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Clément, François [Editor]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 2) — Paris, 1784 [Cicognara, 2479-II-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0935

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i DES COMTES, PUIS DUCS,DE PENTHIEVRE.

de Bretagne. II succéda , Ban 1249 , à son pere aux
Comtés de la Marche et d’Angoulême. 11 étoit alors
en Egypte, où son pere, après l’avoir associé au Cornté
de la Marche , l’avoit fait partir à la suite de S. Louis.
L’Abbé Velly, d’après le P. Daniel, dit 3) qu’il fut le
33 seul Seigneur de marque qui périt de la main des
33 ennemis. 11 avoit, ajoute-t-il, cherché la mort en
33 aventurier ; il expira percé de rnille coups 33. Puis ,
le confondant avec son pere , 3) Heureux , s’écrie-t-il,
33 s’il eut en vue de donner son sang pour la foi, et
33 d’esfacer aux yeux de Dieu des fautes que la postérité,
33 qui ne sait point pardonner , reprochera éternel-
33 lement à sa mémoire ! 33 ( T. II, in-4 0, p. 468. )
Or voici ce que nous apprend là-dessus un témoin
oculaire , le Chevalier Gui, de la Maison de Melun ,
dans une relation de cette action , adressée en forme
de lettre à B. de Chartres, son frere utérin, étudiant
alors à Paris. Le Roi, dit il, entra dans la place vers
la neuvieme heure du jour ( trois heures après midi )
sans ejfusion de sang, sans cliquetis des armes, sans
meme èprouver aucune opposition ; et de tous ceux
qui entrerent avec lui, il riy eut de blessé griève-
ment que Hugues le Brun , Comte de la Marche ,
qui , ay ant perclu beaucoup de sang, ne put, à ce
qrion croit, échapper à la mort; car les insultes qriil
essu} oit ( de la part des nôtres ) ne lui permettant pas
de ménagersa vie, il se jetta tèmèrairement au milieu
des ennemis ; ce qui lui étoit d’autant plus facile ,
qrion Vavoitplacè dans la premiere ligne ,parce qu’il
étoit suspect. { Matth. Paris , addilam. page 109 ,
col. 2.) Voilà sur quoi l’on se fonde pour faire mourir
Hugues le Brun à la prise de Damiette, ou peu de tems
après. Mais il est certain qu’il guérit de ses blessures ,
revint en France , mourut, l’an 1260, à l’âge de quatre-
vingts ans , et fut enterré à l’Abbaye de la Couronne en
Angoumois , comme le témoigne le Nécrologe de cette
Maison. (Anselme, T. III, p. 79.) Du vivant de son
pere, il signoit, Hugo Brun, Hugonis Comitis Mar-
chice Jilius , Domirius Lamballice ; et depuis , Hugo
le Brun Comes Lngolismce, Marchice et Lamballice.
D. Lobineau ( Hist. de Bret. T. II, vers la fin) a fait
graver le sceau de Elugues et celui d’YoLANDE de
iJREUx , sa femme , fille de Pierre Mauclerc , Duc de
Bretagne , qu’il avoit épousée l’an 1238 , morte à Bou-
teviile le 10 Octobre 1272 , et enterrée à PAbbaye
de Viileneuve , près de Nantes. Le premier représente
un homme à cheval ayant un chien en croupe , sur le-
quel il appuie la main droite *, au contrescel, un écu
burelé d’argent et d’azur, avec un orle de six. lions. Le
second représente sa femme tenant uri oiseau dans sa
main droite , avec la légende , A. Yolendis uxoris
Domini Hugonis Bruni ; au contrescel les mêmes
armes que ci-dessus avec la légende, Secretum Domince
Yolendis. Elle étoit Danre de Fere en Tardenois , de
Chilli, de Longjumeau , et Comtesse de Porhoet. Les
enfans qu’elle laissa ne succéderent point au Comté de
Penthievre. (Voy. les Comtes de La Marche.)

JEAN I, Duc d e Bretagne.

12,72. JeanI, DucdeBretagne,s’enrparades Comtés
de Penthievre et de Guincamp après la mort d’Yolan-
de, sa sœur, ne laissant à ses neveux, de la succes-
sion de leur mere, que le Comté de Porhoet. II mou-
rut le 8 Octobre 1286. ( Voyez les Ducs de Bretcigne.)

JEAN II, Duc d e Bretagne.

1286. Jean II, fds ainé de Jeanl, fut sonsuccesseur
aux Conrtés de Penthievre et de Guincamp, comrne au
Duché de Bretagne. 11 mourut le 18 Novembre de l’an
i3o5. ( Voyez les Ducs cle Bretagne.)

