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608 CHRONOLOGIE HISTORIQUE
j gens de guerre cjii il y svoit mis , cn îecut une ic; _
| ponse insolente dont il se vengea sur le cliamp par
i un coup d’cpce qui l’étendit mort à ses pieds. L'an
i5p4 , Charles fit sa paix avec le Roi Henri IV , qui
1 le ih Gouvemeur de Provence. En 1602 , sur la £n de
| l’année , soupçonné d’être compüce de la conspira-
1 tion du Duc de Biron, il fut sur le point d’etre mis à
| la Bastille. Le Duc de Chevreuse, son fre.re , obtint qu’il
I lui fût donné en garde , et répondit de lui. De la ma-
niere dont parle Létoile , il paroît qu’il s’agissoit de
quelque tracasserie de Cour. bes liaisons avec la Com-
| tesse de IVioret acheverent de le perdre dans l’esprit
j de Henri IV , dont elle étoit maîtresse. Tout ce que
| ses parens purent obtenir, fut qu’il sortiroit du. Royau-
1 me pour 11’y plus reparoître. De retour après la inort
I de ce Monarque , il se rangea d’abord du parti de la
I Reine contre les Frinces , se réconcilia ensuite avec
I eux , les abandonna de nouveau , et commanda , en
I 1617 , l’armée qui fut envoyée pour les réduire. L’an
I 1622, en qualité d’Amiral des m.ers du Levant , il
| conduisit une ilotte , au mois de Septembre, devant
la Rochelle, que le Comte de Soissons assiégeoit par
terre , et livra plusieurs combats à celle des rebelles ,
commandée par Guiton, qui prenoit le titre d’Amiral
des Pxochellois. Les hostilités cesserent lorsque de part
et d’autre on fut assuré de la paix conclue , le 19 Oc-
tobre, avec les Froteslans , au camp du Fvoi devant
Montpellier. Le Duc de Guise se brouilla dans la
suite avec le Cardinal de Richelieu, dont la politique
éclairée ne s’accordoit point avec ses prétentsons. Les
choses furent portées au point que le Duc Rit obligé ,
l’an i63i, de quitter la France avec sa famille. 11 se
retira à Florence, et mourut à Cuna dans le Siennois
| le 3o Septembre 1640. 11 avoit épousé , l’an 1611 ,
i Henriette-Catherine , hlle unique du fameux Henri,
Duc de Joyeuse, Maréchal de France , puis Capucin
sous le nom du Pere Ange , tiré ensuite de son cloître
pour commander les troupes de la ligue, et redevenu
| Capucin après la paix rendue à l’Etat. Elle étoit veuve
| de Flenri de Bourbon , Duc de Montpensier, son pre-
mier mari, et hnit ses jours à Faris le i5 Février i656.
Le Duc Charles en mourant laissa d’elle Henri, qui
! suit ; Louis , Duc de Joyeuse , Grand Ghambellan de
1 France , marié à Françoise-Marie , hlle et unique hé-
| ritiere cle Louis-Emmanuel de Valois , Duc d’Angou-
1 lême , mort à Paris , le 27 Septembre 1664, d’une
! blessure qu’il avoit reçue en chargeant un parti d’Es-
pagnols près d’Arras ; lloger, Chevalier de Malthe ,
I mort à Cambrai, l’an 1644, à l’âge de 20 ans ; Marie,
| dite Mademoiselle de Guise , qui viendra ci-après ,
i morte sans alliance, le 3 Mars 1688, à l’age de 90 ans 5
§ et Françoise-Renée, Abbesse de Montmartre.
