Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0372
DOI issue:
Nr. 3
DOI article:Rayet, Olivier: L' art grec au Trocadéro, [2]: exposition universelle
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L’ART GREC AL TROCADÉRO.
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chassent des oiseaux ou laissent maladroitement envoler ceux qu’ils
tenaient dans leurs mains. Ses Silènes sont aussi bien curieux : l’un
d’eux, aux chairs grasses et molles, à la face d’une ignoble laideur, est
assis presque nu sur un rocher, et adresse les plus caressants sourires au
petit Dionysos, qu’il tient sur ses genoux et qui se démène en pleurant et
(Terre cuite de la collection de M. Lécuyer.)
en poussant des cris. Un autre, au visage encadré d’une épaisse chevelure
et d’une longue barbe, est assis sur une outre encore presque pleine, et,
avant de l’ouvrir, jette au spectateur un regard d’effronterie hébétée.
Le vieil esclave reproduit ci-dessus nous transporte décidément
dans la vie de tous les jours. Le dos courbé, la marche traînante, il
accompagne son maître au gymnase et tient à la main l’aryballe pleine
d’huile, le strigile et les gantelets. Impossible de mieux exprimer la
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chassent des oiseaux ou laissent maladroitement envoler ceux qu’ils
tenaient dans leurs mains. Ses Silènes sont aussi bien curieux : l’un
d’eux, aux chairs grasses et molles, à la face d’une ignoble laideur, est
assis presque nu sur un rocher, et adresse les plus caressants sourires au
petit Dionysos, qu’il tient sur ses genoux et qui se démène en pleurant et
(Terre cuite de la collection de M. Lécuyer.)
en poussant des cris. Un autre, au visage encadré d’une épaisse chevelure
et d’une longue barbe, est assis sur une outre encore presque pleine, et,
avant de l’ouvrir, jette au spectateur un regard d’effronterie hébétée.
Le vieil esclave reproduit ci-dessus nous transporte décidément
dans la vie de tous les jours. Le dos courbé, la marche traînante, il
accompagne son maître au gymnase et tient à la main l’aryballe pleine
d’huile, le strigile et les gantelets. Impossible de mieux exprimer la