoit été faitc dans l’Eglise
de S. Michel de Cuxa par les soldats de Raymond, Comte de
Cerdagne, Sc du voyagc de ce dernier à Eine, pour recevoir
de l’Evêque une péniténce proportionnée à cette faute. ( Cartul.
Helen.fol. 61.) Par une autre Charte du 4 des Caîendes de
Juin ( 29 Mai ) de l’an 1085 , Guilabert termina ses difïerends
avec Hugues, son parent, successcur de Raymond dans le
Comté d’Ampurias, lequel s’engagea de lui conseryer les droits
qu’ii avoit dans ce Comté & dans celui de Péralata. (Marca
Histp.col. 46 s 8c 117 6.) Guiiabert 8c Hugucs s’associerent
depuis dans Ie Comté de Roussillon. Nous voyons en effet que
Hugues prenoit le titre de Comte d’Ampurias, de Péralata &
de Roussîilon, dans une Charte datée dcs Ncnes de Janvier
1086 ( Archiv. de S. Pierre de Roa'es ) 3 que dans une autre
du 8 des Calendes d’Avril, 8e année du régne de Louis le Gros
x 11 6,il se qualiflc, Ugo gratiâ Dei Comes Impuritanensts & Pe-
ralatensis nec non & Russtiionenfts. )Son nom paroît aussî dans
le jugement que Guilabert rendit dans un piaid entre Pons-
Bernard 8: Ie Clergé d’Elne le 6 des Ides dc Mai, la z? e annéedu
régne de Philippe ( 1087.) ( Cartul. Helenenfe, fol. 49. ) Ce
même Ciergé, son Evêque à la tête, flt, le 4 des Ides de Février
109 5, avec Guillaume, Vicomte de Castelnau, une transadtion
dans laquelle il est fait mention du Comte Guilabert parmi ies té-
moins. (Ibid.fol. 55. ) ll sst lui-même, au mois de Septembre
del’an 1100, une transadtion avcc Ermengaud, nouvd Evê-
qued’EIne, touchant leurs droits respettifs. (Vaissete, T. II,
p. 317.) Enfln nous avons une Charte du. 17 des Calendes
d’Od.(1 y Septembre) del’an 11 oz,parlaquelleGuissebert,Sxi-
phanie , sa femme , 8c Gératd, leur flls, dorment une portion
de dixme à l’Eglise de S. Jean de Perpignan. Nous ne trouvons
point de traces plus récentes de l’existence de Guilabert. ( Voy.
Hugues II, Comte d‘Ampurias. )
GUINARD o u GÉRARD I.
noz.au plutôt. Guinard ou Gsrard , fils & successeur
de Guissebert, fut tm des Seigneurs qui prirent narti dans la pre-
miere Croisade sous le commandement de Raymond, Comte
dc S. Gilles. II se distingua au iiége d’Antioche, & eut part à
Ia prise de Jérusalem. ( Vaiflete, T. II, pp. 310-325?,. ) II étoit
de retour en Roûssïllon dèsi’an uoo, comrae on le voit par
la transadtion, citée plus haut, de son pere & de lui avec l’Evê-
que Ermengaud. II répéta quelques années après ce meme
voyagc. C’est ce que prouve une Charte du 17 Septembre
1109, par laquelle_ Agnès, Comcesse dc Roussîllon, unit à
l’Abbaye de laGrasse celle de Soreda, avec promesse de saire ra-
tifier cette union par le Cornte Gérard, son époux, au cas qu’ii
revienne du S. Sépulcre. Agnès, dans cet ade, fait mention en
gros des fruits de son mariage, 8c donne à entendre qu’ehe avoit
une nombreuse famille de l’un 8c de l’autre sexe. ( Marca Histp.
p. 1 z 34. ) Le Comre Guinard ne revint de îa Palestine que vers
la fin de l’an 111 z, & mourut peu après son retour l’an 1113,
laiss’ant plusieurs enfans de son épcuse. ( Marca Histpan. p.
1234. Vaiststete, T. II, p. 352. )
ARNAUD-GAUSFRED, ou GAUSFRED III.
