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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878

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Blanc, Charles: Les fresques de Véronèse au château de Masère près de Trévisse
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0138

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LES FRESQUES DE VÉRONÈSE.

Mercure et Diane. Toutes ces déités, au lieu d’être caractérisées par le
choix des formes, le sont tout simplement par leurs attributs. Mercure,
le messager de l’Olympe, le gymnaste accompli, n’est pas plus svelte que
Mars, et on ne le reconnaît qu’à son caducée et à son pétase. Diane,
l’austère Diane, est ornée de. bijoux, et ne se distingue de Vénus que
parla présence de ses chiens qu’elle caresse; elle est aussi riche de car-
nation, aussi désirable que la déesse de l’amour. Apollon est un éphèbe

FRESQUE DE VÉRONÈSE AU CHATEAU DE M A S È R E.

(Dessin de M. A. Gilbert.)

charnu que l’on prendrait, s’il ne tenait sa lyre à la main, pour un
Ganymède; et Jupiter, accoutré comme un Arabe, passerait, sans son
aigle, pour un Mahomet. Les dieux qui n’ont pu trouver place dans son
Olympe : Neptune, Vulcain, Cybèle et Junon, Véronèse les a peints sépa-
rément aux quatre angles de la voussure, en des cadres ayant la forme
de pendentifs.

Mais que de licences il a prises! avec quel sans gêne il a vêtu sa
Junon d’une belle robe de brocart à bouffants crevés, et lui a mis des

XVIII. — T PERIODE. !\1
 
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