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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878

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Nr. 5
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Liesville, Alfred Robert Frigoult de: Les industries d'art au Champ de Mars, 3: Exposition Universelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0704

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682

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

filamenteux en pâtes, trop maigres et si contournés ; l’horrible vase
n° 2A9, avec l’enfant peint dans une fleur de soleil, entouré de papillons
symétriques et jouant au symbolisme égyptien ou hindou, sont des
œuvres malheureuses. Bien que le vase Chéret ait eu le prix au concours
de 1876, le vase Mayeux, qui a eu le prix en 1875, paraît bien préfé-
rable pour l’unité et la simplicité. Nous reproduisons les deux vases du
foyer de l’Opéra par M. Chéret (concours de 1876), dont nous louerons
la belle composition.

Le grand vase bleu-gris, avec deux enfants assis à la base de son
col, serait d’aspect excellent si les figures n’étaient trop grosses pour la
dimension de la pièce, et ne semblaient près de tomber. Les fonds ver-
miculés inspirent assez heureusement les décorateurs de Sèvres, comme
en témoignent les vases n° 11, avec branchages légers en pâte grise, sur
lesquels passent des branchages bleus peints, et les vases Paris, nos lâ7,
lâS et 151, qui ont des allures persanes. La manufacture a abandonné
le décor en cartels peints en imitation de tableaux, et elle tend parfois
vers les décors élargis, simplifiés, intenses de ton, dont la faïence a pris
l’initiative, sous l’influence des modèles asiatiques.

Les vases nÜS 12 bis et A8, par exemple, avec leurs grands feuillages
bleus, sont très japonais; le vase n° A7, peint par Mme Escalier ; les vases
n° 52, de M. Gély ; le vase n° 33 et certains vases cylindriques res-
semblent à des faïences. Parmi les vases à difficultés, on peut citer ceux
dits d’Entrecolles, n° 11 â, gravés en réserve en pleine pâte par feu
Lambert, qui a été un des décorateurs heureux de la manufacture, et
les jattes persanes à ajours rebouchés à l’émail. Parmi les décorations les
plus réussies, au moins partiellement sinon en totalité, on doit noter celles
de M. Dammousse et celles de M. Renard. Les vases dits Boizot n° 61 et
la coupe Ducerceau n° 16 sont fort bien décorés par M. Dammousse ; la
coupe ovale n° 8 a été très bien menée par M. Renard.

Les coupes à torsades n° 9, les bouteilles aux lézards n° 115, les vases-
carafes étrusques n° 7, de feu Lambert, et n° h9, de M. Richard, le vase
n° 1H 2 aux ors chinois, les petits vases dits Clodion n° 158, les vases
dits Duplessis n° 1 A, les vases n° 179 et 188, fins de tons et de pâtes sur
pâtes ; le vase-œuf n° 9A, à très beaux médaillons, de Schilt, et le vase
n° 99, agréablement peint par Mrae Apoil, sont des pièces qui réjouissent
l’œil par l’harmonie et l’équilibre. Parmi ces pièces, ce sont les imita-
tions orientales et celles du xvme siècle qui donnent les résultats les plus
parfaits au point de vue décoratif, et les grands vases bleu-lapis sans
peintures, avec guirlandes de bronzes dorés, dominent tout.

Parmi les biscuits, ceux de M. Carrier-Belleuse sont remarquables, et
 
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