1113. Arnaud-Gau sered , ou Gau sïred , Comre de Rous-
ssilon, est vraisemblabiement le même que Gausfred, fils du
Comte Guinard. II avoit époulé, le z Mai de i’an 1210, Er-
mengarde, nommée depuis Trencaveele , filie de Bernard-
Atton, Vicomte de Beziers. ( Spicil. T. IX, p. 137.) Dom
Vaissete fàit néanmoins dcux personnagcs de ccs deux 110ms,
8c pense qu’Arnaud fut tuteur de Gausfred. Mais un homme
marié depuis trois ans avoit-il besoin d’un tuteur pour gouver-
ner le Roussîiion î De plus, on voit encore aujourd'hui sur
l’angle de ia façade de l’Hôpital de S. Jean de Perpignan, une
ancienne inscription laquelle anncn.ce que le Comte Arnaud-
Gausfred est fondateur de cette Maison: Anno Dom. jucxiii
v Aprilis giorioste memorice Arnaidus-Gapsfredus, Comes Roft-
ftilionis pr&fens Hofpitaie B. Johannïs âdificavit. Enfin dans
lcs Archives du mème Hôpital oti trouve une Charte du z des
Ides d’Avril 1116, dans iaquelle Arnaud-Gausfred se dic lui-
mêmeComte de Roussillon. Ego Arnaldus gratià Dei Comes
RoJJllionis ; 8c à Ja fin, signum Arnaldus Gauftredi gratiâ Dei
Comes. L’an 1130, le iz Juin, Hugues, Comte d’Ampurias,
se voyant sans enfans, l’institua (on héritier. ( Marca Hijpan.
col. 48p. ) L’Historien du Langaedoc cite une Charte du 5 des
Idcs de Mai 1139, dans iaqueile il est déncmmé avec la Com-
tesse Trencavelle, safemme, 8c leur fils Gcrard. L’an 1151,
ii donna, par une Charte datée des Ides de Juin, à ce même
flis la ville de Per-pignan, 8c lui assura le Comté de Rouililloa
après sa mort. (Marca Histpan. p. 13 iz. ) II vivoic alors fort
mal avec la Comtesie'Trencavelle, qu’il répudia su.r ia fîn de la
même annèe ou au commencement de la suivante. Cc divorce
fut de nrès suivi d’une nouvelle allknce qu’il contrafta avec
une aurre serntne aont cn ignore le nom. La Comtesie répudiée
porta au clft.teau de Mese en Languedoc, où elie s’étoit re-
tirée, ses piaintes au Pape Eugenc III contre son époux. Ar-
naud-Gaussred £ut excommuniépar le Pontise, 8: ;ic tint compte
de cette censare. Adrien IV, successeur d’Eugene, renouveila
l’anathème vers i’an 1156, déciara ies enfans du second ma-
riage déchus, comme adultérins, de l’hérédité de leur pcre, 8c
écrivit en même tems à i’Archevêque de Narbonne, à l’Evéque
d’Elne 8c à tous Jcs Barons dc Rouftîilon, pour leur faire part
du nouveau jugement qu’il venoit de prononcer cpnrre le
Comte. ( Hisi. de Lang. T. II, p. 471.) M. de Marca racr la
mort d’Arnaud-Gausfred au 34 Fèvrier de i’an 1163. ( Marüa
Hiftpan. col. 508. ) On conserveà l’hôtei-de-ville de Perpignan
l’acle de la dèpofîtion des témoins qui asFurerent que ptu de
tems avant sa mort il avoit institué de nouveau son succesfcur
Gérard, l’aîné de ses enfans. ( Ibid. p. 1319.)
GÉRARD, ou GUINARD II.
1163. GÉrard a ou Guinard , fils aîné d’Arnaud-Gaus-
fred, lui Luccéda immédiatement dansle Comté de Roussîllon,
quoiqu’en disent quelques Modcrnes, qu: mettententre i’un oc
l’autre un Gausfred IV. On trouve en effec dans les archives
de l’Hopital dc S. Jean de Perpignan deux donations, l’une du
13 des Cakndes de j'uia 1148, l’autre du 6 des Ides de Mai
11 j z , faites par Gausfred, Comte de Roulssllon. 8c Gérard, son
fils , dans lesqueiles celui-ci ne prend d’autcc qualité que ceile
de fils du premier. Mak , après la mort de Gausfred , ii prend
ietitrede Comre de Roussiilon, comme on le voit dans une
autre donation faite au msme Hopital le 3 des Nones de Jan-
vier 1167, 8c dans un privilege accordè aux habitans de Perpi-
gnan le 18 des Calendes de Juin 1170. ( Liv. verd, fol. 14. )
11 paroît mênte que Gérard portoit le titrc de Comte de Rous-
sillon vers la fin de la vie de son pere. II le prit en eflct dans
l’aèfe par kquel ii confirma les coutumes de Perpignan aux
Nones de Juin n6z. Par là ii est bien évident que Gèrard ,
Comte de Rouûîllon , écoic sils 8c successeur immédiat au der-
nier Gaussred. Mais le testament de celui-ci en fournit- encore
une nouvclle preuve. Par cette disposition , verbalement faite
pendant la derniere nuladie de Gausfre-d , en présence de sept
témoins , Pons de Collioure , Bernard de Yiilelongue , Guil-
laume de Solcr , Vincent de Palace, Arnaud Radulphe , Jean
Robert 8c Raymond de Terrade, il dèclara qu’ii faisoic son fils
Gèrard héritier du Comtè de Roussillon 8c de tous ses autres do-
maines. Les sepr tèmoins dans les sixpremiersmoisaprèssamort
s’ètant rendus a l’Eglile de S. Jean de Perpignan, y asfirmerent
avec serment sur l’autel dc S. Pierre, en présence de l’Evêque
d’Elne, de Pierre, Abbé de S. André 8c de Nicolas Miro,
Juge , ce qui vient d’être rapporté. L’acftc qui fut dressé de ieur
dèpofîtion, se rencontre fol. 8 2. parmi ies pieces du procès d’en-
mtutBÊtamKÊmmsBmKm
CHRONOLOGIE HIST'ORIQUE
situt^s dans le Comté de Péralata ou de Pierrelate. ( Marca Hisp.