ARTUR, Duc d e Bretagne.

ioo5. Artur , fils aîné de Jean II, herita de lui

917

les Corntés de Penthievre et de Guincamp avec le Du-
ché de Bretagne, et finit ses jours le 27 Aout i3i2,
( Voyez Artur II, Duc de Bretagne. )

JEAN III, Duc de Bretagne.

i3i2. Jean III, fils aîné d’Artur, Duc de Bretagne
et son successeur, après avoir joui des Corntés de Pen-
thievre et de Guincamp l’espace de cinqans, les donna,
l’an i3i7, à Gui, son frere, qui suit.

GUI D E BRETAGNE.

1017. Gui de Bretagne, 2 e fils du Duc Artur, né
Pan 1287 , ayant reçu du Duc Jean, son frere , les
Corntés de Pentlrievre et de Guincamp, avec les terres
de Pontrieu, de Minibriac et de la lloche-Derien, et
les Salines de S. -Gildas, épousa, l’an i3i8, Jeanne,
fllle aînée et principale héritiere de Henri IV, Sire
d’Avaugour , de Mayenne et Goello , dont il eut une
fille , qui suit, avec un lils mort dans l’enfance. Elle
mourut le 28 Juillet ou Août 1827, et fut enterrée aux
Cordeliers de Guincamp, qu’elle avoit fondés. Son
mari termina sa carriere à Nigeon, près de Paris, le
26 Mars x 331 , et eut sa sépulture aux Cordeliers de
Guincamp.

JEANNE, dite LA BOITEUSE,
et CHARLES DE BLOIS.

1331. Jeanne , fille et héritiere de Gui de Bretagne
et de Jeanne d’Avaugour, née Pan îoip, succéda, l’an
1331, à sesvpere et mere sous la tutele de Jean III, Duc
de Bretagne, son oncle. Quoique boiteuse , l’opulence
de son patrimoine, jointe à l’espérance qu’elle avoit de
succéder au Duché de Bretagne, la rendit l’objet dela
recherche de plusieurs Princes et en même tems celui
de l’attention du Roi Philippe de Valois. Ce Monarque,
dans la crainte qu’elle ne prît alliance avec un de ses
enneinis, la 'rnaria lui-mêine, par contrat du 4 Juin
1337 , avec Charles de Châtillon , dit de Blois, fils
puîné de Gui de Châtillon, Comte de Blois. Le Duc
JeanlIIétantmortle 3o Avril 1341 sanslignée, Charles
de Blois, au nom de sa femme , se mit en devoir de
lui succéder, à l’exclusion de Jean de Montfort, frere
puîné de Gui, pere de cette Princesse. 11 avoit pour
îui le droit de représentation, qui a lieu dans la Bre-
tagne. Mais Jean de Montfort, avec les trésors du feu
Duc , dont il s’étoit emparé, se fit un parti considé-
rable, leva des troupes, et commença une guerre de
24 ans, dont Pissue , après des succès très variés, rendit
enfin Jean, son fils, nraître du Duché de Bretagne.
Ce fut, comme 011 l’a dit ailleurs, la bataille d’Aurai,
où Charles de Blois périt le 29 Septembre i364, qui
décida la querelîe. Jeanne, sa veuve , qui, pendant
toutle cours de la guerre, avoit donné des preuves d’un
courage héroïque , abandomia des prétentions qu’elle
ne pouvoit plus défendre, en souscrivant au Traité de
Guerande, conclu le i2Avril i365. ( Voyez les Ducs
de Bretagne.) Elle mourut le 10 Septembre 1884, et
fut enterrée aux Cordeliers de Guincamp, laissant de
son mariage Jean, qui suit ; Gui, mort en Angleterre
après une longue prison -, Henri, mort en Décembre
1400 ; Marguerite, femme de Charles d’Espagne, Con-
nétable de Erance; Marie, alliée à Louis, Duc d’Anjouj
2 e fils du Roi Jean ( Voyez les Vicomtes de Limoges. )

JEAN D E BLOIS.

i384- Jean de Blois , dit aussi de Chatillon, suc-
cesseur de Jeanne, sa mere, au Comté de Penthievre
ainsi qu’à la Vicomté de Limoges , apprit sa mort en
Angleterre, où, depuis l’an i35i , il avoit été mené
en ôtage avec Gui, son frere , pour la rançon de leur
pere. II n’eût tenu qu’à eux de recouvrer sans frais leur

Tome II.

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