FIENRI II, DE LORRAINE,
1640. IIenri II, de Lorraine , né à Blois le 4 Avril
\ 1614, successeur de Charles, son pere , dans la Prin-
cipauté de Joinville , le Duché de Guise , le Comté
d’Eu, &c. avoit d’abord été destiné à l’état ecclésias-
tique. Mais, l’an 1629 , après la mort de son aîné ,
le Frince François , arrivée le 7 Novembre de cette
année, il remit au Roi l’Archevèclié de Reims, dont
il étoit déja pourvu, avec ses autres Bénéfices qui con-
sistoient cn dix cles meilleures Abbayes , et changea
de profession. Son inclination pour Ànne de Gonza-
gue, fiiie de Charles de Gonzague, Duc de Miantoue
et de Nevers , fut le principal motif de ce change-
ment. 11 iui donna promesse de l’épouser ; mais le
Cardinal de Richelieu, jugeant cette alliance contraire
au bien de l’Etat , employa l’autorité du Roi pour
l’empêcher. Elenri, au désespoir de voir sa passion
traversce , sortit du Royaume, et se retira à Cologne,
oii sa maitresse vint le trouver en habit d’homme ;
mais , ayant alors changé d’inclination , il l’obligea
cle s’en retourner ( 1 ), et passa à Bruxelles pour join-
dre le Comte de Soissons et le Duc de Bouillon. Ces
deuxFrinces avoient quitté la France après un Traité
qu’ils avoient conclu avec l’Espagne ; et le Duc de
Guise étoit du complot. Le Cardinal de Richelieu
l’ayant fait citer en justice comrne criminel , obtint
contre lui, le 6 Septembre 1641 , un Arrêt qui le con-
damnoit par contumace. Eîenri ht son accommode-
ment au mois d’Août 1643, et revint en France, où
il ne tarda pas de se faire de nouvelles affaires, Obligé
de fuir pour s’être battu en duel avec le Comte de
Coligni, il passa les Monts, et parcourut les Cours de
l’Italie. 11 étoit à Rome, l’an 1647 , lorsque les Napo-
litains, s’étant révoltés, le demanderent pour Chef. 11
accepta leurs propositions, partit sur une simple felou-
que, le 13 Nov., et arriva , au travers de mille dangers,
à Naples , où, le 17 du même mois, il fut déclaré Gè-
nératissime des armèes , Dèsenseur de la liberté ,
avec ies mémes honneurs clont jouissoit le Prince
d’Orange en Hoilande , sous la protection du Roi
Très- Chrétien. Mais , après avoir donné des preuves
multipliées de génie et de courage dans l’exercice de
cette nouvelle dignité , n’étant point secouru de la
France , il succomba, et fut pris par les ennemis, qui
le conduisirent en Espagne, où il resta prisonnier jus-
qu’au mois d’Août i652. Déiivré à la sollicitation du
Frince de Condé, il revint en France, où il s’occupa
plus de galanterie que d’objets sérieux. 11 entreprit
néanmoins, en 1604, une seconde expédition à iNa-
ples , moins dans l’espérance de réussir que par os-
tentation. Elle 11’eut d’autre sruit que la prise de Cel-
lamare, qu’il fut bientôt obligé d’abandonner ; après
quoi il reprit la route de Erance, oli il fut revêtu de
la charge de Grand Chambellan, vacante depuis la
mort du Duc de Joyeuse, son frere.
L’an i656 , le Duc Henri fut envoyé par la Cour
au devant de la R.eine de Suede, qui venoit en France,
et l’accompagna à son entrëe à Faris. L’au 1662, le
Prince de Condé et le Duc de Guise parurent, chacun
à la tête d’un quadrille, dans ce fameux carrousel qui
ht tant de bruit en Europe : l’un et l’autre y brille-
rent , et l’on disoit en les montrant, Voitci les Héros
de la Fable et de l’Histoire. Celui de la Fable étoit
le Duc de Guise. 11 avoit l’esprit de l’ancienne Che-
vaîerie , et il en eut les aventures. Plusieurs femmes
( 1 ) Elle épousa ensuite (le 14 Avril 1645) Edouard, quatrieme
fils de FrédéricV, Electeur Palatin , qu’elle perdit le i8Mars i663.
Ce Prince, qu’elle avoit eu ie bonheur d’amener à la foi catholique,
I laissa d’elle trois filles ; Marie Louise, Princesse de Salm ; Anne,
| mariée, le 11 Décembre 1660 , à Henri-Jules de Bourbon ; et Béné-
1 dicte-Henriette, femmedeFrédéric de BrunswicK, Duc d’Hanovre.
