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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0934
CHRONOLOGIE HISTORIQUE
GEOFROI BOTEREL II.
ii25. GeofroiBoterel, fils aînédu Comte Etlenne,
se mit en possession des Comtés de Penthievré et de
Lamballè après avoir contraint son pere, par la voie
des arines, de lui en faire l’abandon. II embrassa, l’an
1136, le parti de l’Impératrice Mathilde , fille de
Idenri I, Roi d’Angleterre , contre Etienne de Blois ,
qui lui avoit enlevé cette Couronne. Alain son frere
suivit le parti contraire; ce qui prouve le peu d’intelli-
gence qui régnoit entre eux. Le Continuateur de Jean
d’HaguIstad , sur l’an 1141, dit que Geofroi Boterel
fnt d’ün grand secours à Matliilde, lorsque la défection
des habitans de Londres ,1’obligea de s’échapper furti-
venrent de cette ville. Poursuivie par sesennemis dans
sa fuite , ce ne fut point sans livrer de combats et sans
de grandes disfîcultés , suivant cet Auteur , qu’elle
évita le danger d’être prise. Ceofroi Boterel, ajoute-
t-il, fut celui qui se distingua le plus dans la défense
de cette Princesse. S’étant mis à la tête de son arriere-
garde , il soutint avec fermeté les attaques des en-
nemis, etles repoussa vaillamment. (Bouquet, T. XIII,
p. 89.) D. Morice met en 1148 la mort de Geofroi
Boterel, et lui donne un fils, qui suit. II avoit fondé ,
l’an 1136, l’Abbaye Cistercienne de S. Aubin-aux-
Bois, dans le diocèse de S. Brieux.
R I V A L L O N,
1148. IIivallon , fils de Geofroi Boterel II, lui suc-
céda aux Comtés de Penthievre et de Lamballe. L’his-
toire n’a recueilli aucun trait de sa vie , ni marqué
l’année ;de sa morl. II laissa deux fîls , qui suivent ,
avec une fîlle, Edie, femme d’Olivier de Tournemine.
E T I E N N E II.
Etienne , fils aîné de Rivallon et son successeur,
mourut sans postérité l’an 1164. C’est tout ce que
■ l’histoire nous apprend de iui.
GEOFROI BOTEREL III.
1194. GEOFRor Boterel succéda aux Comtés de
Penthievre et de Lanrballe à son frere Etienne , dont il
avoit employé le sceau, n’en ayant point encore de par-
ticulier , dans la Charte qu’il fît expédier, l’an 1177,
pour confirmer les donations que ses prédécesseurs
avoient faites à l’Abbaye de S. Âubin-aux-Bois. L’an
1 2o5 , se voyant sans enfans , il fît don , en présence
du Roi Philippe-Auguste, des terres de Penthievre, de
Lamballe, de Quintin et de Moncontour, à son plus
proche parent, Alain , fîls de son grand oncle Heiiri,
Comte de Tréguier.
À L A I N.
i2o5. Alain , né, l’an 1154 , de Henri, Comte de
Tréguier et de Guincamp, et de Mahaut, ou Mathilde,
fîlle de Jean I, Comte de Vendôme, étoit en possession
de ces Comtés dès l’an 1190, époque de la mort de son
pere. Sept ans auparavant (l’an n83) il avoit assisté
à l’Assemblée de Rennes , 011 l’on dressa le fameux
réglement, nommé YAssise au Comte Geofroi, suivant
lequel se partagent les Fiefs de Haubert, et son noin
se trouve parmi les souscriptions. Ce mêrne Comte
ou Duc. Geofroi, ayant laissé en mourant, l’an 1186,
un fîls en bas-âge , nommé Artur, sous la régence de
Constance sa feinme ; cette fonction tenta l’ambition
de llichard , oncle du jeune Prince , lorsqu’il fut par-
venu au trône d’Angleterre. Mais Alain fut un de ceux
qui travaillerent le plus effîcacement à faire rejetter la
demande qu’il fit de la rëgence aux Etats de Bretagne.
