EXPOSITION UNIVERSELLE
LES ÉCOLES ÉTRANGÈRES I)E PEINTURE1
(troisième et dernier article.)
BELGIQUE.
« Ici il y a des peintres, » pour-
rait-on inscrire sur la porte de l’expo-
sition belge. Ces peintres ont été presque
tous mêlés aux nôtres ; presque tous
leurs tableaux ont paru à nos Salons.
Nulle part en Europe, proportionnelle-
ment à la population, il n’y a autant et
de si bons peintres que chez ce peuple.
C’est celui qui a le plus sûr, le plus
gras maniement de la peinture. Il en
joue à pleines mains, et c’est à croire
cette fois que tout Belge naît peintre, a
le sens inné des belles tonalités et re-
mue la pâte avec une pleine certitude.
La base des colorations en Belgique
est un gris noir transpercé de reflets,
avec lequel on appuie sur les ombres,
on rend le relief cl’une manière solide
et énergique. En général on y étend
largement le ton, qu’on fait intense et
riche, en le contenant avec une sobriété
qu’on peut appeler cossue.
L’étalement aisé et plantureux de la
couleur manègèè dans une contexture
où
délicate et vigoureuse à la fois est le caractère de cette peinture
t. Voir Gazette des Beaux-arts, 2e période, t. XVIII, p. 50 et 147.
LES ÉCOLES ÉTRANGÈRES I)E PEINTURE1
(troisième et dernier article.)
BELGIQUE.
« Ici il y a des peintres, » pour-
rait-on inscrire sur la porte de l’expo-
sition belge. Ces peintres ont été presque
tous mêlés aux nôtres ; presque tous
leurs tableaux ont paru à nos Salons.
Nulle part en Europe, proportionnelle-
ment à la population, il n’y a autant et
de si bons peintres que chez ce peuple.
C’est celui qui a le plus sûr, le plus
gras maniement de la peinture. Il en
joue à pleines mains, et c’est à croire
cette fois que tout Belge naît peintre, a
le sens inné des belles tonalités et re-
mue la pâte avec une pleine certitude.
La base des colorations en Belgique
est un gris noir transpercé de reflets,
avec lequel on appuie sur les ombres,
on rend le relief cl’une manière solide
et énergique. En général on y étend
largement le ton, qu’on fait intense et
riche, en le contenant avec une sobriété
qu’on peut appeler cossue.
L’étalement aisé et plantureux de la
couleur manègèè dans une contexture
où
délicate et vigoureuse à la fois est le caractère de cette peinture
t. Voir Gazette des Beaux-arts, 2e période, t. XVIII, p. 50 et 147.