p. i oaz. ) IL fut du nombre des Seigncurs qui assisterent, 1 an
1041! au Conciie dc Tuluje, a trois müles de Perpignan.
( Vaissete, T. II, p. 18z. ) II tint, le 7 des Ides d’Avrii 1044,
avec Pons, Comte d’Ampurias, un plaid où ils jugercnt, en fa-
veur del’Abbaye de Rodes, un proces qu ellc avoitavec acs per-
sonnes qui retcnoient des vignes 8c des tcrres de ron domaine.
(Marca tiifp. col. 1085.) IÏ fut présent, le 17 des Caiendes
de Décembre ( 15 Novembre) de l’anioau, avec Adel aice ,
safemme, Guillaume, Comte de Bésalu, 8c grar.d nombrc de
Seigneurs du pays, à la consécration de i’Eglile du Monastere
d’Ârles dans le Valespir, au pied de la montagne de Canigou.
( lbid. ) On le voit encore, le 4 des îdes dc Déceiubre 1 oj 8 ,
au Concile d’Elne, assembié pour aviser à la réconstrudfion de
l’Egiise Cathédraie de cctte viile. ( Ibid. p. J 5? S. ) II contribua
non-seulement de ses avis, rnais encore de ses libéraiites^à
l’exécution de cette entreprise. On voit encore a coté du mai-
tre-autel l’inscription suivante dont le style barbare prouve
l’antiquité : Anno lxviiu poft miiieftmo ab Incarnatione Dom.
lnd. vii. reverend. Episcopus istius Eccleftu Raymundus &
Gauiftrcdus Comes, femulque A'^alaïs Comitijfta pariterque
omnibus hominibus istius terrs. potent.es, mediocres atque mi-
nores infiarunt hoc altare sdistcare. II paroît que Gausbert vé-
cutjusqu’en 1075.
GUILABERT II, ou GUISLEBERT et HUGUES.
Guilabirt, ouGuislibert, fîlsdeGaussred II,
etoit, l’an 1075 , en jouissànce du Comté de Roussillon. Nous
le voyons par une Charte du 17 Juillet de cette année, où il
est fait mention de l’insulte qui lui avoit été faitc dans l’Eglise
de S. Michel de Cuxa par les soldats de Raymond, Comte de
Cerdagne, Sc du voyagc de ce dernier à Eine, pour recevoir
de l’Evêque une péniténce proportionnée à cette faute. ( Cartul.