On ne peut guere douter qu’après la mort de Richard
il n’ait appuyé avec zele les justes prétentions d’Artur au
trône d’Angleterre contre le Prince Jean son oncle, qui
s’en étoit ernparé. Ce qui est encore plus certain, c’est
que, cet usurpateur ayant consommé son crime par la
mort de son neveu l’an i2o3 , Alain se joignit aux
autres Barons de Bretagne pour demander justice de ce
parricide au Roi de France. La Cour des Pairs ayant
fait droit sur cette demande et dépouillé Jcan des terres
qu’il possédoit en-deçà de la mer, Alain en succédant,
l’an i2o5 , aux Comtés de Penthievre et de Lambaile ,
devint vassal immédiat du Roi de France. Ce Comte
mourut, suivant D. Lobineau , le 29 Décembre de
l’an 1212, et fut enterré à l’Abbaye de Beauport,
Ordre de Prémontré,qu’il avoit fondée dans son Cornté
de Goello , qui faisoit partie de celui de Lamballe. De
quatre femines qu’il avoit eues , il ne iaissa que deux
fils , Henri, qui suit, et Geofroi qui fic la branche des
Seigneurs de Quintin , laquelle fînit au xv e siécle dans
la personne de Geofroi V , dont la soeur, nommée Ple-
son, porta la Seigneurie de Quintin à Geofroi, Sire du
Perrier, son époux.
HENRI, suRNOMMi d’AVAUGOUR.
1212. FIenri , fds aîné d’Alain, nè le 16 Juin i2o5,
lui succéda, l’an 1212, au Comté de Penthievre. il fut
d’abord nommé Comte de Goello et ensuite d’Avau-
gour , du nom d’un château qu’il fit bâtir ou que ses
prédécesseurs avoient élevé aux extrémités des paroisses
de Ploesedi et de Bourgbriac. Dès l’an 1209, par con-
trat du 7 Décembre, passé à Paris en présence du Roi
Phîlippe-Àuguste, il avoit été accordé avec Alix, iille
aînée de Gui de Thouars, Duc de Bretagne , et de
Constance. Mais Ie Monarque, ayant ensuite changé
d’avis, fît rornpre ce Traité l’an 1212 , et donna la
Princesse à Pierre de Dreux , dit Mauelerc , son parent.
Ce changement fut un trait de sa politique. La puis-
sance de la Maison de Penthievre lui donnoit de l’om-
brage ; et l’indépendance qu’elle avoit asfectce jusqu’a-
lors, étoit un motif pour lui de chercher à l’abaisser.
II 11’en demeura point là ; Olivier de Tournemine, fîls
d’Edie de Penthievre , cousin germain d’Alain, pere
de Henri, forrnoit sur le Penthievre des prétentions,
au nom de sa mere , pour supplément de sa dot. Le
Roi vint à son appui, et le Duc Pierre, à son instiga-
tion, fît démembrer d’autorité certaines terres des
Domaines de Henri, qu’il adjugea au Sire de Tourne-
mine. Henri étant encore trop riche a son gré, il Ie
déposséda, quelques années après, des terres de Guin-
camp, de Lamballe , ae Tréguier et de S. Brieux. Le
Comte, ainsi maltraité , fît éclater son ressentiment en
se mettant à la tête de la ligue que les Barons fîrent,
l’an 1200, avec le Roi S. Louis , contre le Duc. Mais
le zele avec lequel il servit ce Monarque ne lui procu-
ra point la restitution de ses terres. Le Duc Pierre,
après avoir fait sa paix avec le Roi, donna les Comtés
de Penthievre et de Porhoet à sa fîlle, en la mariant
avec le Comte dela Marche. (Lobineau, L. 7, n. 6. )
Henri, depuis son dépouillement, prit ie titre de Sire
d’Avaugour. C’étoit la principale terre qui lui restoit,
et ses descendans s’appellerent de même. II vécut jus-
qu’à un âge très avancé. Voulant sanctifîer les dernieres
années de sa vie, il se fît Cordelier, en 1278, au Cou-
vent de Dinan , qu’il avoit fondé ; il y mourut le 6 Qc-
tobre 1281 , laissant de Marguerite de Mayenne ,
sa femme , Alain , qui lui succéda dans la terre d’A-
vaugour.
HUGUES DE LUSIGNAN.
