Clément, François [Hrsg.]: L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 2) (Paris, 1784) [Cicognara, 2479-II-1-2]

CHRONOLOGIE HISTORIQÜE

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gucrite , Comtesse de Flandre, le fit héritier présomp-
tif de la Flandre en i'55y. L’an i36o , il devint Comte
d’Auvergne par la mort de sa mere. Ce Frince mourut
sans enfans le 20 Novembre i36i. (Voyez les Ducs
et les Comtes cle Bourgogne, les Comtes de Flandre
et ceux ct Auvergne. )

MARGUERITE.

i36i. Makguerite , fille du Iloi Philippe Ie Long
et veuve de Louis I, Comte de Flandre , succéda dans
le Comté d’Artois et dans celui de Bourgogne à Phi-
lippe de Rouvre, son petit-neveu. Cette Princesse étoit
d’une sévérité qui ne lui concilia pas les cœurs de ses
sujets. L’an i375, elle Jfit brûler la Dame de Bours,
village situé dans PArtois, entre S. Paul et Pernes ,
pour avoir fait poignarder un Escuyer en son moustier
de sa paj'ocke, en un Dimanche à la rnessc, entre les
hras clou Prestre auquel il alia se rèsugier quand il
vit ses ennemis, et clessous La casuïe , et fut hleciès
ledict Prestre , et l’autel et aournemensfurent ensan-
glantès. (Jeande Guise, Chron. manuscrite. (Mar-
guerite eut de grandes altercations avec la ville d’Arras,
dont elle vouloit restreindre les priviléges. Les Ordon-
nances que ses Osficiers rendirent à ce sujet, furent
éludées par des appels. Les Arrageois se souleverent,
et la Comtesse, excédée de leur insolence, se retira en
Flandre auprès du Comte son fds. Apprenant de là
que les troubles continuoient dans la ville , elle fait
enlever, par des gens apostés , Gérard du Moulin-
d’or, Conseiller-Pensionnaire d’Arras, avec plusieurs
membres du Conseil municipal, qu’on noinmoit des
Vingt-quatre, et les fait amener dans les prisons du
Pavillon, près de Gand. Non contente de ce coup
d’autorité, la Comtesse et son fils envoient des troupes
faire le dégât aux environs d’Arras ; ils furent si bien
servis, que la ville leur flt une députation pour de-
mander grace et se remettre à leur discrétion. On 11e
voit pas quelles furent les conditions de Paccommo-
dement ; seulement on sait que les prisonniers furent
rendus, à l’exception de Gérard du Moulin-d’or, qui

ètoit mort de froid en prison. Cependant le Iloi
Charles V n’apprit pas sans indignation les voies de
fait employées par la Comtesse d’Artois et le Comte
de Flandre , ses vassaux, dans des contestations qui
étoient pendantes à son Parlement. L’une et l’autre se
hâterent de prévenir les effets de son ressentiment, en
demandant des Lettres de rémission, qui leur furent ex-
pédiées le 16 Mars i3y8. (V. S. ) ( jftec. de l’Ahhè de
Carnps, vol. 2 , p. 43 1 • ) La Comtesse Marguerite finit
ses jours le 9 Mai 1082. ( Voyez Louis I, Comte de
Flandre. )

LOUIS D E MALE.

i382. Louis de Male, Comte de Flandre , succéda
dans le Gointé d’Artois à Marguerite sa mere, et mou-
rut le 9 Janvier i384- (N. S.) (Voyez Les Comtes dc
Fiandre. )

MARGUERITE II.

i384- Marguerite II, fille de Louis de Male, et
femme de Pliilippe le Hardi, Duc de Bourgogne, de-
vint après la mort de son pere Comtesse d’Artois comme
de Flandre. Elle mourut le 16 Mars i4o5 (N. S. ),
laissant héritier de tous ses Etats Jean son fils , Duc
de Bourgogne par son pere. Depuis ce tems le Cointé |
d’Artois demeura réuni au Duché de Bourgogne jus-
qu’à la mort du Duc Charles le Téméraire. 11 en fut
alors démembré et porté, avec la Flandre et la Fran-
che-Comté, dans la Maison d’Autriche, par le ma-
riage de Marie de Bourgogne avec l’Archiduc Maxi-
milien , inais à la charge de l’hommage envers la
France. Par le Traité de Cambrai conclu l’an 1629,
le Roi François I fut obligé 3e renoncer à toute sou-
veraineté sur l’Artois et la Flandre. Mais l’Artois re-
vint à la France par les Traités des Pyrénées ( 7 No-
vembre 1659) et de Nimegue (17 Septembre 1678).

II sert à présent de titre à Chavles-Phiiippe de France,
frere de Louis XVI.

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