I Ce fut au commencement de son veuvage (l’an 1664) qu’elle se
! consacra entièrement à la piété, où elle persévéra dans iespratiques
1 d’une austere pénitence. Elle avoit joué d’abord un grand rôie à la
I Cour pendant la Piégence orageuse de la Reine Anne d’Autriche.
1 « Je ne crois pas, dit le Cardinal de Retz, que la Reine Elisabeth
| « d’Angleterre ait eu plus de capacité pour conduire un Etat. Je l’ai
1 j) vue datis la faction, je l’ai vue dans le cabinet, et je lui ai trouvé
| 3) par-tout également de la sincérité ». « Le génie de cette Princesse,
1 » dit Bossuet dans son Oraison funebre, se trouvoit également pro-
33 pre aux diverdssemer.s et aux asfaires. La Cour ne vit jamais rîen
3j de plus engageant ; et sans parler de la pénétration, ni de la ferti-
33 lité infinie cle ses expédiens , tout cédoit au charme secret deses
33 eutretiens-Toujours fideie à l’Etat et à la grande Reine Anne,
33 on sait qu’avec le secret de cette Princesse, elle eutencore celui
33 de tous ses partis ; tant elle étoit pénétrante, tant eile s’attiroit de
33 confiance, tant il lui étoit naturel de gagner les cceurs ! Elle décla-
33 roit aux Chefs des partis jusqu’où eiie pouvoit s’engager, et on
33 la croyoit incapable de se tromper ni d'être trompée ; mais son
3j caractere particuiier étoit de concilier ies intérêts opposés, et, en
33 s’élevant au-dessus, de trouver le secret endroit, comme Ie nœud
33 par où 011 peut les réunir 33. Eile mourut à Paris , au paiais du
Luxembourg, ie 6 Juillet 1684, âgée de 68 ans, et fut inhumée à
l’Abbaye du Val - de-Grace auprès de la Princesse Bénédicte , sa
sœur, Abbesse d’Avenai.
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608 CHRONOLOGIE HISTORIQUE
j gens de guerre cjii il y svoit mis , cn îecut une ic; _
| ponse insolente dont il se vengea sur le cliamp par
i un coup d’cpce qui l’étendit mort à ses pieds. L'an
i5p4 , Charles fit sa paix avec le Roi Henri IV , qui
1 le ih Gouvemeur de Provence. En 1602 , sur la £n de
| l’année , soupçonné d’être compüce de la conspira-
1 tion du Duc de Biron, il fut sur le point d’etre mis à
| la Bastille. Le Duc de Chevreuse, son fre.re , obtint qu’il
I lui fût donné en garde , et répondit de lui. De la ma-
niere dont parle Létoile , il paroît qu’il s’agissoit de
quelque tracasserie de Cour. bes liaisons avec la Com-
| tesse de IVioret acheverent de le perdre dans l’esprit
j de Henri IV , dont elle étoit maîtresse. Tout ce que
| ses parens purent obtenir, fut qu’il sortiroit du. Royau-
1 me pour 11’y plus reparoître. De retour après la inort
I de ce Monarque , il se rangea d’abord du parti de la
I Reine contre les Frinces , se réconcilia ensuite avec
I eux , les abandonna de nouveau , et commanda , en
I 1617 , l’armée qui fut envoyée pour les réduire. L’an
I 1622, en qualité d’Amiral des m.ers du Levant , il
| conduisit une ilotte , au mois de Septembre, devant
la Rochelle, que le Comte de Soissons assiégeoit par
terre , et livra plusieurs combats à celle des rebelles ,
commandée par Guiton, qui prenoit le titre d’Amiral
des Pxochellois. Les hostilités cesserent lorsque de part
et d’autre on fut assuré de la paix conclue , le 19 Oc-
tobre, avec les Froteslans , au camp du Fvoi devant
Montpellier. Le Duc de Guise se brouilla dans la
suite avec le Cardinal de Richelieu, dont la politique
éclairée ne s’accordoit point avec ses prétentsons. Les
choses furent portées au point que le Duc Rit obligé ,
l’an i63i, de quitter la France avec sa famille. 11 se
retira à Florence, et mourut à Cuna dans le Siennois
| le 3o Septembre 1640. 11 avoit épousé , l’an 1611 ,
i Henriette-Catherine , hlle unique du fameux Henri,
Duc de Joyeuse, Maréchal de France , puis Capucin
sous le nom du Pere Ange , tiré ensuite de son cloître
pour commander les troupes de la ligue, et redevenu
| Capucin après la paix rendue à l’Etat. Elle étoit veuve
| de Flenri de Bourbon , Duc de Montpensier, son pre-
mier mari, et hnit ses jours à Faris le i5 Février i656.