1235. Fïugues , XI e du nom de Lusignan, surnommé
le Br.un , fîls de Flugues X, Comte de la Marche et
d’Angoulême , devint Comte de Penthievre et de Por-
hoet par le mariage qu’il contracta, au mois de Janvier
1235, avec Yolande , fîlle de Pierre Mauclerc , Duc
GEOFROI BOTEREL II.
ii25. GeofroiBoterel, fils aînédu Comte Etlenne,
se mit en possession des Comtés de Penthievré et de
Lamballè après avoir contraint son pere, par la voie
des arines, de lui en faire l’abandon. II embrassa, l’an
1136, le parti de l’Impératrice Mathilde , fille de
Idenri I, Roi d’Angleterre , contre Etienne de Blois ,
qui lui avoit enlevé cette Couronne. Alain son frere
suivit le parti contraire; ce qui prouve le peu d’intelli-
gence qui régnoit entre eux. Le Continuateur de Jean
d’HaguIstad , sur l’an 1141, dit que Geofroi Boterel
fnt d’ün grand secours à Matliilde, lorsque la défection
des habitans de Londres ,1’obligea de s’échapper furti-
venrent de cette ville. Poursuivie par sesennemis dans
sa fuite , ce ne fut point sans livrer de combats et sans
de grandes disfîcultés , suivant cet Auteur , qu’elle
évita le danger d’être prise. Ceofroi Boterel, ajoute-
t-il, fut celui qui se distingua le plus dans la défense
de cette Princesse. S’étant mis à la tête de son arriere-
garde , il soutint avec fermeté les attaques des en-
nemis, etles repoussa vaillamment. (Bouquet, T. XIII,
p. 89.) D. Morice met en 1148 la mort de Geofroi
Boterel, et lui donne un fils, qui suit. II avoit fondé ,
l’an 1136, l’Abbaye Cistercienne de S. Aubin-aux-
Bois, dans le diocèse de S. Brieux.
R I V A L L O N,
1148. IIivallon , fils de Geofroi Boterel II, lui suc-
céda aux Comtés de Penthievre et de Lamballe. L’his-
toire n’a recueilli aucun trait de sa vie , ni marqué
l’année ;de sa morl. II laissa deux fîls , qui suivent ,
avec une fîlle, Edie, femme d’Olivier de Tournemine.
E T I E N N E II.
Etienne , fils aîné de Rivallon et son successeur,
mourut sans postérité l’an 1164. C’est tout ce que
■ l’histoire nous apprend de iui.
GEOFROI BOTEREL III.
1194. GEOFRor Boterel succéda aux Comtés de
Penthievre et de Lanrballe à son frere Etienne , dont il
avoit employé le sceau, n’en ayant point encore de par-
ticulier , dans la Charte qu’il fît expédier, l’an 1177,
pour confirmer les donations que ses prédécesseurs
avoient faites à l’Abbaye de S. Âubin-aux-Bois. L’an
1 2o5 , se voyant sans enfans , il fît don , en présence
du Roi Philippe-Auguste, des terres de Penthievre, de
Lamballe, de Quintin et de Moncontour, à son plus
proche parent, Alain , fîls de son grand oncle Heiiri,
Comte de Tréguier.
À L A I N.
i2o5. Alain , né, l’an 1154 , de Henri, Comte de
Tréguier et de Guincamp, et de Mahaut, ou Mathilde,
fîlle de Jean I, Comte de Vendôme, étoit en possession
de ces Comtés dès l’an 1190, époque de la mort de son
pere. Sept ans auparavant (l’an n83) il avoit assisté
à l’Assemblée de Rennes , 011 l’on dressa le fameux
réglement, nommé YAssise au Comte Geofroi, suivant
lequel se partagent les Fiefs de Haubert, et son noin
se trouve parmi les souscriptions. Ce mêrne Comte
ou Duc. Geofroi, ayant laissé en mourant, l’an 1186,
un fîls en bas-âge , nommé Artur, sous la régence de
Constance sa feinme ; cette fonction tenta l’ambition
de llichard , oncle du jeune Prince , lorsqu’il fut par-
venu au trône d’Angleterre. Mais Alain fut un de ceux
qui travaillerent le plus effîcacement à faire rejetter la
demande qu’il fit de la rëgence aux Etats de Bretagne.