Helen.fol. 61.) Par une autre Charte du 4 des Caîendes de
Juin ( 29 Mai ) de l’an 1085 , Guilabert termina ses difïerends
avec Hugues, son parent, successcur de Raymond dans le
Comté d’Ampurias, lequel s’engagea de lui conseryer les droits
qu’ii avoit dans ce Comté & dans celui de Péralata. (Marca
Histp.col. 46 s 8c 117 6.) Guiiabert 8c Hugucs s’associerent
depuis dans Ie Comté de Roussillon. Nous voyons en effet que
Hugues prenoit le titre de Comte d’Ampurias, de Péralata &
de Roussîilon, dans une Charte datée dcs Ncnes de Janvier
1086 ( Archiv. de S. Pierre de Roa'es ) 3 que dans une autre
du 8 des Calendes d’Avril, 8e année du régne de Louis le Gros
x 11 6,il se qualiflc, Ugo gratiâ Dei Comes Impuritanensts & Pe-
ralatensis nec non & Russtiionenfts. )Son nom paroît aussî dans
le jugement que Guilabert rendit dans un piaid entre Pons-
Bernard 8: Ie Clergé d’Elne le 6 des Ides dc Mai, la z? e annéedu
régne de Philippe ( 1087.) ( Cartul. Helenenfe, fol. 49. ) Ce
même Ciergé, son Evêque à la tête, flt, le 4 des Ides de Février
109 5, avec Guillaume, Vicomte de Castelnau, une transadtion
dans laquelle il est fait mention du Comte Guilabert parmi ies té-
moins. (Ibid.fol. 55. ) ll sst lui-même, au mois de Septembre
del’an 1100, une transadtion avcc Ermengaud, nouvd Evê-
qued’EIne, touchant leurs droits respettifs. (Vaissete, T. II,
p. 317.) Enfln nous avons une Charte du. 17 des Calendes
d’Od.(1 y Septembre) del’an 11 oz,parlaquelleGuissebert,Sxi-
phanie , sa femme , 8c Gératd, leur flls, dorment une portion
de dixme à l’Eglise de S. Jean de Perpignan. Nous ne trouvons
point de traces plus récentes de l’existence de Guilabert. ( Voy.
Hugues II, Comte d‘Ampurias. )
GUINARD o u GÉRARD I.
noz.au plutôt. Guinard ou Gsrard , fils & successeur
de Guissebert, fut tm des Seigneurs qui prirent narti dans la pre-
miere Croisade sous le commandement de Raymond, Comte
dc S. Gilles. II se distingua au iiége d’Antioche, & eut part à
Ia prise de Jérusalem. ( Vaiflete, T. II, pp. 310-325?,. ) II étoit
de retour en Roûssïllon dèsi’an uoo, comrae on le voit par
la transadtion, citée plus haut, de son pere & de lui avec l’Evê-
que Ermengaud. II répéta quelques années après ce meme
voyagc. C’est ce que prouve une Charte du 17 Septembre
1109, par laquelle_ Agnès, Comcesse dc Roussîllon, unit à
l’Abbaye de laGrasse celle de Soreda, avec promesse de saire ra-
tifier cette union par le Cornte Gérard, son époux, au cas qu’ii
revienne du S. Sépulcre. Agnès, dans cet ade, fait mention en
gros des fruits de son mariage, 8c donne à entendre qu’ehe avoit
une nombreuse famille de l’un 8c de l’autre sexe. ( Marca Histp.
p. 1 z 34. ) Le Comre Guinard ne revint de îa Palestine que vers
la fin de l’an 111 z, & mourut peu après son retour l’an 1113,
laiss’ant plusieurs enfans de son épcuse. ( Marca Histpan. p.
1234. Vaiststete, T. II, p. 352. )
ARNAUD-GAUSFRED, ou GAUSFRED III.
1113. Arnaud-Gau sered , ou Gau sïred , Comre de Rous-
ssilon, est vraisemblabiement le même que Gausfred, fils du
Comte Guinard. II avoit époulé, le z Mai de i’an 1210, Er-
mengarde, nommée depuis Trencaveele , filie de Bernard-
Atton, Vicomte de Beziers. ( Spicil. T. IX, p. 137.) Dom
Vaissete fàit néanmoins dcux personnagcs de ccs deux 110ms,
8c pense qu’Arnaud fut tuteur de Gausfred. Mais un homme
marié depuis trois ans avoit-il besoin d’un tuteur pour gouver-
ner le Roussîiion î De plus, on voit encore aujourd'hui sur
l’angle de ia façade de l’Hôpital de S. Jean de Perpignan, une
ancienne inscription laquelle anncn.ce que le Comte Arnaud-
Gausfred est fondateur de cette Maison: Anno Dom. jucxiii
v Aprilis giorioste memorice Arnaidus-Gapsfredus, Comes Roft-
ftilionis pr&fens Hofpitaie B. Johannïs âdificavit. Enfin dans
lcs Archives du mème Hôpital oti trouve une Charte du z des
Ides d’Avril 1116, dans iaquelle Arnaud-Gausfred se dic lui-
mêmeComte de Roussillon. Ego Arnaldus gratià Dei Comes
RoJJllionis ; 8c à Ja fin, signum Arnaldus Gauftredi gratiâ Dei
Comes. L’an 1130, le iz Juin, Hugues, Comte d’Ampurias,
se voyant sans enfans, l’institua (on héritier. ( Marca Hijpan.