Le Duc Charles en mourant laissa d’elle Henri, qui
! suit ; Louis , Duc de Joyeuse , Grand Ghambellan de
1 France , marié à Françoise-Marie , hlle et unique hé-
| ritiere cle Louis-Emmanuel de Valois , Duc d’Angou-
1 lême , mort à Paris , le 27 Septembre 1664, d’une
! blessure qu’il avoit reçue en chargeant un parti d’Es-
pagnols près d’Arras ; lloger, Chevalier de Malthe ,
I mort à Cambrai, l’an 1644, à l’âge de 20 ans ; Marie,
| dite Mademoiselle de Guise , qui viendra ci-après ,
i morte sans alliance, le 3 Mars 1688, à l’age de 90 ans 5
§ et Françoise-Renée, Abbesse de Montmartre.
FIENRI II, DE LORRAINE,
1640. IIenri II, de Lorraine , né à Blois le 4 Avril
\ 1614, successeur de Charles, son pere , dans la Prin-
cipauté de Joinville , le Duché de Guise , le Comté
d’Eu, &c. avoit d’abord été destiné à l’état ecclésias-
tique. Mais, l’an 1629 , après la mort de son aîné ,
le Frince François , arrivée le 7 Novembre de cette
année, il remit au Roi l’Archevèclié de Reims, dont
il étoit déja pourvu, avec ses autres Bénéfices qui con-
sistoient cn dix cles meilleures Abbayes , et changea
de profession. Son inclination pour Ànne de Gonza-
gue, fiiie de Charles de Gonzague, Duc de Miantoue
et de Nevers , fut le principal motif de ce change-
ment. 11 iui donna promesse de l’épouser ; mais le
Cardinal de Richelieu, jugeant cette alliance contraire
au bien de l’Etat , employa l’autorité du Roi pour
l’empêcher. Elenri, au désespoir de voir sa passion
traversce , sortit du Royaume, et se retira à Cologne,
oii sa maitresse vint le trouver en habit d’homme ;
mais , ayant alors changé d’inclination , il l’obligea
cle s’en retourner ( 1 ), et passa à Bruxelles pour join-
dre le Comte de Soissons et le Duc de Bouillon. Ces
deuxFrinces avoient quitté la France après un Traité
qu’ils avoient conclu avec l’Espagne ; et le Duc de
Guise étoit du complot. Le Cardinal de Richelieu
l’ayant fait citer en justice comrne criminel , obtint
contre lui, le 6 Septembre 1641 , un Arrêt qui le con-
damnoit par contumace. Eîenri ht son accommode-
ment au mois d’Août 1643, et revint en France, où
il ne tarda pas de se faire de nouvelles affaires, Obligé
de fuir pour s’être battu en duel avec le Comte de
Coligni, il passa les Monts, et parcourut les Cours de
l’Italie. 11 étoit à Rome, l’an 1647 , lorsque les Napo-
litains, s’étant révoltés, le demanderent pour Chef. 11
accepta leurs propositions, partit sur une simple felou-
que, le 13 Nov., et arriva , au travers de mille dangers,
à Naples , où, le 17 du même mois, il fut déclaré Gè-
nératissime des armèes , Dèsenseur de la liberté ,
avec ies mémes honneurs clont jouissoit le Prince
d’Orange en Hoilande , sous la protection du Roi
Très- Chrétien. Mais , après avoir donné des preuves
multipliées de génie et de courage dans l’exercice de
cette nouvelle dignité , n’étant point secouru de la
France , il succomba, et fut pris par les ennemis, qui
le conduisirent en Espagne, où il resta prisonnier jus-
qu’au mois d’Août i652. Déiivré à la sollicitation du
Frince de Condé, il revint en France, où il s’occupa
plus de galanterie que d’objets sérieux. 11 entreprit
néanmoins, en 1604, une seconde expédition à iNa-
ples , moins dans l’espérance de réussir que par os-
tentation. Elle 11’eut d’autre sruit que la prise de Cel-
lamare, qu’il fut bientôt obligé d’abandonner ; après
quoi il reprit la route de Erance, oli il fut revêtu de
la charge de Grand Chambellan, vacante depuis la
mort du Duc de Joyeuse, son frere.