On ne peut guere douter qu’après la mort de Richard
il n’ait appuyé avec zele les justes prétentions d’Artur au
trône d’Angleterre contre le Prince Jean son oncle, qui
s’en étoit ernparé. Ce qui est encore plus certain, c’est
que, cet usurpateur ayant consommé son crime par la
mort de son neveu l’an i2o3 , Alain se joignit aux
autres Barons de Bretagne pour demander justice de ce
parricide au Roi de France. La Cour des Pairs ayant
fait droit sur cette demande et dépouillé Jcan des terres
qu’il possédoit en-deçà de la mer, Alain en succédant,
l’an i2o5 , aux Comtés de Penthievre et de Lambaile ,
devint vassal immédiat du Roi de France. Ce Comte
mourut, suivant D. Lobineau , le 29 Décembre de
l’an 1212, et fut enterré à l’Abbaye de Beauport,
Ordre de Prémontré,qu’il avoit fondée dans son Cornté
de Goello , qui faisoit partie de celui de Lamballe. De
quatre femines qu’il avoit eues , il ne iaissa que deux
fils , Henri, qui suit, et Geofroi qui fic la branche des
Seigneurs de Quintin , laquelle fînit au xv e siécle dans
la personne de Geofroi V , dont la soeur, nommée Ple-
son, porta la Seigneurie de Quintin à Geofroi, Sire du
Perrier, son époux.
HENRI, suRNOMMi d’AVAUGOUR.
1212. FIenri , fds aîné d’Alain, nè le 16 Juin i2o5,
lui succéda, l’an 1212, au Comté de Penthievre. il fut
d’abord nommé Comte de Goello et ensuite d’Avau-
gour , du nom d’un château qu’il fit bâtir ou que ses
prédécesseurs avoient élevé aux extrémités des paroisses
de Ploesedi et de Bourgbriac. Dès l’an 1209, par con-
trat du 7 Décembre, passé à Paris en présence du Roi
Phîlippe-Àuguste, il avoit été accordé avec Alix, iille
aînée de Gui de Thouars, Duc de Bretagne , et de
Constance. Mais Ie Monarque, ayant ensuite changé
d’avis, fît rornpre ce Traité l’an 1212 , et donna la
Princesse à Pierre de Dreux , dit Mauelerc , son parent.
Ce changement fut un trait de sa politique. La puis-
sance de la Maison de Penthievre lui donnoit de l’om-
brage ; et l’indépendance qu’elle avoit asfectce jusqu’a-
lors, étoit un motif pour lui de chercher à l’abaisser.
II 11’en demeura point là ; Olivier de Tournemine, fîls
d’Edie de Penthievre , cousin germain d’Alain, pere
de Henri, forrnoit sur le Penthievre des prétentions,
au nom de sa mere , pour supplément de sa dot. Le
Roi vint à son appui, et le Duc Pierre, à son instiga-
tion, fît démembrer d’autorité certaines terres des
Domaines de Henri, qu’il adjugea au Sire de Tourne-
mine. Henri étant encore trop riche a son gré, il Ie
déposséda, quelques années après, des terres de Guin-
camp, de Lamballe , ae Tréguier et de S. Brieux. Le
Comte, ainsi maltraité , fît éclater son ressentiment en
se mettant à la tête de la ligue que les Barons fîrent,
l’an 1200, avec le Roi S. Louis , contre le Duc. Mais
le zele avec lequel il servit ce Monarque ne lui procu-
ra point la restitution de ses terres. Le Duc Pierre,
après avoir fait sa paix avec le Roi, donna les Comtés
de Penthievre et de Porhoet à sa fîlle, en la mariant
avec le Comte dela Marche. (Lobineau, L. 7, n. 6. )
Henri, depuis son dépouillement, prit ie titre de Sire
d’Avaugour. C’étoit la principale terre qui lui restoit,
et ses descendans s’appellerent de même. II vécut jus-
qu’à un âge très avancé. Voulant sanctifîer les dernieres
années de sa vie, il se fît Cordelier, en 1278, au Cou-
vent de Dinan , qu’il avoit fondé ; il y mourut le 6 Qc-
tobre 1281 , laissant de Marguerite de Mayenne ,
sa femme , Alain , qui lui succéda dans la terre d’A-
vaugour.
HUGUES DE LUSIGNAN.
1235. Fïugues , XI e du nom de Lusignan, surnommé
le Br.un , fîls de Flugues X, Comte de la Marche et
d’Angoulême , devint Comte de Penthievre et de Por-
hoet par le mariage qu’il contracta, au mois de Janvier
1235, avec Yolande , fîlle de Pierre Mauclerc , Duc