col. 48p. ) L’Historien du Langaedoc cite une Charte du 5 des
Idcs de Mai 1139, dans iaqueile il est déncmmé avec la Com-
tesse Trencavelle, safemme, 8c leur fils Gcrard. L’an 1151,
ii donna, par une Charte datée des Ides de Juin, à ce même
flis la ville de Per-pignan, 8c lui assura le Comté de Rouililloa
après sa mort. (Marca Histpan. p. 13 iz. ) II vivoic alors fort
mal avec la Comtesie'Trencavelle, qu’il répudia su.r ia fîn de la
même annèe ou au commencement de la suivante. Cc divorce
fut de nrès suivi d’une nouvelle allknce qu’il contrafta avec
une aurre serntne aont cn ignore le nom. La Comtesie répudiée
porta au clft.teau de Mese en Languedoc, où elie s’étoit re-
tirée, ses piaintes au Pape Eugenc III contre son époux. Ar-
naud-Gaussred £ut excommuniépar le Pontise, 8: ;ic tint compte
de cette censare. Adrien IV, successeur d’Eugene, renouveila
l’anathème vers i’an 1156, déciara ies enfans du second ma-
riage déchus, comme adultérins, de l’hérédité de leur pcre, 8c
écrivit en même tems à i’Archevêque de Narbonne, à l’Evéque
d’Elne 8c à tous Jcs Barons dc Rouftîilon, pour leur faire part
du nouveau jugement qu’il venoit de prononcer cpnrre le
Comte. ( Hisi. de Lang. T. II, p. 471.) M. de Marca racr la
mort d’Arnaud-Gausfred au 34 Fèvrier de i’an 1163. ( Marüa
Hiftpan. col. 508. ) On conserveà l’hôtei-de-ville de Perpignan
l’acle de la dèpofîtion des témoins qui asFurerent que ptu de
tems avant sa mort il avoit institué de nouveau son succesfcur
Gérard, l’aîné de ses enfans. ( Ibid. p. 1319.)
GÉRARD, ou GUINARD II.
1163. GÉrard a ou Guinard , fils aîné d’Arnaud-Gaus-
fred, lui Luccéda immédiatement dansle Comté de Roussîllon,
quoiqu’en disent quelques Modcrnes, qu: mettententre i’un oc
l’autre un Gausfred IV. On trouve en effec dans les archives
de l’Hopital dc S. Jean de Perpignan deux donations, l’une du
13 des Cakndes de j'uia 1148, l’autre du 6 des Ides de Mai
11 j z , faites par Gausfred, Comte de Roulssllon. 8c Gérard, son
fils , dans lesqueiles celui-ci ne prend d’autcc qualité que ceile
de fils du premier. Mak , après la mort de Gausfred , ii prend
ietitrede Comre de Roussiilon, comme on le voit dans une
autre donation faite au msme Hopital le 3 des Nones de Jan-
vier 1167, 8c dans un privilege accordè aux habitans de Perpi-
gnan le 18 des Calendes de Juin 1170. ( Liv. verd, fol. 14. )
11 paroît mênte que Gérard portoit le titrc de Comte de Rous-
sillon vers la fin de la vie de son pere. II le prit en eflct dans
l’aèfe par kquel ii confirma les coutumes de Perpignan aux
Nones de Juin n6z. Par là ii est bien évident que Gèrard ,
Comte de Rouûîllon , écoic sils 8c successeur immédiat au der-
nier Gaussred. Mais le testament de celui-ci en fournit- encore
une nouvclle preuve. Par cette disposition , verbalement faite
pendant la derniere nuladie de Gausfre-d , en présence de sept
témoins , Pons de Collioure , Bernard de Yiilelongue , Guil-
laume de Solcr , Vincent de Palace, Arnaud Radulphe , Jean
Robert 8c Raymond de Terrade, il dèclara qu’ii faisoic son fils
Gèrard héritier du Comtè de Roussillon 8c de tous ses autres do-
maines. Les sepr tèmoins dans les sixpremiersmoisaprèssamort
s’ètant rendus a l’Eglile de S. Jean de Perpignan, y asfirmerent
avec serment sur l’autel dc S. Pierre, en présence de l’Evêque
d’Elne, de Pierre, Abbé de S. André 8c de Nicolas Miro,
Juge , ce qui vient d’être rapporté. L’acftc qui fut dressé de ieur
dèpofîtion, se rencontre fol. 8 2. parmi ies pieces du procès d’en-
mtutBÊtamKÊmmsBmKm