L’an i656 , le Duc Henri fut envoyé par la Cour
au devant de la R.eine de Suede, qui venoit en France,
et l’accompagna à son entrëe à Faris. L’au 1662, le
Prince de Condé et le Duc de Guise parurent, chacun
à la tête d’un quadrille, dans ce fameux carrousel qui
ht tant de bruit en Europe : l’un et l’autre y brille-
rent , et l’on disoit en les montrant, Voitci les Héros
de la Fable et de l’Histoire. Celui de la Fable étoit
le Duc de Guise. 11 avoit l’esprit de l’ancienne Che-
vaîerie , et il en eut les aventures. Plusieurs femmes
( 1 ) Elle épousa ensuite (le 14 Avril 1645) Edouard, quatrieme
fils de FrédéricV, Electeur Palatin , qu’elle perdit le i8Mars i663.
Ce Prince, qu’elle avoit eu ie bonheur d’amener à la foi catholique,
I laissa d’elle trois filles ; Marie Louise, Princesse de Salm ; Anne,
| mariée, le 11 Décembre 1660 , à Henri-Jules de Bourbon ; et Béné-
1 dicte-Henriette, femmedeFrédéric de BrunswicK, Duc d’Hanovre.
I Ce fut au commencement de son veuvage (l’an 1664) qu’elle se
! consacra entièrement à la piété, où elle persévéra dans iespratiques
1 d’une austere pénitence. Elle avoit joué d’abord un grand rôie à la
I Cour pendant la Piégence orageuse de la Reine Anne d’Autriche.
1 « Je ne crois pas, dit le Cardinal de Retz, que la Reine Elisabeth
| « d’Angleterre ait eu plus de capacité pour conduire un Etat. Je l’ai
1 j) vue datis la faction, je l’ai vue dans le cabinet, et je lui ai trouvé
| 3) par-tout également de la sincérité ». « Le génie de cette Princesse,
1 » dit Bossuet dans son Oraison funebre, se trouvoit également pro-
33 pre aux diverdssemer.s et aux asfaires. La Cour ne vit jamais rîen
3j de plus engageant ; et sans parler de la pénétration, ni de la ferti-
33 lité infinie cle ses expédiens , tout cédoit au charme secret deses
33 eutretiens-Toujours fideie à l’Etat et à la grande Reine Anne,
33 on sait qu’avec le secret de cette Princesse, elle eutencore celui
33 de tous ses partis ; tant elle étoit pénétrante, tant eile s’attiroit de
33 confiance, tant il lui étoit naturel de gagner les cceurs ! Elle décla-
33 roit aux Chefs des partis jusqu’où eiie pouvoit s’engager, et on
33 la croyoit incapable de se tromper ni d'être trompée ; mais son
3j caractere particuiier étoit de concilier ies intérêts opposés, et, en
33 s’élevant au-dessus, de trouver le secret endroit, comme Ie nœud
33 par où 011 peut les réunir 33. Eile mourut à Paris , au paiais du
Luxembourg, ie 6 Juillet 1684, âgée de 68 ans, et fut inhumée à
l’Abbaye du Val - de-Grace auprès de la Princesse Bénédicte , sa
sœur, Abbesse d’Avenai.
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